Julia Reda, l'unique pirate au Parlement européen

Œuvrant pour une meilleure protection des données personnelles sur Internet, la jeune femme de 28 ans, tête de liste en Allemagne, devient la seule eurodéputée du Parti Pirate à Strasbourg. Ils étaient deux dans le Parlement précédent.
Mounia Van de Casteele
Julia Reda a commencé la politique à 16 ans. (Image : Capture d'écran)

Elle est Allemande et n'a que 28 ans. Pourtant Julia Reda a déjà plus de dix ans de politique derrière elle. A 16 ans, elle entre au Parti social-démocrate SPD, avant de rejoindre le Parti Pirate en 2009. L'année suivante, en 2010, elle devient la présidente des jeunes pirates allemands avant d'élargir son horizon: elle fonde le parti des jeunes pirates d'Europe en 2013, dont elle occupe la présidence jusqu'en mars 2014. Puis, son master de journalisme et de science politique en poche, elle est élue à la tête de la liste du Parti Pirate en janvier 2014.

Un unique siège à Strasbourg

Ce qui l'a conduite à se retrouver aujourd'hui l'unique représentante des Pirates au Parlement Européen depuis les élections de dimanche. Les Suédois Amelia Andersdotter et Christian Engström ont en effet perdu les deux seuls sièges que le parti avait acquis il y a de cela quatre ans. La victoire de la jeune allemande, dont la liste a remporté 1,4% des suffrages, vient donc, en quelque sorte compenser cette défaite. Car si le parti a réalisé de bons scores dans l'est de l'Europe (4,78% en République tchèque, 2,58% en Slovénie, 2,2% en Suède et 2,1% en Autriche), cela n'a pas suffi pour obtenir davantage de sièges à Strasbourg. Surtout, cela propulse Julia Reda porte-étendard du parti à l'échelle européenne.

"Le parti de la révolution numérique"

Nul doute que la jeune femme politique utilisera cet espace démocratique qui lui est conféré afin d'améliorer la protection des droits et des données numériques, dont son parti est un fervent défenseur. Elle rappelait ainsi mi-février dans une tribune traduite en français sur le site du Parti Pirate:

Les pirates constituent le parti de la révolution numérique. (...) Nous pensons qu'il ne doit pas y avoir de rapport de force entre les autorités et les individus (...). Nous avons démontré de longue date qu'un système de codécision numérique peut rendre possible la prise de décisions complexes pour des milliers d'individus. (...) Le changement numérique et son flux de données représentent à la fois une exigence supplémentaire et une aide pour les libertés individuelles de quelques-uns et la cohésion sociale de tous. Nous avons le devoir de ne pas dépeindre sans cesse le numérique sous un jour négatif, mais plutôt de débattre des avantages et des inconvénients du Big Data public. 

Mounia Van de Casteele
Commentaire 1
à écrit le 30/05/2014 à 14:02
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Bravo, et surtout courage a elle, car elle va en baver face a la masse des incultes Europarasites...

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