La BCE prévoit une nouvelle année de récession dans la zone euro en 2013

La crise de la dette toujours non résolue et les problèmes de gouvernance dans la zone euro rendent la BCE particulièrement pessimiste. L'institution table sur une poursuite de la récession l'an prochain, alors que, jusqu'à présent elle prévoyait une évolution positive du PIB en 2013.
Copyright Reuters

Pessimisme à la BCE. L'institution de Francfort prévoit pour l'an prochain une contraction de l'économie de 0,3% dans la zone euro. Jusqu'au mois de septembre, elle comptait encore sur une croissance de 0,5%. Or, selon l'office européen des statistiques Eurostat, les 17 membres de l'Union monétaire sont déjà en récession après un recul de 0,1% du produit intérieur brut au premier trimestre, puis un autre de 0,2% au deuxième. Si les prévisions de la Banque centrale européenne se confirment, il s'agirait donc d'une deuxième année de récession pour la zone euro. La BCE, qui réalise ses propres estimations, a d'ailleurs révisé à la baisse sa prévision pour 2012: le PIB ne se contracterait pas de 0,4% mais de 0,5%.

Problèmes de gouvernance et de dette souveraine en zone euro

Aux yeux de Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, ce pessisme est lié "aux incertitudes quant à la résolution des problèmes de gouvernance et de dette souveraine de la zone euro, aux questions géopolitiques et aux décisions de politique budgétaire aux Etats-Unis". Pour lui, il s'agit d' "autant d'éléments susceptibles d'affecter [...] et de retarder encore la reprise de l'investissement privé, de l'emploi et de la consommation".

Draghi appelle à poursuivre la réduction des "déséquilibres budgétaires"

En conséquence, L'ancien gouverneur de la Banque d'Italie à appelé les Etats à poursuivre une politique d'austérité budgétaire en réduisant "encore les déséquilibres à la fois structurels et budgétaires et de poursuivre la restructuration du secteur financier". Les politiques de rigueur pratiquées dans la zone euro pour tenter d'endiguer la crise de la dette s'attirent cependant un feu de critiques concernant leurs conséquences négatives sur la croissance et le marché de l'emploi.

Poursuite des opérations de refinancement

Du côté des actions de la BCE, il a été décidé que soient poursuivies les "opérations de refinancement principales (MRO) sous la forme d'appels d'offres à taux fixe avec allocation illimitée aussi longtemps que nécessaire et au moins jusqu'à la fin de la sixième période de reconstitution des réserves, le 9 juillet 2013."

Retour de la croissance en 2014

Toutefois, "une reprise graduelle devrait débuter plus tard en 2013", a prédit Mario Draghi. D'après les analystes de l'organisme européen, la croissance ne serait de retour dans la zone euro qu'en 2014. Elle se situerait sur une fourchette de 0,2% à 2,2% de hausse du PIB.

Commentaires 24
à écrit le 08/01/2013 à 3:34
Signaler
Comment voulez vous que avec un chômage des jeunes de plus de 50% dans plusieurs pays de l'Union Monétaire, et non des moindres, nous puissions avoir une évolution positive du PIB en 2013? Quand même cela serait le cas, cela ne voudrait pas dire que ...

à écrit le 14/12/2012 à 16:35
Signaler
à lire

à écrit le 07/12/2012 à 10:42
Signaler
Toujours cette même rangaine et ces tirades germanophobes qui ne tiennent pas debout ! Oui, c´est la catasatrophe ! L´industrie allemande accuse une augmentation de + 3,9 % son cahier de commandes par rapport au mois précédent, et avec + ...

le 12/01/2013 à 9:49
Signaler
@ ventrachoux La germanolâtrie que vous pratiquez, à moins que vous soyez en vérité Allemand, ne respecte pas la France; elle est bien soeur de la germanophobie : une posture qui ne respecterait pas le peuple allemand, en invitant à détester l'Alle...

à écrit le 07/12/2012 à 8:02
Signaler
L?Europe, surtout du sud, se vide de son sang. Du à l?énorme excédent commercial allemand (16 Milliards par mois, je répète : PAR MOIS, en moyenne et ceci depuis 17 ans) l'Euro est surévalué pour la plus part des autres pays de l'Union monétaire. Cel...

le 07/12/2012 à 16:00
Signaler
En effet, l'Europe du Sud est vampirisée et abaissée par l'Europe du Nord. Pour le moment, cela se passe dans une relative bonne ambiance, fraternité européenne oblige. Mais cela ne devrait pas durer. Et c'est le plus grand danger pour l'avenir de l'...

à écrit le 07/12/2012 à 5:34
Signaler
Elle se situerait entre 0,2% et 2,2% de hausse... Quels experts !

à écrit le 06/12/2012 à 22:48
Signaler
Pour nos socialistes , il n'y aura pas de crise ; au chaud protégé par leur patrimoine et leur morale !!!

à écrit le 06/12/2012 à 21:33
Signaler
Une récession en 2013 ???? Ca c'est du scoop

à écrit le 06/12/2012 à 18:48
Signaler
Ce Monsieur italien un ancien de Goldmann Sachs a dit exactement le contraire, comme un certain Sarkosy, vous savez le président de l'UMP président de tous les Français, que la crise était finie, on était content, un jour c'est rouge, l'autre jour c'...

à écrit le 06/12/2012 à 18:18
Signaler
il faudrait changer de gouvernance européenne ; leur politique s'avère mauvaise - à proner rigueur et économies Bruxelles casse le moral des gens et par conséquence la croissance ; les gens ne consomment plus et inquiets attendent autre chose.....i

à écrit le 06/12/2012 à 18:01
Signaler
L'argent c'est du papier ou des lignes sur un listing. Les patates les usines les yaourts la production c'est du réel. Supprimer la dette n'empêchera pas de fabriquer ni de planter. Supprimez les patates, les usines la production, puis plantez vos bi...

le 06/12/2012 à 19:03
Signaler
Non, c'est même intelligent. Les poches pleines de billets on pourri quand même dans le cercueil !

le 06/12/2012 à 20:23
Signaler
Chiche ! Arrêtez de rembourser vos prêts si vous en avez un en cours pour votre maison ou appartement et vous verrez si votre démonstration est juste. Supprimer votre dette risque de supprimer aussi votre jardin pour vos patates. On appelle ca la sa...

le 07/12/2012 à 10:30
Signaler
M. le Banquier c'est les larmes aux yeux que je viens de lire votre message. Pour faire court je dirai que la monnaie d'échange ne doit pas être une monnaie de spéculation. Ceci dit M. le banquier je suppose que vous connaissez bien les méandres de l...

à écrit le 06/12/2012 à 16:48
Signaler
L'on sait qu'après 5 ans de crise dure, nous aurons 11 à 15 ans de croissance très très molle. Autant le dire et faire avec en prenant les dispositions qui s'imposent par exemple en stoppant l'immigration destabilisatrice y compris inter pays de la z...

le 06/12/2012 à 17:05
Signaler
Les politiques ne feront jamais cela, au contraire comme l'Espagne, la France compte construire avec de la dette supplémentaire, 500 000 logements sociaux pour les nouveaux arrivants en espérant que la situation s'améliore comme par miracle avec un e...

à écrit le 06/12/2012 à 16:29
Signaler
Il faut simplement annuler la dette de tous les pays du monde !!!

le 06/12/2012 à 17:06
Signaler
+1 Cette solution de bon sens est préconisée par certains économistes notament pour la zone Euros, il s'agirait d'un défaut concerté sur la dette de chaque pays en même temps. Bien au contraire, le roulement de la dette est malheureusement privilégié...

le 06/12/2012 à 17:27
Signaler
Comme ca plus aucuns accès aux marchés donc plus de financement donc plus d'exports... Donc 30ans de recession et d'austerité! Vous reflechissez parfois?

le 06/12/2012 à 17:42
Signaler
Totalement d'accord avec M92, c'est en gros la crise de 29 mais partout un cataclisme en somme. Faut faire ca le 21 décembre, ca tomberait bien!

le 06/12/2012 à 17:44
Signaler
Il faut faire une nuance entre dette en euros, et dette dans d'autres devises. Pour la première cohorte il n'est pas question "d'effacer" la dette mais de la rouler à l'infini avec intérêts raisonnable, jusqu'à extinction. Le pays concerné pourra alo...

le 06/12/2012 à 17:46
Signaler
mais non, c est le contraire!!! plus de dettes par défaut, donc solvable et financable.... et puis bon, si il faut imprimer une nouvelle monnaie, ça tombe bien, l état, c est nous

le 07/12/2012 à 15:57
Signaler
@Corso: Ok pour la dette en euro. Il y a diverses manières de s'en débarrasser avec le temps. Aux frais de la population. A condition que les gouvernements cessent d'en faire de nouvelles, évidemment. Ce qui n'est pas acquis... Pour les devises concu...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.