"Une inflation obstinément basse peut gravement nuire à la croissance", a averti Christine Lagarde. Dans un discours prononcé devant la Fondation Robert Schuman à Paris, la directrice générale du FMI a mis en garde contre les risques d'"alourdissement du poids de la dette".
"La politique monétaire doit rester accommodante, pas de manière indéfinie, mais jusqu'à ce que la demande privée se soit complètement rétablie et que la BCE ait atteint son objectif de stabilité des prix", a-t-elle déclaré, dans une allusion à l'objectif d'un peu moins de 2% d'inflation de la BCE.
Une politique monétaire sujet à débat
La présidente du FMI n'est pas la seule à s'inquiéter des risques de la faible inflation sur la croissance, sa position est partagée par le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer. Membre du Conseil des gouverneurs de la BCE, il a tenu à rappeler début juillet que l'institution située à Francfort était prête "à agir par tous les moyens qui seraient nécessaires si des risques baissiers se matérialisaient".
A contrario, le président de la Banque centrale allemande Jens Weidmann juge les taux d'intérêt de la Banque centrale européenne, abaissés en juin à des nouveaux plus bas historiques, trop bas pour l'Allemagne :
"Il est clair que la politique monétaire, vue d'un point de vue allemand, est trop expansive pour l'Allemagne, trop souple."