Déficit : Bruxelles favorable à un délai en cas de détérioration "imprévue" de l'activité

Dans une lettre aux ministres des Finances de l'UE, Olli Rehn, le commissaire européen chargé des Affaires économiques a jugé qu'un pays pourrait bénéficier "d'un délai pour corriger son déficit excessif" en cas de détérioration "imprévue" de la croissance.
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La nouvelle ravira certainement le gouvernement. Alors que les ministres français montent au créneau pour expliquer que les engagements de l'Etat concernant la croissance et le déficit ne seront peut-être pas tenus, Bruxelles se prononce pour un assouplissement. Dans une lettre aux ministres des Finances de l'Union européenne rendue publique mercredi, Olli Rehn, le commissaire européen chargé des Affaires économiques s'est prononcé en faveur d'un délai en cas de détérioration inattendue de l'activité.

De telles décisions ont été prises l'an passé pour l'Espagne ou la Grèce

Plus précisément, "si la croissance se détériore de manière imprévue, un pays peut bénéficier d'un délai pour corriger son déficit excessif, à condition qu'il ait fourni comme convenu les efforts budgétaires demandés", a-t-il écrit. Et ce, à quelques jours de la publication des dernières prévisions économiques de la Commission européenne. Pour soutenir cette position, le commissaire argue que "de telles décisions ont été prises l'an passé pour l'Espagne, le Portugal et la Grèce".

Cette lettre tombe sur fond de débat sur la politique économique du gouvernement, alors que Didier Migaud, le premier président de la Cour des comptes, a jugé mardi que "l'objectif de déficit effectif de 3% n'a que peu de chances d'être atteint, en raison notamment d'un niveau de croissance vraisemblablement inférieur aux prévisions". A l'instar d'autres ministres, Jérôme Cahuzac, en charge du Budget, a reconnu mercredi que ramener le déficit public à 3% du PIB en 2013 serait "très difficile", réaffirmant toutefois que cet objectif était maintenu. Face à ce qui ressemble à une préparation du terrain de l'exécutif, Jean-François Copé, président de l'UMP, a annoncé le même jour aux Echos que l'UMP allait bientôt déposer "une motion de censure" contre la politique économique du gouvernement. Et ce, pour "inciter" François Hollande à "changer immédiatement" de cap.

Lire aussi : Croissance et déficit public : et si le gouvernement s'était trompé ?

 

Commentaire 1
à écrit le 15/02/2013 à 9:47
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La réponse est dans le titre....A part que c'était prévisible

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