Biens publics : état des lieux d'une "Europe à vendre"

[Replay] Avec la crise, la privatisation des biens publics s’accélère partout en Europe. Une enquête édifiante, tant la crise semble pouvoir justifier la vente à la "découpe" des patrimoines naturels et culturels par des municipalités, régions et gouvernements soucieux de renflouer leurs caisses.
Visite de l'hôtel de la Marine, à Paris, près de la place de la Concorde.

"A vendre: montagne dans le Tyrol oriental.121.000 euros. Prix à débattre".

En 2011, en Autriche, l'annonce suscite aussitôt la convoitise de sociétés, à condition que les deux sommets (2.600 mètres d'altitude), propriété de l'Agence immobilière fédérale (BIG), une institution publique, portent leur nom. C'est en découvrant cette aberration que le réalisateur entreprend un tour d'Europe pour évaluer la privatisation en cours des biens publics.

Un état des lieux stupéfiant, tant la crise justifie la vente à la "découpe" du patrimoine naturel et culturel par des municipalités, régions et gouvernements soucieux de renflouer leurs caisses.

Un cynisme tranquille

En Irlande, l'État, au bord de la banqueroute pour avoir épongé les dettes des grandes banques, est prêt à brader toutes les forêts de l'île, mobilisant des milliers de personnes en colère.

À Paris, c'est l'hôtel de la Marine, place de la Concorde, que France Domaine souhaitait céder pour un bail de 99 ans à des investisseurs privés, avant de renoncer face à l'opposition au projet.

Berlusconi, lui, envisageait même de privatiser les vestiges de l'Antiquité, y compris le Colisée, dont la restauration, urgente, est aujourd'hui financée par Diego Della Valle, le PDG de Tod's.

Berlin craint de perdre la mémoire de son Mur, sous la pression de la spéculation immobilière, et la Grèce, encouragée par la troïka (FMI, Banque centrale européenne, Commission européenne) met en vente des terres et îles vierges, convoitées par des chaînes du luxe, des promoteurs et des milliardaires.

Entre cynisme tranquille des uns et résistance fragile des autres, une enquête éclairante sur un phénomène qui menace la liberté des citoyens de l'UE à décider de l'aménagement de leur espace public, urbain ou naturel.

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Commentaires 2
à écrit le 27/08/2014 à 19:46
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On peux pas vendre les politiciens? Ca nous ferait du bien !

à écrit le 27/08/2014 à 17:23
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On pourrait peut-être vendre le Mont Blanc.Les C..... ça osent tout c'est même à ça qu'on les reconnait.

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