Rome prévoit moins de croissance et... moins d'impôts

Le gouvernement italien a révisé sa prévision de croissance pour 2014 à la baisse et confirmé vouloir réduire les impôts sur le revenu des personnes gagnant moins de 25.000 euros par an.
Matteo Renzi espère toutefois que ce chiffre "sera démenti, mais de manière positive". (Photo : Reuters)

Le gouvernement italien a annoncé mardi prévoir une croissance de 0,8% du PIB en 2014 et a confirmé qu'il abaissera les impôts sur le revenu de 10 millions de personnes, grâce à des économies de 4,5 milliards d'euros.

Prévision de croissance abaissée

A l'issue du Conseil des ministres, le chef du gouvernement, Matteo Renzi, a déclaré :

"Nous estimons la croissance à 0,8% contre une précédente prévision de 1%". Ce chiffre a été adopté avec "une extrême prudence", a-t-il précisé, en ajoutant : "j'espère qu'il sera démenti, mais de manière positive".

Le Fonds monétaire international (FMI) estimait de son côté mardi que la croissance italienne s'établirait à seulement 0,6% en 2014.

Des réductions d'impôts pour 10 millions de personnes

Le chef du gouvernement a confirmé sa promesse de réduire les impôts pour les quelque 10 millions de personnes gagnant moins de 25.000 euros brut par an.

Cette réduction devrait impliquer pour les bénéficiaires une augmentation de leur revenu de 80 euros net par mois en moyenne. Elle coûterait "environ 6,7 milliards d'euros" en 2014, a déclaré Matteo Renzi.

"Cette somme sera couverte par 4,5 milliards d'économies dans les dépenses de l'Etat", a expliqué le Premier ministre, sans préciser la nature de celles-ci, "et par 2,2 milliards provenant de l'augmentation de recettes de la TVA et de la hausse des impôts sur les opérations financières de la Banque d'Italie".

"Ce n'est pas de la démagogie électorale" à la veille des élections européennes fin mai "mais de la justice sociale", a martelé le chef du gouvernement italien.

Les salaires des dirigeants publics seront plafonnés à 230.000 euros par an

Le détail des mesures économiques annoncées par Matteo Renzi, leur couverture financière et les modalités concrètes d'application seront contenus dans un décret que le gouvernement adoptera le 18 avril prochain.

Parmi celles déjà mentionnées, figure le plafonnement des salaires des dirigeants publics, qui ne pourront pas dépasser celui du Président de la République : 230.000 euros bruts par an. Cette réforme pourrait à elle seule rapporter 350 à 400 millions d'euros, estime le Premier ministre, selon qui, toutefois, "au delà du chiffre, le plus important est la valeur symbolique" de cette décision.

"Nous ne sommes pas condamnés au déclin"

Matteo Renzi a aussi confirmé que le pays respecterait ses engagements envers l'Union européenne et maintiendrait son déficit en 2014 à 2,6% du PIB.

"L'Italie peut s'en sortir, nous ne sommes pas condamnés au déclin", a lancé le chef du gouvernement.

Le ministre de l'Economie, Pier Carlo Padoan, a pour sa part confirmé que le gouvernement poursuivait le processus de privatisation et assuré que les comptes publics de l'Italie "sont en ordre".

L'Italie est finalement sortie de la récession fin 2013, avec une toute petite hausse de 0,1% de son PIB lors du dernier trimestre de cette année, après neuf trimestres consécutifs dans le rouge.

Commentaires 3
à écrit le 09/04/2014 à 18:06
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Donne son accord à cette politique de l'Italie.

à écrit le 09/04/2014 à 9:30
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Modération des propos, Monsieur Renzi est vraiment un excellent ministre du conseil.

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