Royaume-Uni : les anticipations d'inflation revues à la baisse, la déflation redoutée

La Banque d'Angleterre table désormais sur une inflation de 0,5% en 2015, contre une prévision initiale de 1% cette année. Elle s'attend également à ce que l'indice des prix bascule en territoire négatif au printemps. Elle a néanmoins prévenu qu'elle userait alors de ses prérogatives (baisse des taux...) pour éviter un cycle déflationniste.
La Banque d'Angleterre a maintenu sa prévision de croissance du Produit intérieur brut (PIB) à 2,9% pour 2015.

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE) Mark Carney a prévenu jeudi 12 février lors d'une conférence de presse de présentation du rapport trimestriel de la banque centrale britannique que "l'inflation pourrait devenir négative au printemps" au Royaume-Uni.

L'institution table désormais sur une inflation zéro en moyenne au deuxième trimestre de cette année, contre 1% prévu dans ses prévisions de novembre.

Vers une déflation temporaire

Selon ce rapport, la BoE anticipe une inflation à 0,5% fin 2015, niveau auquel elle a ralenti en décembre dernier, contre 1,4% selon le précédent rapport de l'institution publié en novembre, soit bien en deçà du niveau cible de 2%. La BoE a par ailleurs maintenu sa prévision pour fin 2016 d'une inflation à 1,8%, et prévoit de voir revenir la hausse des prix au dessus de 2% en 2017.

"Le dernier rapport de la Banque d'Angleterre sur l'inflation a confirmé que le CPM (Comité de politique monétaire) pense qu'une déflation est en vue, mais qu'elle sera de courte durée", a relevé Vicky Redwood, spécialiste du Royaume-Uni chez Capital Economics.

Si l'activité globale venait à faiblir et si l'économie britannique était menacée d'entrer dans un cercle vicieux de baisse des prix, la BoE serait prête à réduire ses taux, comme l'ont fait ces derniers mois plusieurs autres banques centrales.

2,9% de croissance pour 2015

Sur la conjoncture britannique, le rapport trimestriel est globalement optimiste, expliquant que l'économie est proche de renouer avec une utilisation de la totalité de ses capacités.

L'institution britannique a ainsi maintenu sa prévision de croissance du Produit intérieur brut (PIB) à 2,9% pour 2015, mais à relevé celles pour 2016, de 2,6% à 2,9%, et pour 2017, de 2,6% à 2,7%. La vigueur de la croissance devrait favoriser la hausse des salaires, attendue à 3,5% en 2015, le double de celle de 2014.

Commentaires 3
à écrit le 12/02/2015 à 20:05
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entre HSBC et Oussama Ben Laden : De riches Arabes prétendus donateurs d’Al-Qaida étaient des clients de HSBC. Six mois se sont écoulés depuis les attentats du 11 septembre 2001. Aux Etats-Unis, les enquêteurs américains travaillent à démanteler ...

à écrit le 12/02/2015 à 16:32
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Avec la baisse des prix du pétrole, les experts sont bien optimistes...

à écrit le 12/02/2015 à 14:29
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l'erreur c'est de craindre la baisse des prix qui n'est pas forcément ce que certains appellent désormais déflation. Si cette "déflation" provient d'un comportement de baisse de la consommation c'est ennuyeux mais ici bien souvent il s'agit d'une ba...

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