L'Italie enregistre un taux de chômage record

Le taux de chômage italien collectionne les mauvaises performances: il ressort au-dessus des attentes des économistes, il s'affiche comme la plus forte progression de l'Union européenne en octobre, il culmine à un niveau historique pour la péninsule.
Matteo Renzi peine à produire des résultats concrets de sa politique économique.

Le chômage a atteint en octobre un niveau record en Italie, avec plus de 13% de la population active sans emploi, nouveau coup dur pour le gouvernement de Matteo Renzi, qui peine à obtenir des résultats sur le front économique.

Il s'agit du taux de chômage le plus élevé enregistré depuis la création des statistiques mensuelles (en 2004) et trimestrielles (en 1977). Il est en hausse de 0,3 point par rapport à septembre (revu en hausse à 12,9%) et de 1 point sur un an. Il est également nettement supérieur aux attentes des économistes (12,5%).

En données corrigées des variations saisonnières, le nombre de personnes à la recherche d'un emploi en Italie a atteint 3,41 millions en octobre, soit une hausse de 2,7% sur un mois et un bond de près de 10% sur un an.

Le taux de chômage des jeunes a plus que doublé

Plus grave, le taux de chômage des jeunes de moins de 24 ans, déjà un des plus élevés d'Europe, a atteint 43,3%, en hausse de 0,6% par rapport à septembre et de près de 2% sur un an.

Le chômage des jeunes a "subi une croissance rapide et impressionnante, à tel point que le nombre des jeunes sans emploi de moins de 24 ans a plus que doublé en seulement sept ans", a relevé le Codacons, une association de défense des consommateurs.

Ces mauvais chiffres "annulent les dynamiques positives des mois précédents et font émerger un cadre du marché du travail plus en phase avec les indicateurs de l'activité économique", a jugé l'économiste en chef du cabinet de consultants économique Nomisma, Sergio De Nardis.

Plus forte hausse en octobre

Selon Eurostat, l'Italie est le pays de l'Union européenne où le taux de chômage a augmenté le plus fortement en octobre.

"La hausse du chômage (en Europe) est presque exclusivement le résultat d'un bond énorme de 90.000 chômeurs de plus en Italie", a ainsi souligné Christian Schulz, économiste auprès de la banque d'affaires allemande Berenberg.

 Sur la bonne voie

Le secrétaire d'Etat Graziano Delrio, considéré comme le bras droit de Matteo Renzi, a cependant fustigé les "bavardages" sur cette hausse en soulignant l'augmentation des créations d'emploi.

Au 3ème trimestre 2014, le nombre de personnes ayant un emploi a progressé de 0,5% par rapport à la même période en 2013, soit 122.000 postes en plus.

"De toute évidence, cela ne suffit pas, il y a encore beaucoup de travail à faire, mais cela confirme que nous sommes sur la bonne voie (...) Le nombre de personnes en recherche d'emploi augmente mais, en même temps, il y a plus de gens qui trouvent du travail", a-t-il insisté.

Il n'empêche, ces chiffres sont autant de mauvaises nouvelles pour Matteo Renzi, après le recul de la confiance des entreprises en novembre, annoncé jeudi, et la baisse des ventes au détail en septembre, annoncée mardi.

Matteo Renzi en mal de résultats

Arrivé au pouvoir sur la promesse de changer l'Italie et de remettre son économie sur les rails, le jeune chef du gouvernement italien peine toujours à présenter des résultats. L'Italie, tout comme la France et la Belgique, a été rappelée à l'ordre vendredi par la Commission européenne sur son niveau d'endettement.

Elle doit aussi encore convaincre sur son engagement à mener des réformes structurelles, jugées indispensables pour relancer une économie atone depuis maintenant plus de quatre ans.

La réforme du marché du travail en cours d'adoption

Le gouvernement italien a ainsi engagé une réforme du marché du travail, qu'il juge cruciale pour inciter davantage les entreprises à embaucher. La loi a été adoptée cette semaine par la Chambre des députés, mais doit encore l'être en deuxième lecture au Sénat, où la majorité gouvernementale est beaucoup plus fragile.

"L'Italie est considéré comme un pays qui se contente de faire des annonces. Je ne suis pas d'accord, il n'y a pas que des annonces, il y a aussi de grands progrès au Parlement sur les réformes structurelles", a affirmé vendredi le ministre de l'Economie, Pier Carlo Padoan.

Commentaires 32
à écrit le 28/11/2014 à 19:33
Signaler
qui de la France ou de l'Italie va sortir en premier de l'euro ? UN PEU D E COURAGE

à écrit le 28/11/2014 à 17:08
Signaler
Il est clair, désormais, que la situation de l’Italie est devenue intenable dans le cadre de la monnaie unique. L’Italie est plongée dans une situation de stagnation de son PIB depuis la crise de 2008 qui semble même plus grave que ce que l’on connaî...

le 28/11/2014 à 18:12
Signaler
Votre commentaire, mon cher Chich, quoique inadmissible à plusieurs égards, me rappelle ces mots immortels d'un certain Jean Cocteau : "Le Français c'est l'Italien triste." Gé-ni-al !

le 29/11/2014 à 19:18
Signaler
Bien vu roro , La vie est belle ne ma pas réjoui , c est ainsi !

à écrit le 28/11/2014 à 16:33
Signaler
les italiens s'en fichent ils s'enfuient en angleterre, en suisse, en allemagne, en argentine, aux usa, au canada...

le 28/11/2014 à 16:47
Signaler
Les français s'en vont aussi en Angleterre et au Canada. Qu'en est-il des espagnols et des portuguais? Enormément d'anglais ont également quitté le pays pour notamment l'Australie depuis quelques années

le 28/11/2014 à 18:56
Signaler
Comme les Grecs, les Espagnols, les Portugais etc... Tout le Sud de l'Europe se dépeuple. Quelle désastre !

le 28/11/2014 à 19:57
Signaler
oui ça on sait, la lacheté des humains à fuir devant les problèmes est sans limite ! Mais quand l'australie et le canada etc se casseront la gueule, ce qui est certain à 100%, ils seront pris au piège et ça sera bien fait.

le 29/11/2014 à 0:39
Signaler
Au contraire, il faut beaucoup de courage pour quitter son pays et sa famille !

le 29/11/2014 à 21:04
Signaler
Au contraire, c'est de la lacheté de quitter le pays qui vous a éduqué et fait grandir.

à écrit le 28/11/2014 à 16:25
Signaler
Je me souviens d'un certain Mario Monti (super mario) qui nous promettait à la fin de son mandat que tout les efforts commençaient à payer, 1 an et demi plus tard on ne voit toujours rien venir, ou même plutôt que la situation empire, pourtant un éco...

à écrit le 28/11/2014 à 15:31
Signaler
Il faut dissoudre la commission européenne qui nous a mené dans ce désastre, Nous sommes dans une guerre économique, comme dans toute guerre, il conviendra de poursuivre en Justice d'exception, une Coure Martiale, tous les membres commissaires bido...

le 28/11/2014 à 16:31
Signaler
"Le Français c'est l'Italien triste." (Jean Cocteau)

à écrit le 28/11/2014 à 15:15
Signaler
M'en fous de l'Italie, je vis en France. C'est classique, quand une chose va mal à l'Hexagone les médias vont vite chercher où ça ne va pas pour dire "ouais mais à Shamkarapalavi ça ne marche pas fort non plus…". C'est stupide car ge genre de remarqu...

le 28/11/2014 à 16:04
Signaler
Non mais on voit seulement que la moyenne de chômage en Europe s'établie à 11,5% et on assiste dans certains pays à des taux de chômage dignent de pays en voie de développement (27% en Espagne, encore plus en Grèce), et les pays qui vont bien en Euro...

à écrit le 28/11/2014 à 15:00
Signaler
à ce rythme là les Italiens n'auront bientôt plus que des pâtes pour bouffer...ok je sors, ciao

à écrit le 28/11/2014 à 14:57
Signaler
Quant allons nous comprendre que le travail pour tous sans réduction de temps de travail c'est impossible . Le seul moyen de réduire le chômage en Italie comme chez nous c'est par la réduction du temps de travail .

le 28/11/2014 à 15:09
Signaler
oui vous avez raison il n'y a pas encore asez de chômeurs il faut en créer. Si moins de travail, alors plus de coûts pour les entreprises, donc moins de compétitivité, donc moins de ventes, donc moins de parts de marché, donc Chinois, Indiens, Allema...

le 28/11/2014 à 15:15
Signaler
+1000, à l'opposé de ce que nous propose nos chers politiciens si mauvais d'ailleurs en économie ( regarder les perfs de la superstar dsk )

le 28/11/2014 à 15:17
Signaler
Mon dieu mon dieu mon dieu ....

le 28/11/2014 à 15:22
Signaler
la partage de la misère n'a jamais donnné de la richesse....... on ferait plutôt bien de réfléchir à ceux qui travaillent 12hjour 6 jours ou 7 jours sur 7....... pour produire pas cher ce que nous ne pourront bientôt plus acheter..... le textile p...

à écrit le 28/11/2014 à 14:56
Signaler
parcequ'elle attend tout de l'Europe du Nord travailleuse Pardi ;-)

à écrit le 28/11/2014 à 14:41
Signaler
La dépense publique italienne est proche de la française à plus de 55% du pib. Là est le fond du problème. Voilà le résultat du socialisme appliqué depuis 30 ans. Des fonctionnaires, des impôts, des chômeurs !

le 28/11/2014 à 14:58
Signaler
Alors que vous, vous êtes une vraie bénédiction pour notre pays

le 28/11/2014 à 15:02
Signaler
Vous auriez pu ajouter "c'est la faute à hollande"....C'a n'enleverait rien à ce propos lumineux dont on ressent chez celui qui l'a formule une grande rigueur intellectuelle.

le 28/11/2014 à 15:31
Signaler
Les résultats du socialisme? Mais si sur 20 des 30 dernières année l'Italie a été dirigée par des partis de droite? Dis plutot le résultat de la corruption, du clientélisme, de la criminalité organisée (les fameux accords Stato-Mafia), la fraude et l...

le 28/11/2014 à 16:15
Signaler
Faux, l'Italie est à 51,9% selon l'Insee devant le Royaume Uni à 51,6%. L'Espagne et le Portugal vont mal et ils sont en dessous de la moyenne (45,8 et 48,2%). A l'inverse le Danemark et la Suède sont en tête (58,5 et 55,9%), donc votre démonstration...

le 28/11/2014 à 16:45
Signaler
Je ne sais pas d'ou vous sortez vos stats mais l'Italie est à 51,6% de dépense publique, juste devant le Royaume Uni. L'Espagne est bien en dessous de la moyenne européenne à ce niveau et sa situation économique n'est pas plus enviable. En peloton de...

à écrit le 28/11/2014 à 14:09
Signaler
Il ne suffit pas de nommer un jeune dynamique et "brillant" a un poste de responsabilité gouvernementale pour inverser une tendance de fond ... les Italiens ont Matteo Renzi, nous avons Emmanuel Macron, en Italie nous sommes à 11 trimestres de baisse...

le 28/11/2014 à 14:24
Signaler
Oui et il faut surtout des industriels pour nous gouverner!

à écrit le 28/11/2014 à 14:02
Signaler
Le Länder italien est entrain de crever tous comme les autres landers de l'union européenne.

le 28/11/2014 à 17:09
Signaler
Hourrahhh !!!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.