Plus optimiste sur la croissance. Mais pas sur l'inflation. La Banque centrale européenne (BCE) prévoit désormais une hausse de PIB de 1,2% en 2014 en zone euro, contre 1,1% dans la précédente estimation.
Le chômage s'est stabilisé et "une certaine amélioration de la demande intérieure devrait se matérialiser", a déclaré Mario Draghi, le directeur de la BCE, lors de sa conférence de presse mensuelle à Francfort.
Pourtant de gros risques continuent à peser sur la croissance en Europe, notamment venus des pays émergents et du fait d'incertitudes géopolitiques, notamment en Ukraine.
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Par ailleurs, les inquiétudes sur la faible inflation se confirment. Mario Draghi a indiqué que celle-ci ne dépasserait pas les 1% cette année. Elle prévoyait 1,1% auparavant. Il a prévu que les pays partageant la monnaie unique feraient face à "une période prolongée de faible inflation". Il avait prévenu en janvier qu'il pourrait agir, peut-être en rachetant des prêts bancaires, dans l'éventualité où les prix iraient jusqu'à chuter, entraînant la zone euro dans la spirale de la déflation.
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1,5% d'inflation en 2016?
A plus long terme, il se montre toutefois optimiste. "Les dernières projections des services de l'Eurosystème qui couvrent maintenant une période allant jusqu'en 2016 confortent les anticipations antérieures", a déclaré Mario Draghi, estimant que cette phase de faible inflation serait "suivie d'un mouvement graduel à la hausse de l'inflation harmonisée vers des niveaux plus proches de 2%".
Pour l'heure, les prévisions pour 2015 et 2016 restent inchangées. La BCE prévoit une inflation de 1,3% l'année prochaine et de 1,5% l'année suivante. Quant à la croissance elle atteindrait 1,5% en 2015 et 1,8% en 2016.
Maintien des taux directeurs
Plus tôt dans la journée, le conseil des gouverneurs de la BCE a décidé de laisser son principal taux directeur inchangé à 0,25%, le niveau auquel il stagne depuis novembre.
Mercredi pourtant, des responsables du FMI avaient appelé la banque centrale européenne à réduire ses taux d'intérêts, expliquant que la faible inflation "pénalise la reprise dans la zone euro, notamment dans les pays plus fragiles".