Croissance : les illusions perdues de la zone euro

La croissance de 0,2 % de la zone euro au premier trimestre 2014 est un mauvais chiffre. Un chiffre qui révèle quelques illusions de la politique menée jusqu'ici.
La croissance dans la zone euro ne gagne guère en dynamisme

Les chiffres de croissance du premier trimestre publiés ce 15 mai dans la zone euro ont apporté un certain nombre d'enseignements qui, encore une fois, mettent à mal le « scénario central » des économistes et des dirigeants européens. Rappelons les grandes lignes de ce scénario : une accélération progressive et continue de la croissance de la zone euro pour revenir progressivement à une croissance de 2 % qui semble la norme acceptée par tous. Mais un esprit curieux ne manquera pas de remarquer que ce « scénario central » est quasiment toujours le même depuis le début de la crise financière en 2007. Et qu'il s'est rarement réalisé. Aussi pourrait-il bien en être de même cette fois-ci. Reste qu'il ne faudra pas se laisser prendre à certaines illusions.

Première illusion : la stratégie de croissance européenne fonctionne

La hausse du PIB de la zone euro de 0,2 % au premier trimestre est la même qu'au trimestre précédent. Mais l'Allemagne fait illusion et un quart de la zone euro est en contraction, si on ajoute la France, on constate que près de la moitié du PIB de la zone euro n'a pas augmenté.

Toutes les politiques européennes mises en place depuis 2010 dans la zone euro et gravées dans le marbre institutionnel des Six-Pack, Two-Pack et semestre européen reposent sur une illusion : l'amélioration des comptes publics favorise la croissance. En réalité, cette politique a détruit les modèles économiques existants, a comprimé fortement la demande intérieure et a laissé les économies à la merci d'une demande mondiale au moment même où celle-ci, notamment celle des pays émergents, ralentissait. Elle a été incapable de créer une dynamique.

Certes, dans les pays sous programme, qui ont connu le plus fort de la récession en 2012 et 2013, on a assisté fin 2013 à une lente stabilisation de la situation. Certaines dépenses ne peuvent être remises à plus tard éternellement et les gains de compétitivité coût ont fini par faire gagner des parts de marché à l'export aux entreprises de ce pays. Mais tout ceci est très fragile. L'effondrement au premier trimestre du PIB portugais (-0,7 % contre +0,1 % attendu par le consensus) prouve à la fois les illusions des économistes et la mauvaise route prise aussi par ces pays.

Pour gagner en dynamisme, il faudrait investir massivement dans ces pays pour augmenter  les capacités de production, diversifier l'économie et progressivement monter en gamme. Il faudrait aussi stabiliser la demande intérieure en lui redonnant du dynamisme. Mais la faiblesse de la demande externe, le manque de crédit, les marges sous pression depuis des années, l'incapacité des entreprises à fixer leurs prix et la poursuite des politiques d'austérité rendent ce processus impossible. Sans compter que l'Italie et la France vont entrer dans cette guerre des coûts et qu'il va falloir réagir pour ne pas perdre son avance. Il va donc falloir encore comprimer la consommation.

D'autant que les autres pays (Allemagne exceptée) sont lancés à pleine vitesse dans cette guerre de compétitivité pour gagner les faibles parts de marché à disposition. On y comprime donc la demande, ce qui détruit toute dynamique et réduit encore les débouchés pour les pays « qui ont ajusté. » Le gâteau se réduit encore, la pression augmente et on tente encore de gagner de la compétitivité en réduisant encore le gâteau. Tout le monde veut exporter moins cher et, donc, tout le monde va dans le mur. Bref, c'est une machine infernale. La contraction des PIB italiens (-0,1 %), néerlandais (-1,4 % !) et finlandais (-0,4 %) et la stagnation du PIB français est le fruit de cette folie. L'illusion a été si aveugle qu'elle a fini par transmettre au nord du continent les plaies du sud !

Deuxième illusion : la France est le mauvais élève et doit être corrigée !

La croissance zéro de la France au premier trimestre a déclenché une série de lazzi de la part des observateurs. Sans doute avec raison, c'est un mauvais chiffre.  Mais la France n'est pas un cas isolé, c'est un cas décalé. La France commence à ressentir les effets de la politique unilatérale de l'offre annoncée en grande pompe par son président en janvier. Autrement dit de son entrée dans la compétition par les coûts. Évidemment, ceci commence par une panique des consommateurs et une perte de confiance des entreprises qui, on l'oublie souvent, pensent parfois à leurs demandes futures avant d'investir et d'embaucher. Rien de surprenant à cela, c'est la politique menée partout depuis 2011 en Italie et en Espagne, mais aux Pays-Bas depuis 2012. On a vu le succès de ces politiques et comment elles n'avaient pas permis de réellement regagner de la dynamique. Autrement dit, on n'a peut-être encore rien vu en France si Paris persiste dans ses choix économiques.

Le problème, c'est que la France n'est pas une île économique. Son économie est liée aux autres pays de la zone euro, notamment à celles qui, grâce aux politiques d'ajustement, fondent leur croissance sur les exportations. Sans croissance en France, l'Espagne et l'Italie exporteront moins. Nos voisins européens, toujours prompts à la Schadenfreude (ce sentiment de bonheur devant les malheurs du voisin) devraient donc prendre garde : la deuxième économie de la zone euro ne s'effondrera pas sans qu'il y ait de casse chez eux. Demander des « réformes » à la France dans ce contexte est peut-être le nec plus ultra de la moralité économique, mais c'est une politique très risquée pour l'ensemble de la zone euro. C'est, tout simplement, un facteur récessif de plus pour une région qui n'en a guère besoin. Croire que c'est ainsi que l'on sauvera l'économie européenne relève de l'illusion.

Troisième illusion : l'Allemagne profite de sa compétitivité

L'Allemagne a enregistré une forte croissance au premier trimestre : + 0,8 %. Plus que jamais, c'est le « bon élève » de la zone. Sauf que cette croissance est un argument supplémentaire contre la poursuite des politiques récessives en zone euro. Car l'Allemagne n'a nullement profité de sa compétitivité externe au cours de ce trimestre. L'Office fédérale des Statistiques, Destatis, souligne ainsi que cette croissance provient « exclusivement » de la demande interne. Les détails ne sont pas connus, mais il est certain que la consommation des ménages, les dépenses publiques et la construction ont apporté l'essentiel de cette croissance. Quant à l'investissement, sa dynamique s'explique en grande partie par un rattrapage naturel, après plusieurs années de désinvestissement outre-Rhin.

Autrement dit : l'Allemagne prouve que, pour faire de la croissance aujourd'hui, dans la zone euro, il faut s'appuyer sur la demande interne. La croissance allemande est la preuve de l'inanité absolue de la politique européenne du gouvernement allemand. Les exportations allemandes sont en petite forme : la croissance des émergents est bien trop faible. Et ce qui est vrai pour les produits allemands l'est évidemment pour les autres. Bref, l'Allemagne montre l'exemple, mais pas celui que l'on croit ordinairement.

Quatrième illusion : l'Allemagne tire la croissance de la zone euro

L'écart de croissance entre l'Allemagne et ses grands « fournisseurs » (Pays-Bas, France, Autriche et République tchèque) suffit à le prouver : le scénario rêvé par certains keynésiens d'une « locomotive » allemande tirant grâce à sa demande interne le reste du continent ne semble pas fonctionner. La forte dynamique interne de l'Allemagne a bien augmenté les importations, mais cela n'a guère été suffisant pour tirer l'activité dans la zone euro. C'est évidemment la preuve que la croissance du commerce allemand, importations comme exportations, ne se fait pas sur l'Europe, mais sur les pays émergents. La croissance allemande profite donc principalement à d'autres. L'Allemagne consomme certes plus, mais pas forcément plus de produits de la zone euro. L'impulsion qui est donnée par la croissance allemande au reste de l'Europe n'est donc pas suffisante.

Sans compter que l'Allemagne a peut-être déjà mangé son pain blanc. Les enquêtes sur le climat des affaires qui se succèdent, que ce soit celui de l'Ifo ou du ZEW, montrent une inquiétude pour l'avenir des entreprises. La dynamique semble donc perdre de la vitesse également outre-Rhin. En réalité, on ignore la capacité de l'économie allemande à « tenir » sans son moteur externe. Si celui-ci ne reprend pas et ne vient pas irriguer la demande interne, il n'est pas certain que la dynamique de l'économie allemande, notamment le rattrapage des investissements, tienne longtemps. L'Allemagne ralentira alors, réduisant encore le déjà maigre gâteau à disposition des exportations des autres pays de la zone euro.

Cinquième illusion : il n'y a pas de menace déflationniste

Dans ce contexte de croissance fragile et faible, souvent négative, l'inflation faible demeure un des principaux danger. Et la préoccupation majeure de la BCE qui semble déterminée à envoyer un message fort en juin. On l'a vu : les facteurs alimentant cette faiblesse de l'inflation restent plus que jamais en place. La compression des coûts demeure la norme et entretient dans beaucoup de pays européens un chômage élevé et une demande atone. Prêter à une PME dans ce contexte de dépression du marché intérieur demeure très risqué pour les banques, dont précisément, le niveau de créances douteuses atteint un record. Une enquête de la Banque de France publiée ce jeudi révèle un retour dans le négatif du « solde d'opinion » des banques sur les crédits aux entreprises. Ceci entretient la faible demande et la faible inflation.

L'ennui, c'est que cette faible inflation (qui, depuis octobre, est inférieure à 1 %) est une vraie menace parce qu'elle pèse sur les marges et bloque l'investissement. Survienne un choc externe ou une confirmation du ralentissement, et la déflation deviendra une réalité. « L'expérience japonaise prouve que les anticipations d'inflation deviennent négatives seulement lorsque la déflation est là », explique Isabelle Job-Bazille, économiste chez Crédit Agricole. Bref, les anticipations d'inflation « ancrées » comme ne cesse de le répéter la BCE ne doivent pas faire illusion : la menace déflationniste existe. 

L'action de la BCE pourra-t-elle sauver l'économie européenne ? C'est encore une illusion de penser que les banques centrales peuvent tout. Mario Draghi ne cesse du reste de le répéter. Les outils à disposition de la BCE peuvent tout au plus compenser en partie les effets récessifs des politiques menées, notamment en jouant sur le taux de change, mais nullement les annuler. Tout ce qui est fait dans les Etats pousse à la déflation et au renchérissement de l'euro. La BCE n'est pas omnipotente comme on le croit trop souvent : elle a surtout la capacité à agir sur les banques. Mais les banques ne manquent pas de liquidités, elles refusent de prêter à des économies en panne.

Changer ? Impossible !

Ce tableau rapide prouve combien est dangereuse la doxa actuelle de la zone euro. Malgré l'échec de ces trois dernières années, aucune vraie inflexion ne semble en vue. Rien n'a été appris des leçons du passé. La seule issue pour chaque pays semble être la guerre des coûts avec ses « partenaires » pour aller chercher des parts de marché décroissantes. La solidarité européenne semble la dernière illusion qui est sur le point de tomber : malgré la monnaie unique, les pays de la zone euro sont dans une guerre économique féroce et la croissance allemande est incapable d'alimenter le reste de l'économie européenne. Les illusions perdues des dirigeants européens ne provoqueront pas le retour à un nécessaire pragmatisme. La « cage de fer » idéologique et institutionnelle est trop bien serrée. Un sursaut serait nécessaire, mais il ne viendra pas.

Commentaires 80
à écrit le 20/05/2014 à 18:34
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on en a marre de ces pays européens qui se couche tout au long de leur histoire devant les dictateurs , devant les marches maintenant, et ils voudraient qu'on fasse la même chose.... l’Europe c'est une grosse arnaque de l’Allemagne avec ses collabos...

à écrit le 16/05/2014 à 18:01
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L'identité européenne elle existe oui. Elle émane de la diversité du continent mais elle est, à la fois, sa force et sa faiblesse. Cependant, Bruxelles ne doit pas être la responsable pour définir ce qui est et ce qui doit constituer l'Europe. Ce son...

le 16/05/2014 à 23:06
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Excellent commentaire, bravo ! ce mot de Comte reste ô combien d'actualité, nos touristes à l'Elysée pourraient bien s'y inspirer.

le 17/05/2014 à 8:52
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bonne analyse comme l'article d'ailleurs , l'europe des nations on y est et jusqu'au cou et en prime on se mutile nous memes en nivelant vers le bas , le saut dans un fédéralisme personne n'en veut surtout l'Allemagne qui a bien compris que l'Europe ...

à écrit le 16/05/2014 à 11:26
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jamais dans le bon timing... ce n'est pas fameux du tout cette anticipation trop souvent hors des clous

à écrit le 16/05/2014 à 10:28
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Oui l’Europe ne croit pas. Mais non, ce n’est pas par “manque d’inflation”. Si il y avait de la croissance, il y aurait de l’inflation, reflet des saturations de capacite de production et de tensions du marche du travail. Creer de l’inflation par ...

le 16/05/2014 à 22:26
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Je suis bien d'accord avec vous. Mais pour moi le plus gros problème, c'est le train de vie de l'Etat. Depuis 50ans, l'informatique, l'automatisme, et internet se sont généralisés. Pourtant je me demande encore si notre Etat est au courant de la ch...

à écrit le 16/05/2014 à 8:23
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Analyse magistrale. Tout est dit et clairement dit.

à écrit le 15/05/2014 à 23:46
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Ce n’est pas avec ce genre de papier que vous allez passer dans « C’est dans l’air », enfin bon. Dire que l’Allemagne, qui est leader et instigatrice de la politique économique européenne, ne dépend plus vraiment de ses partenaires européens est à mo...

à écrit le 15/05/2014 à 21:44
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La politique Allemande actuelle consiste à maintenir son hégémonie économique sur l'Europe (plus militaire heureusement mais il y a hécatombe) et pousse les autres économies Européennes à la ruine. Diviser pour mieux régner. Sauf qu'au final, on s'a...

le 16/05/2014 à 10:51
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tout à fait de votre avis !!

à écrit le 15/05/2014 à 21:09
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à la décharge ! c'est pas mal comme "illusions" !

à écrit le 15/05/2014 à 20:32
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Depuis sa réunification, l'Allemagne a une politique antieuropéenne et impériale... la mème qu'en 1914 le militarisme en moins:"Il faut créer une union économique de la Mitteleuropa par des accords douaniers communs avec la France, la Belgique, la Ho...

à écrit le 15/05/2014 à 18:36
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ouais ! mais nos technocrates ont gardé toutes leurs illusions sous forme de porte" monnaie" ! ah! ils n'ont rien perdu avec l'euro, et l'europe, ils ont tout GAGNE !

le 15/05/2014 à 21:55
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D'accord avec vous et c'est pour ça que l’Europe détruit le travail et ruine les citoyens. Elle enrichi les riches et les politiciens. L’Europe est d’ailleurs comme le mondialisation. Il y a également les super marché qui ont agit pareil; ils ont d'a...

le 16/05/2014 à 8:59
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bien sûr, mais une révolte civile risque d'arriver quand vraiment, VRAIMENT les gens seront à bout, ce qui n'est pas encore le cas, il y a encore un peu "de gras", voyez vous, et les Français ne sont, hélas, plus batailleurs, sauf devant leur écran.....

le 16/05/2014 à 19:25
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@@@doudou Malheureusement pour nous! il ne reste qu'a quitter la France !

à écrit le 15/05/2014 à 18:27
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Bruxelles à des comptes à rendre. Bruxelles a trompé des milliosnd'européens en leur disant qu'elle leur donnera la prospérité.

le 15/05/2014 à 18:38
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+ 10000000 !

le 15/05/2014 à 21:35
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Plutôt nos dirigeants qui ont prêté l'oreille aux technocrates de Bruxelles et nous ont tous trompés.

à écrit le 15/05/2014 à 18:11
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Les illusions perdues de 'l'union europeenne et de sa monnaie d'escroc retrouvons notre liberte et trainons devant un tribunal d'exeption ceux qui comme en 1940 on choisis l'allemagne a la france

le 15/05/2014 à 18:26
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Vos propos me choquent outre-mesure. En tan qu'Européen convaincu et plusieurs fois voté pour la construction européenne je me désolidarise de ces Français qui ont passablement profité du prestige et de la sécurité de la monnaie unique et qui, du fai...

le 15/05/2014 à 18:37
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bien parlé !!!!

le 15/05/2014 à 21:35
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vous appelez ce que nous vivons "la première fuite d'eau " ?? décidemment , ou vous faites partie de l'élite, ou vous êtes non, un européen convaincu, mais un inconscient remarquable!

le 15/05/2014 à 22:01
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Ce n'est pas nous qui les élisons... Contrairement a une démocratie ils s'élisent entre eux. Comment en tant que français, je peux choisir d'élire un politicien Grec trouvant les français incompétents ? A oui c'est ça je ne peux pas ! Cette Europe es...

le 15/05/2014 à 22:51
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<Ce n'est pas nous qui les élisons... Contrairement a une démocratie ils s'élisent entre eux.> Et ce n'est que maintenant que vous vous en rendez compte ?

le 16/05/2014 à 9:02
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comme quoi, il y a encore beaucoup de candides......

à écrit le 15/05/2014 à 18:10
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La déflation est une réalité dans une partie de la zone euro (Chypre, Grèce et Lettonie) et même hors zone euro avec l'entrée de la Hongrie en déflation.

à écrit le 15/05/2014 à 18:07
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Superbe titre, il nous fait rêver, bravo ! en voici d'autres aussi accrocheurs : Des milliers de jeunes meurent chaque année. Le roi du chocolat inquiet pour l'avenir des gens. Le secteur français du luxe existe depuis plusieurs années. Le déba...

à écrit le 15/05/2014 à 16:41
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Elle a bon dos la zone euro, c'est plutôt la maison france qui fait pâle figure, l'Allemagne fait 0,8 pour cent de croissance, l'Italie -01 de pourcent de croissance donc négative, vive les latins ils sont toujours aussi champion et ils le resteront ...

le 15/05/2014 à 17:02
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Tomibiker C'est d'une simplicité pourtant faire cohabité une économie grec et allemande avec les mémes régles de fonctionnement économiques n'a aucun sens .C'est pourtant bien ce que demande la commission.L'un a une Ferrari,l'autre a une 2 cv,deux...

à écrit le 15/05/2014 à 16:18
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et en Europe de dépeindre la situation de façon la plus négative possible. La moindre analyse positive fait réagir les syndicats, les fonctionnaires, les grévistes-experts, etc .... pour harponner les quelques sociétés qui après des efforts constants...

à écrit le 15/05/2014 à 15:59
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Je souscris complètement à cette article et je partage donc la philosophie qui nous entraine vers le mur. Plus nous attendrons à relancer plus cela coûtera cher aux contribuables. Il faut se décider à faire un emprunt au niveau européen pour permettr...

à écrit le 15/05/2014 à 15:40
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...et il leur aura fallu plus d'une décennie pour se rendre compte que c'est un véritable cauchemar?... !

à écrit le 15/05/2014 à 15:38
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Je ne comprend pas du tout la logique de la lutte contre l'inflation. Ruiner les banques, la belle affaire... La ruine d'un système financier permettrait de résoudre bien des problèmes malgré un soucis de court terme. 100 fois, 1000 fois dans l'histo...

le 16/05/2014 à 22:47
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@Math Sauf que l'inflation ne ruine pas que les riches mais aussi les petits épargnants qui économisent des années pour s'acheter un jour leur logement.

à écrit le 15/05/2014 à 15:34
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Il me semble que des illusions sont en train de se dissiper. Les illusions sont les suivantes: - Les revenus sont distribués en échange de rien (fonction publique, loyers, aides sociales, primes de licenciements extravagantes) - Les revenus captés...

le 15/05/2014 à 17:51
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un defaut de paiement généralisé, c'est le crash assuré, une catastrophe. Il faut arrêter avec ces fantasmes qui trainent sur les forums (il est vrai que sur Internet on est tous les rois du pétrole, on sait critiquer à défaut de construire dans la v...

à écrit le 15/05/2014 à 15:23
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pas d argent pas de consommation pas d entreprises.voila faut pas en faire des pages !

à écrit le 15/05/2014 à 15:22
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... qu'ils vont voter massivement pour le parti (l'UMP) qui y est au pouvoir depuis 10 ans. Comme quoi...

à écrit le 15/05/2014 à 14:54
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Très bon article M. Godin! Mais réjouissez vous. Ces mauvaises nouvelles vont sans doute être l'électrochoc qui va pousser Draghi à sortir l'artillerie lourde pour faire baisser l'euro et lutter contre la désinflation.

à écrit le 15/05/2014 à 14:51
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Même l'Espagne (0.6%) et l'Italie ont fait mieux (0.2%) que nous (0%). La Suède (+1.7%), la Pologne (+1.1%), le Royaume-Uni (0.8%) et la Roumanie (0.7%) – et qui ne font pas partie de la zone euro – doivent respirer. Cherchez l'erreur.

le 15/05/2014 à 15:26
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Faire des 0.6 ou 0.2 quand on a été à - 5 (Espagne) ou -6 (Italie), c'est en fait le service minimum. Ca ne permet pas de réparer les dégats passés, ni de réduire le chômage stratosphérique (25% en Espagne!!). Ces pays devraient faire des 3 ou 4 % en...

le 15/05/2014 à 16:48
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@erreur trouvée : c'est parfaitement exact.

le 15/05/2014 à 18:28
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Vos propos scandaleusement faux et anti-européens me couvrent de honte d'être Français !!

le 15/05/2014 à 21:11
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bah! c'est pas grave! vous vous en remettrez..

le 15/05/2014 à 21:38
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y a pas d'erreur, picsou est un provocateur.

à écrit le 15/05/2014 à 14:25
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Totalement d'accord avec vous. Je rajouterai qu'outre l'augmentation du PIB, il faut regarder la valeur ajoutée produite dans le pays. Si augmenter le PIB se traduit par des ventes de téléviseurs et de smartphones, l'économie et l'emploi français n'...

à écrit le 15/05/2014 à 14:14
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Le modèle économique privilégiant le consommateur est au bout du rouleau ! Le Progrès nous permettrait d'être généreux, la concurrence nous en empêche ! La politique de la demande est en échec depuis 40 ans, à cause de la mondialisation et des concur...

à écrit le 15/05/2014 à 14:09
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mais ce n'est pas grave, les français vont se faire un plaisir de revoter pour le parti qui dirige l'Europe depuis 10 ans.

à écrit le 15/05/2014 à 13:51
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@ M Godin Globalement, vous critiquez la politique d'austérité en europe. Et c'est une erreur profonde car elle est un mal nêcêssaire qui prend plusieurs années avant d'avoir des effets. Effectivement on aurait pu donner un chéque en blanc a la Gr...

le 15/05/2014 à 14:25
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Totalement d'accord avec vous. Je rajouterai qu'outre l'augmentation du PIB, il faut regarder la valeur ajoutée produite dans le pays. Si augmenter le PIB se traduit par des ventes de téléviseurs et de smartphones, l'économie et l'emploi français n'...

le 15/05/2014 à 23:49
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Monsieur, Vous racontez n'importe quoi. La Commission européenne a caché délibérément pendant des années l'endettement grec, et la félicitait même pour ses réformes. Quand à la stupidité qu'il y a à courir les pieds liés, on le voit aujourd'hui. T...

le 16/05/2014 à 21:56
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@ René MONTI Vous aussi vous dites n'importe quoi. Ce n'est pas la commission qui a cherchée à câcher l'étendue de la dette grec pendant des années et des années mais les gouvernements Grecs eux-même avec la complicité de Goldman sachs (et d'autre...

à écrit le 15/05/2014 à 13:37
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Après avoir donné la leçon, est il possible d'aller jusqu'au bout et montrer ce qu'il faut faire pour que ca marche? Car s'il est facile de critiquer, il est beaucoup plus complexe de trouver comment relancer la machine, machine qui est maintenant à ...

le 15/05/2014 à 15:47
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les mécanismes"? ce sont les têtes bien pensantes qui agissent laborieusement " pour une fois, pour nous mettre à terre et s'enrichir outrageusement, c'est pas plus compliqué..petit à petit, années après années, le résultat est sous nos yeux! édifian...

à écrit le 15/05/2014 à 13:25
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Monsieur Romaric Godin semble enfin totalement désabusé sur l'UE. Il était temps ! J'ose espérer que la conclusion de cette analyse est en adéquation avec le constat implacable, à savoir, que seule une sortie de l'UE s'impose. Et le seul parti politi...

à écrit le 15/05/2014 à 13:24
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Aprés 40 ans de gestion du "modèle" français à contre-sens des réalités, nos élus, compétents sur tout mais responsables de rien, ont mis le pays en faillite économique et morale. Il faudra malheureusement regarder les choses en face : la France ne p...

à écrit le 15/05/2014 à 13:05
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ça sent vraiment vraiment mauvais !!!

à écrit le 15/05/2014 à 13:04
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arrêtez de taper sur les fonctionnaires; on en a besoin tous les jours: profs, infirmières, postiers, flics etc etc; sans eux ren de possible! VIVE LES FONCTIONNAIRES VIVE LA FONCTION PUBLIQUE!!!

le 15/05/2014 à 14:10
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@arretez: On a jamais dit qu'il n'en fallait pas ou que l'on en avait pas besoin. On dit juste qu'il y en a trop en France. Vous pouvez doubler le nombre de professeurs, ca ne rendra pas les éléves 2 fois plus intelligents pour antant. Vo...

le 15/05/2014 à 15:50
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euh, pour les infirmiers, on voit bien que vous n'avez pas été hospitalisé! ils sont en sous nombre!!

le 16/05/2014 à 20:44
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@(@ VHZ) Evidemment qu'il y aura toujours des exceptions. Après tout même une entreprise qui applique un plan de licenciment peut avoir besoin de recruter dans certains secteurs. Moi je vous parle de globalité. Mais mes propos demeurent toujours ...

à écrit le 15/05/2014 à 13:00
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la zone euro devait apporter le plein emploi et la prospérité. on voit le résultat.

à écrit le 15/05/2014 à 12:54
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adieux l'europe et bonjour la france .

le 15/05/2014 à 15:51
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oui! bonjour la France, et le franc!!cet euro, ils peuvent en faire ce qu'ils veulent!

à écrit le 15/05/2014 à 12:52
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j'aimerai bien être "isolé" du monde comme la Suisse, l'Angleterre, la Suède, la Norvège, le Canada le Danemark ou l'Australie

le 15/05/2014 à 13:29
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Il ne vous a pas échappé que ces pays disposaient de leurs propres monnaies et de banques centrales sans œillères idéologiques. Ce qu'il faut en zone euro, c'est remettre de l'essence dans le moteur pour accompagner les réformes ce que la BCE ne fera...

le 15/05/2014 à 13:35
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un constat sévère ... les pays en dehors de l UE se portent bien. comprendra qui pourra

le 15/05/2014 à 15:53
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TOUT A FAIT VRAI! les pays hors UE se portent bien, ALORS??? !

à écrit le 15/05/2014 à 12:41
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La dernière barrière à tomber serait-elle celle d'un retour au franc?

le 15/05/2014 à 15:54
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et pourquoi pas? on n'en peut plus avec cette monnaie de m....de !!!

à écrit le 15/05/2014 à 12:40
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Clair, précis, structuré...un condensé d'économie à la portée de tous. Encore un excellent article!

à écrit le 15/05/2014 à 12:32
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Excellente analyse.

à écrit le 15/05/2014 à 12:25
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... Meme si nous ne l'avons pas souhaité ! Le problème de l'Europe est qu'iln'y a aucune valeurs rattachées à l'Europe. Donc, personne ne croit à l'Europe. Par contre, les fonctionnaires l'ont envahi et ainsi elle se retrouve coincée, bloquée, paraly...

le 15/05/2014 à 12:49
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ben voyons, les fonctionnaires encore...

à écrit le 15/05/2014 à 12:23
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Excellente analyse qui malheureusement ne sera pas entendue...

à écrit le 15/05/2014 à 12:14
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Faudrait peut-être se réveiller : les US en sont à comptabiliser les frais de R et D, le trafic de drogues, la prostitution, les enveloppes aux politiques, etc.. dans le PIB pour essayer de le faire remonter car les qe ne marchent plus.

le 15/05/2014 à 13:31
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Nous aussi, depuis aujourd'hui, si je ne me trompe.....

le 15/05/2014 à 16:38
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Grace à ça, il faut 4% de croissance pour espérer créer des emplois… Je ne pense pas que ce soit très intéressant. Ça serait tellement mieux si Croissance positive de 0.1, alors ont créé des emplois/richesses, et -0.1%, on est dans les destructions....

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