Mario Draghi : "Pas de stimulant monétaire sans réformes structurelles"

Le patron de la BCE, Mario Draghi, se dit déterminé à lutter contre une inflation trop basse, sans anticiper un cycle déflationniste ou de récession au niveau de la zone euro. Il estime que sans les réformes structurelles, les politiques monétaires resteront sans effet sur l'économie.
Mario Draghi appelle à des réformes structurelles dans la zone euro.

Mario Draghi persiste et signe. Le président de la Banque centrale européenne a confirmé que son institution conduira une politique monétaire accomodante pendant longtemps.

"La BCE va continuer à avoir une politique monétaire expansionniste et cela pendant une période prolongée jusqu'à ce que nous voyions un taux d'inflation qui se rapproche de 2%" a-t-il ainsi déclaré mercredi 24 septembre sur Europe 1.

Mario Draghi a indiqué que la BCE était prête à utiliser de nouveaux outils non-conventionnels pour faire face à un risque d'inflation trop bas. Il a ainsi nié tout échec relatif à la première tranche de TLTRO (prêts de refinancement ciblés à long terme). Il estime que les 86 milliards alloués lors de cette opération se situaient "dans la marge anticipée". Il prévoit toutefois une plus forte demande des banques pour la seconde tranche prévue en décembre.

Il a justifié sa position par l'objectif d'une inflation proche mais inférieure à 2%. Il a toutefois exclu la perspective d'une entrée de la zone euro dans un cycle de déflation ou de récession.

"Notre reprise est modeste, faible, inégale et fragile mais ce n'est pas une récession", a-t-il déclaré. "Nous nous tenons prêts à employer d'autres outils non conventionnels dans les limites de notre mandat et à modifier la taille et/ou la composition de nos interventions non conventionnelles si nécessaire face au risque d'une période trop prolongée d'inflation basse".

 De la nécessité des réformes structurelles

Mais pour le patron de la BCE, "aucun stimulant monétaire - ou budgétaire - ne peut avoir le moindre effet notable s'il ne s'accompagne pas de réformes structurelles".

"Des réformes structurelles courageuses et l'amélioration de la compétitivité des entreprises sont cruciales pour améliorer les conditions d'activité des entreprises", a-t-il poursuivi. "Les réformes structurelles, ainsi, sont le complément primordial de la politique accommodante de la BCE et contribuent à une diffusion bien plus efficace de la politique monétaire".

Commentaires 4
à écrit le 24/09/2014 à 15:36
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Quel langage abscons monsieur Draghi! : « Réformes structurelles », « amélioration de la compétitivité », « politique accommodante ». Pourquoi n’employez-vous pas plutôt les termes : « baisse des salaires », « planche à billets », « taux d’emprunts r...

à écrit le 24/09/2014 à 12:46
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Est-il surprenant que l'ancien employé de Goldman Sachs défende les positions de Goldman Sachs?

à écrit le 24/09/2014 à 11:55
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Entre les lignes : Faut privatiser !! C'est "bon" pour le commerce. Le peuple paiera.

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