Pourquoi l'Allemagne devient soudain si accommodante

Compréhension vis-à-vis de Paris, volonté d'assouplissement monétaire : l'Allemagne semble baisser la garde de l'austérité sur l'Europe. Ou bien est-ce plutôt un mouvement tactique.
Les responsables allemands se montrent désormais plus conciliants. Pourquoi ?

Les déclarations en provenance d'Allemagne ont décidément de quoi surprendre ces derniers jours. Ce lundi, par exemple, Wolfgang Schäuble s'est montré plein de sollicitude et de compréhension pour son nouvel homologue français Michel Sapin. Au même moment, le président de la Bundesbank Jens Weidmann, voici encore un mois le plus féroce des faucons, confirmait sa métamorphose en colombe en se prononçant à nouveau en faveur de l'assouplissement quantitatif de la BCE à Amsterdam. Voici donc l'Allemagne devenue soudain une « mère » pour l'Europe, prônant désormais l'usage de la planche à billets et l'assouplissement de l'austérité ? Une telle volte-face mérite sans doute quelques explications.

Berlin obtient des assurances de Paris

Sur la France d'abord. Les paroles bienveillantes de Wolfgang Schäuble ne doivent pas tromper : Berlin a, en réalité, gagné sur toute la ligne. Depuis la conférence de presse du 14 janvier dernier, François Hollande a adopté une ligne ouvertement « allemande » à sa politique économique : réformes structurelles, baisse des dépenses, politique de l'offre. Le nouveau gouvernement Valls s'inscrit dans cette voie et le fait que Michel Sapin se soit rendu à Berlin lundi pour présenter à son homologue allemand son plan d'économie avant même de le soumettre à la représentation nationale est significatif (et, soit dit en passant, absolument impensable en Allemagne où la Cour constitutionnelle a demandé en juin 2012 que le Bundestag soit « impliqué réellement » dans la conduite de la politique européenne du pays). Wolfgang Schäuble ne pouvait espérer un acte d'allégeance aussi fort à la vision européenne de son gouvernement.

L'objectif de Berlin : désamorcer le MES de facto

Avec la nouvelle architecture institutionnelle mise en place dans la zone euro, l'Allemagne a fait de l'austérité la politique économique officielle de cette région. C'est, dans l'esprit du gouvernement allemand, un élément essentiel qui doit permettre, en ayant des « partenaires » européens disposant de budgets équilibrés, de mettre à l'abri les garanties avancées jusqu'ici par l'Allemagne, mais aussi de prévenir tout nouvel engagement de l'Allemagne à l'avenir. Ce que Berlin espère, c'est que le MES et ses 500 milliards d'euros d'engagements potentiels deviendront caducs. C'est ce que la chancelière a promis aux Allemands et c'est ainsi qu'elle espère mettre fin à la montée du parti eurosceptique Alternative für Deutschland (AfD). Or, ce but n'est pas anodin. AfD a pris beaucoup d'électeurs aux Libéraux de la FDP. Faire reculer AfD, c'est faire revenir la FDP au Bundestag et s'assurer, en 2017, d'une « bonne » majorité. Angela Merkel doit donc absolument préserver cette architecture.

Sauver la nouvelle architecture de la zone euro

Or, mathématiquement, la France ne peut respecter ses engagements européens. Elle va donc, quoi qu'il arrive, enfreindre les règles mises en place par l'Allemagne entre 2011 et 2013. Dès lors, Angela Merkel n'a pas le choix. Si les règles sont appliquées, la France sera sanctionnée et montrée du doigt. Le risque, ce sera alors de déclencher une tempête sur les marchés. Et si la France ne parvient plus à se financer sur les marchés, c'est l'existence même de l'euro qui sera sur la table. Or, Angela Merkel veut conserver la monnaie unique, si nécessaire à son économie. Si, à l'inverse, la France enfreint ces règles et qu'on la laisse faire sans broncher, alors l'inutilité de ces règles sera prouvée et rien n'empêchera l'Italie ou l'Espagne d'imiter sa voisine du nord. Et alors, la garantie pour les garanties allemandes disparaîtra.

Angela Merkel préfère donc donner un peu de temps supplémentaire à la France tout en lui arrachant l'essentiel, ces fameuses réformes et la consolidation budgétaire. C'est une question de forme plus que de fond. Et cette stratégie n'a que des avantages. Elle va permettre, lorsque la France rentrera dans les clous, de prouver l'efficacité de ces nouvelles règles. Le succès de François Hollande sera le triomphe d'Angela Merkel. Jens Weidmann l'a rappelé hier, le cas français est le « test » pour les règles budgétaires de la zone euro. Ceci vaut sans doute bien un peu de patience.

La crainte de l'euroscepticisme

Ajoutons à cela que l'Allemagne n'a nul intérêt à voir surgir une opposition anti-euro en France, mêlée de germanophobie, comme dans aucun autre pays. Elle a besoin de gouvernements qui acceptent la politique qu'elle a défini. Les victoires du Front National dans plusieurs communes françaises aux municipales, la montée du sentiment anti-euro en France et en Italie a toutes les raisons de l'inquiéter. On se souvient que, à l'été 2012, la fameuse phrase de Mario Draghi annonçant qu'il sauverait l'euro « quoi qu'il en coûte » ("whatever it takes") a suivi deux élections grecques où l'on avait craint la victoire des eurosceptiques (les 16 mai et 17 juin). De même, voici un an, Berlin avait un peu assoupli son discours sur l'austérité après les élections italiennes de février 2013 qui avait consacré la montée de Beppe Grillo et la débâcle de Mario Monti. Berlin pourrait donc même accepter quelques mesures favorables aux ménages en France pour calmer le jeu. A condition évidemment que, par ailleurs, les réformes structurelles soient menées et les économies faites.

La déflation met à mal la consolidation budgétaire des pays du sud

L'attitude de Jens Weidmann va dans le même sens. Tant que la zone euro ne connaissait qu'une modeste désinflation, l'Allemagne n'avait pas à s'en alarmer. Au contraire, ses entreprises en profitaient largement : les importations étaient bon marché et les exportations payées au prix fort de l'euro. Mais le nouvel accès de faiblesse de l'inflation en mars, la chute de l'Espagne en inflation négative et la perspective d'une nouvelle dégradation a de quoi l'inquiéter.

Comme l'a en effet souligné Mario Draghi dans sa conférence de presse jeudi dernier, l'inflation faible - et à plus forte raison la déflation - rend la consolidation budgétaire plus difficile. Elle renchérit de facto la dette. Le risque n'est pas mince : c'est, ni plus, ni moins que le retour des difficultés de financement, et donc, à terme, une nouvelle activation du MES. Or, on a vu que toute la politique allemande est concentrée sur la désactivation de fait de ce MES. Il faut donc redonner de l'air aux pays périphériques.

La croissance allemande menacée

D'autant que cette inflation de plus en plus réduite menace également de tuer dans l'œuf la faible reprise économique de la zone euro. Là aussi, les conséquences budgétaires pour les pays du sud seront considérables. Mais, surtout, ce sont des marchés qui, à nouveau, se fermeront aux exportations allemandes. Or, si la croissance allemande sera très solide au premier trimestre 2014, les troubles en Ukraine, le ralentissement chinois et, plus généralement, la moindre demande émergente, risquent de ralentir la croissance allemande dans les mois qui viennent. Lundi, l'institut IW Köln s'est inquiété des risques pesant sur la pérennité de la croissance allemande. Dans ce cas, il convient de préserver le marché de la zone euro. Les chiffres publiés ce matin de la production industrielle de février le confirment : le chiffre d'affaires réalisé à l'étranger progressent de 0,8 % sur un mois, celui réalisé ailleurs chute de 2,7 % ! Les investissements des pays périphériques d'aujourd'hui sont aussi les profits allemands de demain.

"Assouplissement du crédit"

Jens Weidmann et la Buba ont-ils alors abandonné leurs fondamentaux ? Pas vraiment. Pour le moment, on en reste à des paroles et l'on espère ainsi effrayer suffisamment les marchés pour faire baisser l'euro et redonner un peu d'inflation à la zone euro. Si cela ne suffit pas, des actes suivront, mais on se garde bien, pour le moment, d'entrer dans le détail. Nul doute qu'alors, la Buba aura à cœur d'éviter des mesures trop inflationnistes à moyen terme et, surtout, encourageant « l'aléa moral », ce sentiment que les pays de la zone euro peuvent faire financer leurs dérapages par la BCE. Du reste, les observateurs, comme ceux de RBS, évoquent désormais un « assouplissement du crédit » (credit easing) qui permettrait de cibler sur les entreprises et non pas sur la dette souveraine. L'avantage de cette méthode serait qu'elle permettrait de maintenir et de garantir la politique d'austérité, tout en favorisant l'investissement. 

La « gouvernance de la zone euro »

Car, et c'est bien là l'essentiel, l'austérité demeure et demeurera la politique économique officielle de la zone euro. De nouvelles coupes dans les retraites grecques prévues l'an prochain nous le rappellent, de même que la réalité des politiques menées en Italie et en France. Cette fameuse « gouvernance économique européenne » tant souhaitée par les dirigeants français a bel et bien été mise en place. Elle est fondée sur la course à la compétitivité des pays de la zone euro entre eux. Course qui, on le notera, ne concerne guère l'Allemagne qui a pris beaucoup d'avance et dont les produits s'exportent non en raison de leurs prix, mais de leur qualité et de l'innovation qu'ils contiennent. En revanche, cette course à la compétitivité, en faisant baisser les prix de vente de ses fournisseurs européens, renforce encore de facto la compétitivité allemande.

La stratégie allemande ne change fondamentalement pas

L'Allemagne a donc tout intérêt à maintenir ce système économique européen qui lui profite tant. Pour cela, il lui faut faire quelques concessions. Elle les fait volontiers. L'austérité en sera peut-être atténuée à court terme, mais l'essentiel demeure. La course à la compétitivité fondée sur la baisse des coûts internes est confirmée et Berlin refuse de participer au rééquilibrage de la zone euro en réduisant son excédent courant ou en acceptant des transferts ou une vraie harmonisation fiscale. Bien loin de là, puisque la stratégie menée alimente encore cet excédent. Elle refuse toujours de reconnaître que c'est aussi cet excédent qui a causé la crise de la zone euro en alimentant les bulles des pays périphériques. Et le scénario risque de se reproduire. L'Allemagne continue d'imposer à l'Europe sa conception de l'économie, dans son propre intérêt. Et les sourires de Wolfgang Schäuble, pas davantage que les caresses de Jens Weidmann, n'y changeront rien.

 

Commentaires 84
à écrit le 13/04/2014 à 19:32
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Le gouvernement allemand ne fait pas tout ça de manière désintéressé. Mais n'oublions pas que certaines concessions sont de taille ! Si elle adopte le salaire minimum, l'Allemagne va sacrifier une part de sa compétitivité pour le plus grand bien des ...

à écrit le 09/04/2014 à 20:44
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que deviendrait les allemands si les français n'achetaient pas leurs voiture à crédit pour frimer ?

à écrit le 09/04/2014 à 11:13
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l'allemagne a peur d'une chose les élections européennes française qui risque de conforter un vote extreme et une abstention record , de plus l'Allemagne n'a rien a gagner d'une france affaiblie donc elle est la principale cliente dans de nombreux se...

le 09/04/2014 à 18:06
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"certes les français achètent des produits allemands mais l'inverse est bien plus fort encore" = la France est le premier client de l'Allemagne, on a 30 milliards de déficit avec l'Allemagne, et nous sommes le 3 ème client seulement de l'Allemagne...

à écrit le 09/04/2014 à 10:37
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L'Allemagne est accommodante depuis le début de la crise contrairement aux dires de la presse et cela pour une raison simple, le déficit budgétaire Francais ne provoque aucune relance en France mais finance toute l'Europe par les importations francai...

à écrit le 09/04/2014 à 10:12
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Cassons -nous hors de l'euro , la devise des cocus.

à écrit le 09/04/2014 à 8:38
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Le problème c'est l'Etat : trop cher, incompétent, irresponsable, versatile et détaché des réalités. Il sécrète ses propres lois qu'il ne s'applique pas en particulier les traités signés. La parole de la France ne vaut pas grand chose.

à écrit le 09/04/2014 à 1:58
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Sortir de l'Euro et sortir de l'Europe ! Barrez-vous les jeunes car demain sera encore bien pire qu'aujourd'hui. Faut être cinglé pour entreprendre avec une fiscalité pareille.

à écrit le 08/04/2014 à 22:35
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Logiquement, les allemands veulent les avantages que peut procurer un fédéralisme européen en termes de gouvernance économique, mais à condition qu'il ne soit que ça. Ils n'ont aucunement l'intention d'accepter la contrepartie qui en est naturellemen...

le 09/04/2014 à 8:47
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Germanophobie...on la voit partout et entretenu par ce journaliste...et si on se posait la question que la societe allemande fonctionne mieux, moins etatique plus pragmatique, qu elle ne creve pas sous une administration avec des fonctionnaires et de...

le 09/04/2014 à 9:21
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Les francais n'ont toujours pas realise la moitie du quart de ce que les allemands se sont imposes lors des reformes Schroeder 2003-2004, au niveau legal, tout comme au niveau des accords d'entreprises. Les allemands ne sont pas beaucoup plus durs av...

le 09/04/2014 à 9:27
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En filigranes on se demande même si ce climat entretenu par une partie de la classe politique ne trouve pas son origine dans l'influence de l'Allemagne au niveau des instances européennes qui les prive d'autant... Tout ça finira mal si on ne trouve p...

à écrit le 08/04/2014 à 22:34
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SORTONS DE L EURO ET VITE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

à écrit le 08/04/2014 à 20:39
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faut pas oublier 2 choses 1) PERSONNE ne nous a obligé à signer ces traités. c'est en toute connaissance de cause (j'espère) que les responsables politiques francais les ont acceptés 2)on ne peut pas dire que c'est de la faute des allemands si on v...

à écrit le 08/04/2014 à 19:20
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vous, Franzoze, vous devoir continuer à consommieren allemand jusqu'au dernier pfennig

à écrit le 08/04/2014 à 18:55
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la plupart des allemands n'apprécient pas les français, donc croire qu'ils vont nous aider juste par solidarité, c'est très mal connaître la mentalité allemande. S'ils assouplissent leur politique, parce que c'est bien eux qui dirigent l'Europe actue...

à écrit le 08/04/2014 à 18:45
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l'Allemagne mets en place un smic, poussée par la France. Il faut rappeler que France et Allemagne ont un embryon de gouvernement économique commun, dont l'objectif est la fédéralisation et la mutualisation de certains impôts et dépenses, les 2 syst...

le 08/04/2014 à 19:18
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"l'Allemagne mets en place un smic, poussée par la France." = ah bon, d'ou sortez-vous cela?

le 08/04/2014 à 19:19
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Xavier -Marc, le fédéralisme imposent aux états les plus riches de redistribuer leurs excédents aux états les plus pauvres afin d'obtenir un certain équilibre. C'est comme cela que ça fonctionne aux USA. Vous pensez sincèrement que les allemands v...

à écrit le 08/04/2014 à 18:40
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aux consommateurs français ne plus consommer allemand; l'Allemagne arrêtera peut-être de se croire seule et de vouloir dominer l'Europe.

à écrit le 08/04/2014 à 18:17
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Du Godin pur: les méchants allemands qui imposent leur affreuse economie libérale aux autres. Le diktat, quoi. Problème seulement: ils ont du succès avec ca, alors que nous?? On préfère faire bande à part. Pas sur que ce soit une stratégie économique...

le 08/04/2014 à 18:39
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du succès ? Ils mettent en péril la prospérité de tout un continent et la viabilité politique du projet européen, et s'en sorte avec un taux de pauvreté records. Merci d'analyser ça plus finement. Il ne s'en sortiront pas seul.

le 08/04/2014 à 19:09
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Bonjour, Personne n'a parlé de méchants ou de gentils allemands. Il ne vous aura pas échappé que l'UE est une zone ou les différents pays se livrent un guerre économique sans précédent. L'UE c'est du business, pas dans un club de copains (comme la...

à écrit le 08/04/2014 à 18:16
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Nos petits voisins ont juste la trouille du siècle de ne plus avoir de clients pour acheter leurs grosses autos polluantes et leur pseudo qualité germaine avec l'argent des contribuables européens..!!

le 08/04/2014 à 19:58
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exact !!!

à écrit le 08/04/2014 à 18:10
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Mauvaise analyse. Pourquoi ne pas dire simplement que l'Allemagne va mal ? Le processus est connu. Le succès du pays reposait sur plusieurs axes. Rapidement : Un taux de crédit passé par les Landers au niveau gouvernemental, un travail sous payé, une...

le 08/04/2014 à 19:07
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votre analyse se tient, sans oublier la concurrence accrue de la Chine dans des domaines comme les machines-outils ou l'Allemagne risque bientôt d'être larguée.

à écrit le 08/04/2014 à 17:40
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l'allemagne a peur ! il faut enfoncer le clou pas une voix pour l'UMPSCENTREVERT

le 08/04/2014 à 18:12
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c'est nous qui devriaient avoir peur. C'est l'histoire du type qui rate le train parcequ'il croit qu'il y en a un autre qui l'attend rien que pour lui.

à écrit le 08/04/2014 à 17:27
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El Frente Nacional

à écrit le 08/04/2014 à 17:25
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Vive le FN ui mettra enfin de l'ordre dans cette chienlit.

le 08/04/2014 à 18:10
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Je veux juste vous demander, humblement, comment...?

le 08/04/2014 à 19:59
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d'accord avec vous à 200% !!!!

à écrit le 08/04/2014 à 17:22
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que certaines vérités font leur chemin dans les esprits des dirigeants allemands (et espérons le celui de la commission européenne). A savoir que si jamais l'économie française s'arrète ou pire s'effondre, c'est toute la zone euro qui s'effrondre...

le 08/04/2014 à 18:08
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l'îlot, c'est nous qui croyons pouvoir faire bande à part en méconnaissant les réalités autour de nous. Les Allemands peuvent très bien continuer à prospérer dans le monde globalisé sans la France.

le 08/04/2014 à 18:47
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sauf qu'elle se porte garant pour bon nombre de pays en difficultés, et retrouver un DM l'exposerait à un renchérissement de ses produits à l'export....

à écrit le 08/04/2014 à 16:37
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Le premier client de l'Allemagne c'est la France ..... peut être ça ?

le 08/04/2014 à 17:33
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eh oui tout simplement. L evident ne saute jamais aux yeux!

à écrit le 08/04/2014 à 16:21
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Et Valls qui annonce 8 régions...qui finiront forcément exiger une décentralisation encore plus poussée, et perdre un autre atout de la France : sa fonction publique d'Etat et sa centralisation. Et très peu d'économies à attendre d'une telle mesur...

le 08/04/2014 à 17:58
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Votre avis que la centralisation est un atout n'est étayé par rien et on effet c'est un "atout" que personne nous envie. Le gouffre de richesse entre la région parisienne est la province est en revanche bien réel.

à écrit le 08/04/2014 à 16:18
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J'encourage les jeunes qui le peuvent à se barrer de France, ce pays de vieux baby-boomers irresponsables qui ont laissé dilapider leur souveraineté. Et ses commentateurs ignorants, qui croient par exemple que la France a bénéficié économiquement ...

le 08/04/2014 à 17:01
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C'est fait...On a rejoint la France libre à Wall-Street... On vous attends , les copains...!!! c yah soon.

à écrit le 08/04/2014 à 15:29
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Heureusement qu'on a les Allemands, Anglais, Américains, Riches, Suisses, Noirs, Arabes etc... Nous, coupables de nos actes, de notre histoire, de nos choix ???? JAMAIS !!! :)

à écrit le 08/04/2014 à 15:14
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Tous les collabos de 40 ne sont pas en prison...Il en reste dans la nature...

le 08/04/2014 à 19:05
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faut savoir qu'il y en a eu un paquet pendant la seconde guerre mondiale, c'est génétique sans doute.

à écrit le 08/04/2014 à 13:58
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Tout ceci n'est pas faux, et pas vrai non plus. Mais je suis toujours bluffe par le caractère ouvertement militant de la prose de M Godin. Monsieur Montebourg aurait pu tenir la plume

le 08/04/2014 à 15:13
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J'ai toujours été bluffé par le culot des Collaborateurs de 40... Rien ne les arrête !!!

le 08/04/2014 à 16:18
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Donc être d’accord avec la politique économique actuelle de l’Allemagne fait de nous des collabos. Comme c’est intéressant !

le 08/04/2014 à 17:09
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oui.

le 08/04/2014 à 17:55
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il est étonnant qu'en France, nous croyons toujours pouvoir faire l'exception. Croyance soutenue par le discours de nos politiques qui y trouvent un moyen de sauver leurs meubles et repris par des irresponsables qui n'ont aucune notion de ce qu'est u...

le 08/04/2014 à 18:50
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il est aussi idiot de croire que la monnaie unique est une solution. Depuis la mise en place de cette monnaie, un seul pays en profite: c'est l'Allemagne. L'Allemagne, grâce à sa faible démographie, a un faible taux de chômage, elle n'est pas un mod...

le 08/04/2014 à 19:09
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soit vous l'êtes, soit vous ne comprenez pas grand-chose au but véritable de cette politique allemande qui est tout sauf européenne.

à écrit le 08/04/2014 à 13:43
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Encore du grand Godin... Les vilains allemands qui continuent a profiter des autres membres de la zone Euro, qui n'ont bien entendu rien a reformer dans leurs pays. Vous avez dit reformes structurelles? Politique de l'offre? On balaye ca d'un revers ...

le 08/04/2014 à 13:52
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@Tyler: Pourquoi cette vision systématiquement manichéenne ? Il n'y a pas de gentils ou méchants allemands, il y a seulement des pays dans une même zone qui se livrent a une guerre économique. et qui défendent leur intérêts...peut être serait-il t...

le 08/04/2014 à 14:09
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La politique de l'offre ne débouchera sur rien de positif. Il vaudrait mieux pour la France de prendre le large et de quitter cette zone Euro qui s'autodétruit par la déflation.

le 08/04/2014 à 16:10
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Revco Vous avez parfaitement raison,dans le business pas d'amis,quelle naïveté chez nos dirigeants politiques,cela en devient gênant.Tu es faible on te marche dessus point. Il n'y a pas à faire une thèse sur le sujet.

le 08/04/2014 à 19:13
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alors faisons comme les allemands, consommons des produits fabriqués dans notre pays et n'achetons plus autant de voitures et de produits venant d'Allemagne.

à écrit le 08/04/2014 à 13:33
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Remarquable analyse comme toujours. On ne pourra continuer éternellement comme ça : il est temps pour la France de se demander si elle ne serait pas mieux en dehors de la zone Euro (voir la bonne santé de l'économie britannique).

à écrit le 08/04/2014 à 13:15
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Comment accorder du crédit à un article pas même relu par son auteur et bourré de fautes d'orthographe grossières...

le 08/04/2014 à 13:48
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En s'attardant sur le fond, plus que sur la forme. et en croisant avec d'autres sources. très bon article pour moi.

le 08/04/2014 à 19:02
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c'est un article qui va dans le sens de la réalité, et qui nous dit: Achtung, méfiant nous encore une fois de ses teutons.

à écrit le 08/04/2014 à 13:04
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Question a la BCE , avez vous une imprimerie ou connaissez vous un imprimeur? Si oui , il est temps de fabriquer un gros paquet de milliards d euros et de le distribuer au pays de l Europe qui en ont besoin, moyennant une demande renouvellee de bai...

le 08/04/2014 à 14:37
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Et vous serez le premier à critiquer la gestion de l'€uro lorsque, une fois votre réforme idéale accomplie, on se retrouvera avec 18% d'inflation par an pendant 5 ans (ce qui attend les Etats-Unis, le Japon et le Royaume-Uni si les grandes fortunes s...

à écrit le 08/04/2014 à 13:04
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Enfin un article de presse sérieux, documenté, argumenté et digne de ce nom...

le 08/04/2014 à 13:28
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Visiblement il faut peu pour vous rendre heureux... Romaric Godin est un ancien jounaliste de foot qui écrit sur l'économie européenne comme sur un match France-Allemagne. Et je crois le foot, il le connaît mieux.

le 08/04/2014 à 14:12
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@babino : Vous avez été l'unique à l'avoir compris, bravo ! Godin en écrivant sur économie ce serait le même que DSK signant une rubrique "Musique Classique" !! mdr

le 08/04/2014 à 19:11
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on attend avec impatience votre analyse approfondie et ce qui pourrait ne pas être vrai dans l'article du journaliste.

à écrit le 08/04/2014 à 12:58
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Que de fautes d'orthographe ! Relisez vous ou retournez à l'école primaire....

le 08/04/2014 à 17:08
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Lorsqu'on est pas capable d'attaquer le fond, on attaque la forme...

à écrit le 08/04/2014 à 12:57
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Pour mieux laisser la France s'enfoncer pour ensuite mieux la tacler et la défoncer par la suite.

le 08/04/2014 à 13:36
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Sur le long terme, je pense plutôt que c'est la France qui s'en sortira (population plus jeune et plus dynamique)

le 08/04/2014 à 18:59
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le but de l'Allemagne est d'anéantir l'industrie en France et en Europe, pour avoir une situation de quasi-monopole en Europe et de facto forcer à ses "partenaires" d'acheter encore plus allemand.

à écrit le 08/04/2014 à 12:55
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Les allemands voient leur intérêt et doivent être bien triste de voir les blaireaux sans paroles et sans conviction revenir leur raconter encore une fois des salades

à écrit le 08/04/2014 à 12:51
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L'Allemagne veut maintenir la France et les autres pays européens dans le mark!!!!!!!! Ainsi elle peut réaliser des excédents commerciaux immenses. Le mark n'est pas adapté aux autres pays. Les autres pays ne peuvent que baisser leurs salaires pour s...

le 08/04/2014 à 13:09
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La loi du plus fort est toujours la meilleure!!! A force de paresse, retraites dorées, RTT, congés, fériés, 35 h, allocs à tout va, 5M de fonctionnaires. Même avec des antécédents de colonisateur des faibles, la roue tourne, l'histoire ne fait pas de...

le 08/04/2014 à 13:36
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vous n'avez rien compris. la seule solution c'est de sortir du mark et de revenir au franc.

le 08/04/2014 à 14:33
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Hervé, je pense que vous avez la mémoire courte. Dans les années 1980 et 1990, la majorité des européens révaient d'avoir des Deutsch Mark dans leur poche, au lieu des francs (qu'ils soient français, belges ou luxembourgeois) des pesetas, des lires, ...

le 08/04/2014 à 15:16
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Loi du plus fort => La france a la force militaire, pas l'allemagne !

le 08/04/2014 à 17:42
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La France a la force militaire... j'ai bien rigolé, merci j'avais besoin de ma petite plaisanterie quotidienne. Force militaire, non mais ca va aller oui...!?

le 14/04/2014 à 12:42
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Les interventions au Mali et ailleurs en Afrique ... Le budget des armées en France supérieure à l'Allemagne depuis des décennies... Attention de ne pas trop rigoler quand même.

à écrit le 08/04/2014 à 12:39
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nous sommes à quelques mois des élections où le fn risque un bon score!!!!!!parce que je ne vois pas l'allemagne payer notre trop plein d'élus et de fonctionnaires d'agences d'etat etc etc

le 08/04/2014 à 12:49
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ne vous inquiétez pas l'Allemagne a dit qu'elle ne donnera pas un centime à qui que se soit. Elle a donné de l'argent à la Grèce sous forme de prêt comme un banquier.

le 08/04/2014 à 13:34
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@eric: a des taux preferentiels... La prise de risque non remuneree a sa valeur de marche est une forme de don.

le 08/04/2014 à 19:17
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le jour ou comme bon nombre de grecques, votre salaire ou retraite aura fondu, vous serez sans doute le seul à crier: Danke Deutschland.

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