Les conditions de travail des Européens se dégradent, mais ils ne s'en plaignent pas

Plus d'un travailleur sur deux estime que ses conditions de travail se sont détériorées au cours des cinq dernières années. Une très large majorité juge pourtant le nombre d'heures au travail satisfaisant.
79% des travailleurs français s'affirment satisfaits de leurs conditions de travail. (Photo : Reuters)

La majorité des travailleurs de l'Union européenne (57%), juge que les conditions de travail se sont détériorées avec la crise au cours des cinq dernières années, selon une enquête Eurobaromètre publiée jeudi.

Logiquement, l'impact de la crise a été le plus fortement ressenti dans les pays les plus touchés: 88% des Grecs et 86% des Espagnols assurent ainsi que la crise a affecté la qualité de l'exercice de leur travail. Le pourcentage est également supérieur à la moyenne européenne en France, à 62%.

Trois pays font toutefois figures d'exception: l'Estonie, Malte et la Lituanie, puisque ce sont les seuls dans lesquels plus d'un quart des personnes interrogées estiment que leurs conditions de travail se sont améliorées depuis 2009.

Grand écart dans l'appréciation des conditions de travail

Si ce sondage dégage une grande majorité de travailleurs européens heureux, à 77%, c'est au prix de grandes disparités entre les 28 pays de l'UE.  La Grèce est en effet le seul pays où les mécontents sont majoritaires (62%), 48% se plaignant notamment de se voir imposer une charge et un rythme de travail excessifs. 

À l'autre extrémité, le Danemark se pose en paradis des travailleurs - 94% se disent satisfaits - suivi de l'Autriche et de la Belgique, avec des taux de 90%. La France, elle s'inscrit dans la moyenne haute puisque 79% des travailleurs de l'Hexagone s'affirment satisfaits de leurs conditions de travail. 

Un nombre d'heures de travail jugé satisfaisant

Alors qu'une très large part des personnes interrogées (80%) estime que leur nombre d'heures de travail est satisfaisant, les autres (20%) reprochent avant tout la durée du travail, jugée trop longue par 48% d'entre eux.

L'inconstance de l'emploi du temps, avec des horaires alternant matin et soir, est la deuxième source de griefs (28%), de même que l'incapacité à influencer son propre emploi du temps. Tous ne veulent toutefois pas voir leur nombre d'heures diminuer puisque 8% souhaite travailler plus. 

Le stress, premier problème de santé lié au travail

Enfin, d'après cet Eurobaromètre, pour plus de la moitié des travailleurs interrogés, l'exposition au stress est le principal risque au travail, suivi des mauvaises conditions ergonomiques créant inconfort et douleurs physiques. Plus d'un quart (27%) dit ainsi avoir souffert de stress, de dépression ou d'angoisse durant les derniers douze mois, et autant ont éprouvé des douleurs osseuses, articulaires ou musculaires.

Commentaires 4
à écrit le 15/05/2014 à 15:54
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c du grand n'importe quoi

à écrit le 15/05/2014 à 15:53
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c du grand n'importe quoi

à écrit le 01/05/2014 à 0:33
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C'est un problème d'oppression: de façon naturelle, l'homme n'aime pas la torture, que ce soit au travail ou bien dans la vie... c'est ainsi que nombre d'emplois ne trouvent pas preneur, c'est ainsi que les français souhaitent réduire les dépenses pu...

à écrit le 24/04/2014 à 18:20
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comme quoi, des données mal analysées permettent de dire n'importe qui : voir le titre de cet article.

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