La France décroche la première place au nombre de produits alimentaires qui contiennent des traces de viandes de cheval. Une étude menée par l'Union européenne constate que 13,3% des tests effectués en France se sont révélés positifs. Loin, très loin, devant la moyenne européenne qui s'établit à 4,66% des tests, d'après un communiqué de la Commission publiée mardi. Dans certains pays comme la Grande-Bretagne ou l'Irlande, les tests n'ont constaté aucune trace de viande de cheval.
"Les résultats publiés aujourd'hui confirment qu'il s'agit d'un cas de fraude alimentaire, et non de santé alimentaire", a tenu à rappeler le commissaire européen en charge de la santé et de la consommation, Tonio Borg. Il a confirmé qu'il allait proposer aux Etats membres des "nouvelles mesures pour réduire les risques d'abus à l'avenir", dont des sanctions pécuniaires équivalentes au gain issu de la fraude.
La Commission européenne a mené près de 4.144 tests ADN dans les 27 pays de l'UE. Ces tests doivent permettre d'élaborer un plan d'action visant à rassurer les consommateurs après le scandale de la viande de cheval. Ce scandale a éclaté mi-janvier lorsqu'il a été découvert que des plats cuisinés à la viande de b?uf commercialisés en Grande Bretagne étaient en fait fabriqués à partir de viande de cheval. Par ailleurs, les 3.115 contrôles effectués sur des carcasses de cheval ont indiqué la présence de phénylbutazone, un anti-inflammatoire interdit dans l'alimentation humaine, dans 0,5% des cas.