51 politiciens, entrepreneurs et fonctionnaires espagnols arrêtés pour corruption

Vaste coup de filet de la police espagnole dans une affaire de marchés publics truqués. Une cinquantaine de personnes - dont l'ex-homme fort du gouvernement régional de Madrid - sont soupçonnées d'être impliquées dans un large système de corruption pour l'attribution de contrats municipaux et régionaux.
La Garde civile espagnole a saisi de nombreux dossiers compromettants pour les élus locaux.

La somme atteindrait les 250 millions d'euros en seulement deux ans. Ces contrats publics, notamment dans le secteur de la construction et de l'énergie, auraient été accordés à des entrepreneurs par des élus municipaux et régionaux en échange de "commissions illégales" indique le Parquet anticorruption espagnol.

Le quotidien El Pais rapporte que les mairies et communautés autonomes de Madrid, Murcia, Leon et Valence sont les quatre régions impliquées dans cette affaire "d'enrichissement personnel" de certains de leurs fonctionnaires.

"La collusion entre élus locaux et fonctionnaires, constructeurs et compagnies d'énergie, ainsi que la corruption d'intermédiaires et d'entreprises clés, a permis la signature de contrats d'une valeur de quelque 250 millions d'euros au cours des deux dernières années", déclare le procureur dans un communiqué.

Personnalités politiques

Parmi les 51 détenus figure le président du conseil général de Leon ainsi que l'ancien numéro deux du gouvernement régional conservateur de Madrid, Francisco Granados. Ce dernier est également ancien secrétaire général du Parti populaire (PP, droite) régional, au pouvoir en Espagne.

Francisco Granados avait d'ailleurs renoncé à ses mandats en février, après des révélations du journal El Mundo affirmant qu'il avait placé 1,5 million d'euros en Suisse.

Comptes en Suisse

L'Audience nationale de Madrid, juridiction pénale spécialisée dans le traitement d'affaires complexes, instruisait depuis le mois de juin ce dossier impliquant notamment des délits de "blanchiment", de "corruption", des "malversations" et du "trafic d'influence".

L'enquête avait été ouverte après réception d'une commission rogatoire suisse motivée "par de lourds soupçons de blanchiment", précise le parquet.

Des révélations très compromettantes pour le Parti populaire au pouvoir, qui s'est engagé à promouvoir une législation pour renforcer la lutte contre la corruption, à sept mois des prochaines municipales en Espagne.

Commentaires 8
à écrit le 28/10/2014 à 19:07
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Et bien heureusement que c'est pas en France; il n'y aurait plus aucun candidats pour 2017. (ou disons plutôt dommage que...)

à écrit le 28/10/2014 à 9:07
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comme tout le monde je crie bravo MAIS espérons que le juge chargé de l´enquete ne soit pas viré ou muté, comme cela se produit quand on s´attaque aux gens du PP

à écrit le 27/10/2014 à 18:43
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Chez nous, Cahuzac est toujours en liberté! Présomption d'innocence, sans doute !

le 28/10/2014 à 19:07
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Sarkozy; Chirac... aussi

à écrit le 27/10/2014 à 16:57
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Au moins, les espagnols font le ménage en plus de faire les réformes de structure... C'est pas chez nous, qu'une telle chose arriverai...

à écrit le 27/10/2014 à 16:38
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C'est pas en France qu'il se passera la même chose, notre "pseudo" justice à la botte de NOS élites y veille...

le 27/10/2014 à 18:57
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justice à 2 vitesses.

le 27/10/2014 à 19:09
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zone de non-droit pour la France "d'en haut", "sanction automatique" pour la France "d'en bas".

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