Patronats français et allemands plaident pour un pacte de compétitivité européen

Le Medef et la Fédération allemande de l'industrie ont demandé mercredi que "la compétitivité des entreprises européennes soit au cœur de chacune des politiques de l'Union".
"Il y a besoin aussi en Europe d'un choc de simplification", estime Pierre Gattaz. (Reuters/Benoit Tessier)

"Il y a entre les entrepreneurs français et allemands une totale convergence de vue sur le diagnostic et sur les moyens d'agir", estime Pierre Gattaz, pour qui "il y a besoin aussi en Europe d'un choc de simplification".

Le président du Medef et celui de la fédération allemande de l'industrie (BDI) Ulrich Grillo ont demandé mercredi que "la compétitivité des entreprises européennes soit au coeur de chacune des politiques de l'Union" :

Nous sommes convaincus qu'une plus forte intégration européenne est un atout majeur pour notre compétitivité, nous souhaitons donc un gouvernement de la zone euro pour que des décisions en matière de compétitivité puissent être prises.

"Tailler dans la bureaucratie"

La mise en oeuvre d'un pacte de compétitivité au niveau européen devrait notamment s'accompagner pour le Medef et le BDI de mesures permettant de "tailler dans la bureaucratie, d'allonger la durée du temps de travail et de durée d'activité, et de lutter contre le protectionnisme en facilitant l'adoption du traité transatlantique".

"On veut un changement de gouvernance majeur, la Commission européenne doit désormais tenir compte de l'impact de chacune de ses mesures sur l'industrie", a indiqué pour sa part Ulrich Grillo, qui a rappelé son hostilité à la création d'un salaire minimum en Allemagne.

Concernant la situation économique en France, le président du BDI, qui arborait à la boutonnière un pin's "un million d'emplois" popularisé par son homologue, a "le sentiment que les choses vont s'améliorer", voyant "un pas important" dans le pacte de responsabilité présenté par François Hollande.

"Le retour à l'équilibre ne peut se faire en alourdissant les charges des entreprises, la réduction des dépenses publiques doit être la priorité", a de son côté nuancé Pierre Gattaz.

Rencontre à l'Elysée

Les deux hommes s'exprimaient dans la perspective du conseil des ministres franco-allemand du 19 février prochain mais également du conseil européen du 20 et 21 mars, qui doit "poser les jalons de la politique industrielle européenne pour les 20 prochaines années", selon le patron du Medef.

Ulrich Grillo devait rencontrer mercredi après-midi le président de la République à l'Elysée en présence du ministre de l'Economie Pierre Moscovici puis s'entretenir à Matignon avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

Commentaires 7
à écrit le 19/02/2014 à 10:25
Signaler
il faut donne a m urich grillon 3 euros de l heure comme en Allemagne pour voir s il arrive a vivre? MEME avec 9 euros un ouvrier europeen travallent seul ne s en sort pas en europe alors le vrais progres c est quand les femmes pourons eleve leurs ...

à écrit le 06/02/2014 à 11:39
Signaler
Chacun défend son intérêt. C'est normal. Mais la masse des travailleurs et entrepreneurs hors du MEDEF, les 99,99 % n'est pas forcément pour augmenter le temps de travail, la durée de l'activité et la baisse des revenus. Alors on va dire que les synd...

à écrit le 05/02/2014 à 21:03
Signaler
qu'ils se mettent au boulot.trop de patrons se prennent pour des rois de droit divin .des études montrent qu'ils ont une bonne part de responsabilité dans les problèmes de compétitivité .trop facile de parler de coût du travail et d'occulter la compé...

à écrit le 05/02/2014 à 17:09
Signaler
Le seul objectif qu'ils ont c'est qu'aujourd'hui ils roulent en Mercedes et que demain ils veulent tous rouler en Porsche.

le 05/02/2014 à 18:24
Signaler
@Médef : pourquoi leur reprocher leur réussite ? Qu'est ce qui vous empêche, vous, de faire comme eux ? Notre système actuel tient plus d'une méritocratie que d'une aristocratie. Une collaboration européenne plus soutenue est désirable pour l'ense...

le 05/02/2014 à 19:38
Signaler
pas super pour le made in france

le 06/02/2014 à 9:51
Signaler
Je suis un petit artisan et je travaille pour des entreprises bien structurées qui nous exploitent que pour leur profit personnel, celui des patrons uniquement, aucun intérêt pour les employés ou pour la France. Alors vos leçons à dix balles on s'en ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.