Le Portugal n’exclut pas un nouveau plan d’aide

Son premier ministre n’a pas écarté la nécessité d’un deuxième plan d’aide si le pays n’arrive pas à mettre en œuvre ses mesures d’austérité budgétaire.

Le premier ministre portugais Pedro Passos Coelho a rappelé ce vendredi la nécessité de mettre en œuvre les mesures d'austérité budgétaire permettant de réduire durablement les dépenses publiques, sous peine de devoir solliciter un nouveau plan d'aide auprès de la troïka (UE-FMI-BCE). Réagissant au rejet jeudi par la Cour constitutionnelle d'une mesure d'austérité, Pedro Passos Coelho a évoqué l'hypothèse que le Portugal ne soit pas en mesure de poursuivre son programme de rigueur sans "davantage de financement, sans un deuxième programme".

La Cour constitutionnelle censure une mesure à 894 millions d'euros

La Cour constitutionnelle vient en effet de censurer un projet de loi du gouvernement visant à licencier des fonctionnaires, portant ainsi un sérieux coup à la politique d'austérité du gouvernement de centre droit. Cette mesure aurait dû permettre des économies budgétaires de 894 millions d'euros sur trois ans dont 50 millions dès 2013. Le gouvernement doit désormais trouver de nouvelles mesures d'économie pour compenser celle que la Cour a rejetée.

Plan de sauvetage de 78 milliards d'euros

"Si nous ne sommes pas capables dans les prochains mois de montrer à nos créanciers que la réforme de l'État nous permet de réduire les dépenses d'une manière durable, il se peut que nous ne soyons pas en mesure de poursuivre notre chemin sans davantage de financement, sans un deuxième programme garantissant au pays les moyens dont il a besoin", a averti le premier ministre portugais lors d'un déplacement à Bragance (nord).
Le Portugal met en œuvre de strictes mesures d'austérité en contrepartie du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros, accordé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en mai 2011 pour une durée de trois ans.

Les Portugais sont fatigués sous le poids de la rigueur

Le pays commence cependant à se "fatiguer sous le poids de la rigueur", notent les analystes de Bank of America Merrill Lynch. D'abord conscients de la nécessité de la consolidation budgétaire, les Portugais ont soutenu leur gouvernement. Puis, la brutalité de ses méthodes et l'absence de perspectives ont émoussé ce consensus en faveur de la rigueur.

Commentaires 10
à écrit le 01/09/2013 à 12:01
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Pendant que le contribuable français passe à la caisse, le Portugal exonère d'impôt les retraités, notamment français, s'installant sur son sol. En plus la CSG n'est pas prélevée !

à écrit le 31/08/2013 à 19:02
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L'appel aux pompiers français pour réaliser des économies sur le service public portugais représente déjà à lui seul le début d'un second plan de sauvetage.

à écrit le 31/08/2013 à 15:15
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La crise de l'Euro est terminée, je vous le rappelle . Tout ceux qui pensent l'inverse commettent un crime-pensée.

le 31/08/2013 à 18:28
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C'est un bel elan d'optimisme auquel tu t'adonnes, la crise de la dette est telle une maladie chronique, on calme le malade par des injections de substances medicamenteuses, les marches financiers sont quant a eux maintenus sous perfusion monetaire, ...

à écrit le 31/08/2013 à 14:50
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J'attends avec impatience un ressurgissement de la crise de la dette souveraine pour shorter l'EUR USD et vendre à découvert les indices européens, en 2014 nous devrions avoir le même scénario qui s'est produit 2 ans plus tôt, les élections en Allema...

le 31/08/2013 à 16:02
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@skyfall Bonne déduction de notre période , il n y donc qu une volonté politique pour nous sortir de ce labyrinthe dans lequel la dette et ses commanditaires nous ont mis . En conclusion si nous arrivons à determiner qui sont ces commanditaires le ...

à écrit le 31/08/2013 à 14:36
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C'est plus simple d'obliger les pays riches à se serrer la ceinture, surtout en Allemagne et en France qui sont des pays où les peuples refusent rarement une hausse d'impôts et de recevoir l'argent en retour sans contrepartie.

le 31/08/2013 à 17:48
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@Etienne C'est de l'humour je pense ou vous voyez à terme le Portugal avoir les mêmes capacités économiques que l'Allemagne ?

le 31/08/2013 à 19:36
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Non je voulais dire que l'Allemagne et la France devront encore augmenter leurs impôts/s'enetter pour faire marcher la planche à billet de l'Europe car c'est le plus facile.

à écrit le 31/08/2013 à 13:41
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La Grèce, l?Italie, le Portugal, l?Irlande, la Belgique, la France, l?Espagne, le Royaume-Uni, Chypre sont en faillite. La dette publique de ces Etats atteint des sommes inimaginables. La dette publique de ces Etats est hors de contrôle. Les soi-d...

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