Grèce : la guerre des deux troïkas

BCE, Commission et FMI vont revenir à Athènes. Mais derrière ce "retour de la troïka" se cache une réalité plus complexe.
La troïka reviendra dans les prochains jours à Athènes. Un retour ?

La « troïka » serait donc de retour. C'est du moins ce que l'on peut lire un peu partout après l'annonce de l'ouverture de discussions « au niveau technique » entre la Grèce et les « institutions » qui composent cette troïka. Les premières discussions devraient avoir lieu à Bruxelles, puis à Athènes. Ce serait donc la renaissance de cette « commission branlante » pour reprendre le terme de Yanis Varoufakis, le ministre hellénique des Finances, et dont la mort avait été annoncée dès le soir des élections par Alexis Tsipras.

Une nouvelle troïka

Mais, à y regarder de plus près, la situation est plus complexe. En réalité, il s'agit là de la conséquence normale de l'accord passé entre la Grèce et la zone euro lors de la réunion de l'Eurogroupe du 20 février dernier. Cet accord prévoyait la mise en place d'un programme de réformes à l'initiative de la Grèce et qui devait être finalisé d'ici à la mi-avril mais aussi l'établissement de nouveaux objectifs d'excédents primaires (hors service de la dette) « en conformité avec la situation économique. » Ces discussions techniques visent donc à mettre en place ce programme et à définir ces nouveaux objectifs. A priori, ces deux éléments sont plutôt favorables à la logique du gouvernement hellénique puisque la base de discussion devrait être le plan de réforme proposé par Athènes et que les précédents objectifs d'excédents primaires (3 % du PIB en 2015, 4,5 % du PIB en 2016) pourraient être revus à la baisse. Il n'y a pas là de « Waterloo » du gouvernement Tsipras, comme on essaie de nous le faire croire.

En réalité, il y a troïka et troïka. Si la troïka est uniquement la réunion des créanciers de la Grèce, il est évident que cette réalité n'a jamais disparu. Lorsque, le 25 janvier, Alexis Tsipras a proclamé la « mort de la troïka », il n'a pas, pour autant, annoncé le défaut de paiement de la Grèce. Le pays restait donc face à ses créanciers, donc face aux pays de la zone euro et au FMI. Ce qu'Alexis Tsipras a voulu faire disparaître, c'est bien plutôt la logique du mémorandum de 2012 : une commission de créanciers venant dicter des politiques économiques et budgétaires au gouvernement grec. Or, qu'on le veuille ou non, cette logique a bel et bien disparu. Athènes négocie avec ses créanciers, ce qui est logique, mais, pour le moment, elle refuse de se faire dicter sa politique de réformes. Les discussions avec la troïka ne seront donc pas de la même nature que celles menées précédemment. Il n'y a pas de simple retour à la réalité de l'avant 25 janvier. Et c'est précisément là que le bât blesse pour les Européens.

L'objectif de l'Eurogroupe : faire renaître la troïka ancienne version

Ces derniers n'ont en effet pas abandonné l'idée de faire survivre la troïka ancienne formule. On le sait, le ministre allemand des Finances, et beaucoup dans son sillage, souhaitaient avant le 20 février la poursuite du « programme » de 2012. L'accord du 20 février était suffisamment flou pour leur laisser un espoir : les « institutions » doivent juger les réformes grecques dans le cadre des « accords actuels. » Or, depuis cette date, les Européens s'échinent à faire revivre la logique du mémorandum en voulant imposer les réformes promues par la troïka ancienne formule, celle de 2012, notamment dans le domaine du marché du travail ou des retraites. D'où cette volonté marquée lundi 9 mars de Wolfgang Schäuble de prononcer plusieurs fois le mot « troïka. » D'où aussi cette formule assez étonnante du président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem le 9 mars : « on a perdu deux semaines. » Pourtant, au cours de ces deux semaines, la Grèce a proposé une liste de réformes qu'elle a précisée entretemps. Aucun temps n'a réellement été perdu, mais, du point de vue de Jeroen Dijsselbloem, tout ce qui ne débouche pas sur une reprise des « réformes » prévues par la troïka version 2012 est une perte de temps.

Au-delà de la troïka, quelles réformes ?

Le vrai problème n'est donc pas de savoir si la Grèce va discuter ou non avec ses créanciers et si elle va ou non le faire à Bruxelles ou à Athènes. Le vrai problème est de savoir sur quelles bases vont se réaliser les discussions. Si les « institutions » imposent la logique qui a présidé aux destinées de la Grèce avant le 25 janvier, autrement dit si elles imposent leurs « réformes » et la poursuite de l'austérité par la mise en place de nouvelles coupes dans les dépenses, alors le gouvernement grec aura perdu définitivement la partie et, dans ce cas, la troïka ancienne version sera toujours bel et bien vivante. Si, en revanche, la discussion part des propositions grecques qui insistent particulièrement sur la justice sociale et le rééquilibrage de l'effort, alors la troïka aura clairement changé de visage.

La pression financière

Très clairement, la situation financière de la Grèce joue en faveur des Européens. Lundi, Jeroen Dijsselbloem a prévenu qu'il n'y aurait pas de versement de fonds sans une approbation des « réformes » et une mise en place de celles-ci. Or, on le sait, Athènes est à court d'argent. Certaines rumeurs estiment que le pays n'a que trois semaines de liquidités devant lui. Pris à la gorge, le gouvernement Tsipras pourrait être tenté de tout céder et de faire revivre l'ancienne troïka. C'est le calcul que font ceux qui veulent effacer l'expérience à leurs yeux désagréables du 25 janvier. Mais le nouveau premier ministre peut-il se permettre de devenir comme ses prédécesseurs le simple commissionnaire des créanciers du pays en renonçant à tout son programme ? Pour trancher la question, l'hypothèse exprimée par Yanis Varoufakis dimanche d'un référendum ou d'élections anticipées paraît la plus évidente. Elle permettrait de clarifier le mandat du gouvernement et de comprendre ce que le peuple grec est prêt ou non à accepter.

Campagne de communication

Voici pourquoi, malgré tout, rien n'est joué. L'hypothèse d'un nouveau processus démocratique ne peut qu'effrayer des créanciers qui, depuis un mois et demi, s'efforcent de minimiser les conséquences des élections du 25 janvier. De même, nul n'a réellement intérêt à voir la Grèce faire défaut malgré l'accord du 20 février. Il est donc vraisemblable que la « nouvelle » troïka se montre plus coopérative et moins maximaliste que l'ancienne. Bruxelles a tout intérêt à éviter la rupture. Son jeu est donc, en réalité, plus délicat qu'il n'y paraît. Il s'agit de gagner le plus de terrain possible en profitant de la mauvaise position financière du pays, sans aller néanmoins trop loin. D'où cette volonté, au moins, de l'emporter sur le terrain de la communication en laissant l'impression dans les opinions publiques que le vote Syriza a été vain. D'où cette campagne de communication majeure à coup de mots comme la « troïka » et de mise en scène de concessions d'Athènes. Mais en réalité, il est trop tôt pour déterminer qui a ou n'a pas gagné dans cette affaire. Le seul critère devra être la poursuite ou non des mesures d'austérité. Sur ce point, tout semble encore ouvert.

Commentaires 42
à écrit le 11/03/2015 à 19:04
Signaler
Mais qu'à fait la Grèce de 1980 (entrée dans l'Union) à 2008 date de la crise, sinon s'endetter à tour de bras, s'imaginant parce qu' entrée dans la cour des "grands", elle pouvait se mettre de vivre (à crédit) très largement au dessus de ses moyens....

à écrit le 11/03/2015 à 14:05
Signaler
Merci Mr Romaric pour vos articles sur la Grèce de très bonne facture.

à écrit le 11/03/2015 à 10:38
Signaler
Parler de la Grèce, de la France ou d'un autre pays c'est perdre son temps à des analyses subjectives. La véritable question est : l'euro est-il viable ? La réponse est NON. Une monnaie unique fonctionne si et seulement si sept conditions sont réuni...

à écrit le 11/03/2015 à 9:26
Signaler
Il ne faut pas se leurer: suite aux retraits massifs d argent de leurs comptes (1 milliard en Janvier !!) la Grèce est pratiquement en faillite.Hier le vice président Grec supplait ses compatriotes de rapatrier tout de suite leurs euros trans...

à écrit le 11/03/2015 à 8:38
Signaler
Ceux qui sont présentés comme des protagonistes sont en réalité des alliés:ils défendent l'euro. Or l'euro est une monnaie tellement mal conçue qu'elle est impraticable. C'est pourquoi les deux protagonistes-alliés vont perdre à ce jeu. La faillit...

à écrit le 10/03/2015 à 21:45
Signaler
Il s'agit bien d'une campagne de communication et d'intoxication du peuple. Le redressement d'un pays en faillite ne peut se faire sans la baisse des salaires des fonctionnaires. Seule l'initiative privée au niveau le plus bas du peuple crée de la va...

à écrit le 10/03/2015 à 20:01
Signaler
J'aime bien l'expression "rééquilibrage de l'effort" sachant que les Grecs sont faignants comme des couleuvres, c'est sans doute l'effort pour soulever le café et la cigarette :-)

le 11/03/2015 à 10:13
Signaler
Le xénophobe délègue à l'autre le dégout qu'il a de lui même

à écrit le 10/03/2015 à 17:57
Signaler
Article intéressant qui présente les détails passés sous silence par les médias de grande diffusion. Merci M Godin

à écrit le 10/03/2015 à 17:00
Signaler
C’est la première fois qu’un dirigeant d’une des trois composantes de la Troïka, formée par le FMI, la Commission et la BCE, le dit face caméra. « L’argent a été donné pour sauver les banques françaises et allemandes, pas la Grèce », a déclaré Paulo ...

le 10/03/2015 à 17:54
Signaler
Quand on demande à un débiteur de régler ses dettes on favorise évidemment ses créditeurs, dans ce cas, l'ensemble des banques centrales, car les banques privées ont déjà subit un "haircut", une réduction de leurs créances. Les "sommes faramineuses" ...

le 10/03/2015 à 20:01
Signaler
@AIde à la Grèce... ou plutôt à la france ? Monsieur Paulo Batista est le representant du Brezil au FMI et bien teinte de rouge vif. Il est marginal a ce conseil du FMI et exprime non pas des verites, mais des opinions politiques comme tout bon revo...

à écrit le 10/03/2015 à 13:06
Signaler
Moi j'aime bien les articles de M. Godin. Je trouve que l'analyse est profonde, même s'il se fait souvent l'avocat de la veuve et de l'orphelin face aux méchants créanciers

à écrit le 10/03/2015 à 12:46
Signaler
je me marre avec les deux troikas ca me fait penser au sidecar ha ha. Je me merrerai moins quand nos amis Casques pointus se décident de quitter la zonr euro Ca alors je perdrai tout mes économies sur mon livret A Oh quel malheur n'est il pas?

à écrit le 10/03/2015 à 12:43
Signaler
François ASSELINEAU président de l'UPR : "Une sortie de la Grèce de l’euro pourrait entraîner des conséquences en cascade dans toute l’UE, non seulement dans les domaines monétaire et financier mais aussi politique et juridique. Mais 4 points de ...

le 10/03/2015 à 14:07
Signaler
Vous avez écrit que votre "gourou" citait l'Argentine en modèle mais votre gourou est un imposteur car l'Argentine va de mal en pis. Allez un peu de sérieux. Marchés émergents encore une rigolade car nombreux ont une monnaie alignée sur le dollar. Al...

le 10/03/2015 à 16:06
Signaler
@samarinda Asselineau dans cet article cite l'analyse de Roubini -pas un mince d'oreilles- et la rejoint pour partie significative. Si vous vous intéressez un tant soir peu au sujet, vous conviendrez que les US sont à la manoeuvre dans l' actuelle ...

le 10/03/2015 à 17:19
Signaler
Vous parlez de sérieux ? Balayez devant votre porte ! L'Argentine est dans cette situation financière à cause des USA et des institutions internationales qui, ô hasard, sont à la botte des USA, FMI en tête. Heureusement que vous êtes renommée pour êt...

le 10/03/2015 à 19:06
Signaler
Ah si les US n'existaient pas il faudrait les inventer.. L’ Argentine à cause des US mais la première dette n'est pas une cause américaine. Nous pouvons mettre en // la France est ce la faute des US à ce jour si notre pays est mal en point? non mai...

le 10/03/2015 à 20:45
Signaler
@samarinda Magnifique hors sujet même pas digressif, totalement hors sujet !!

à écrit le 10/03/2015 à 12:15
Signaler
le seul truc qui compte c'est comment il vont faire rentrer d'urgence de l'argent dans les caisses, et comment ils vont arreter de depenser l'argent qu'ils n'ont pas le reste c'est de la foutaise ( et le raisonnement est egalement vrai pour la fra...

le 10/03/2015 à 17:06
Signaler
Ils vont arrêter de dépenser de l'argent qu'ils n'ont pas, dites-vous, toujours éclairé... par les lumignons du Café du Commerce. Si la Grèce et les Grecs n'ont pas d'argent, c'est parce que français et allemands les truandent. Point barre. Que les f...

le 10/03/2015 à 20:08
Signaler
@réponse à churchill: 1) si on a bien compris, on a obligé les Grecs à accepter 320 milliards et 2) je ne connais pas Churchill, mais présumer qu'il commente au lieu de bosser est un peu limite, car d'abord on ne sait pas s'il n'est pas chez lui, à l...

le 11/03/2015 à 9:08
Signaler
Bravo Churchill, vous au moins vous avez du bon sens et les pieds sur terre. Beaucoup ici font de l'anti américanisme primaire, refusent une politique vertueuse (pour nos enfants) d'équilibre budgétaire et inversent causes et effets.

le 11/03/2015 à 9:25
Signaler
@Henri: je ne vois jamais d'anti qui que ce soit. Des fois, on me traite de pro et d'autre fois de contre à propos du même pays. Je pense et j'espère que les gens émettent leur propre opinion et on ne peut pas être d'accord avec tout :-)

à écrit le 10/03/2015 à 12:15
Signaler
La réaction de Kazbo est tellement démonstrative du nombrilisme Européen que ça en est déprimant. La France n'a pas payé pour les Grecs, ni l'Europe d'ailleurs qui ne fait que prêter de l'argent imaginaire en attendant que les Grecs les remboursent e...

le 10/03/2015 à 13:50
Signaler
@Popo Imaginons que les crédits auprès des banques te sont refusés et les seuls crédits que tu puisse avoir sont les crédits revolving (20%) et que tu as un pote au vue de sa situation peut emprunter à 3 %. Il emprunte pour te preter mais à 10% T...

le 12/03/2015 à 15:20
Signaler
mouahaha, c'est comme le verre à moitié vide ou a moitié plein;-)

à écrit le 10/03/2015 à 11:41
Signaler
Pourquoi faudrait-il qu'il y ait un gagnant et un perdant entre l'Europe et la Grèce ? Pourquoi pas un perdant qui serait un tiers coupable ? L'armée grecque ? Les armateurs grecs ? L'église grecque ? Ils ne sont ni la Grèce, ni le peuple grec. Ou mi...

le 10/03/2015 à 17:12
Signaler
Un tiers coupable ? Alors, commencons la liste... Les banques françaises, l'état français, les marchands d'armes français, .. Et la liste est loin d'être terminée. Que la france arrête de vivre aux crochets de la Grèce et ce beau pays (je parre de la...

à écrit le 10/03/2015 à 11:33
Signaler
Monsieur Romaric Godin vous etes toujours egale a vous meme. Defendre les socialos contre vents et marees. Vous voulez faire croire que les "reformes" des cocos-grecs sont de la justice et de la solidarite. D´ailleurs peut-etre que c´est ainsi. Ma...

le 10/03/2015 à 12:02
Signaler
@Kazbo La Grèce va quitter la zone euro, mais pas pour les raisons financières qui vous donnent tellement mal au ventre. Elle va quitter l'UE, parce que les Grecs ont compris que l'UE est anti-démocratique,et veut imposer le seul modèle libéral qui...

le 10/03/2015 à 12:07
Signaler
Monsieur Gaudin "défend les socialos", les européen "payent les trotskystes", les "grecs ne sont pas des européens" ... nous sommes éblouis par une analyse aussi objective, subtile et argumentée, bravo!!!

le 10/03/2015 à 13:39
Signaler
@VALBEL89 MDR, je voudrais bien voir à combien elle emprunterait sur les marchés si elle quitte l'EU....

le 10/03/2015 à 19:38
Signaler
Et pourquoi, Joe ? En tant qu'investisseur, vous préfèrez miser sur un pays en déroute, au bord du gouffre, avec une dette énorme qu'elle ne remboursera jamais, ou bien sur un pays qui vient de faire défaut, repart de zero avec une des meilleures ec...

le 10/03/2015 à 20:20
Signaler
@VALBEL89 Vous pouvez toujours rever que le Grand Soir arrivera et qu´il ne faudra pas travailler pour simplement vivre. La Grece devra apprendre qu´elle doit vivre avec ce qu´elle est capable de produire et ne pas s´endetter pour que le regime clie...

le 10/03/2015 à 20:41
Signaler
@Joe, Elle sort, elle fait défaut et les créanciers banquiers qui l'ont niquée prennent leurs pertes, pas compliqué.. Ensuite, elle n'emprunte pas, elle est souveraine, elle créé sa monnaie, pas la peine de conserver plus avant un raisonnement dix n...

le 11/03/2015 à 8:26
Signaler
@Choum Je ne suis pas un idéologique ... Effectivement si elle sort, ces créanciers devront prendre leur perte! Mais elle sera obliger de d'emprunter ou retourner au 19ieme siècle... les négociations internationales ne se font pas avec sa monnaie ...

à écrit le 10/03/2015 à 11:17
Signaler
Vouss dites dans votre article qu'il est dans l'interêt des intitutions européenne de "l'emporter sur le terrain de la communication en laissant l'impression dans l'opinion que le vote Syriza a été vain". Cela est peut-être effectivement le cas, j'en...

à écrit le 10/03/2015 à 11:10
Signaler
Les grecs perdent du temps, et ne récoltent pas l'impôt. Les excédents tant vantés n'existent plus. et dans 15 jours, ils seront tout seuls à vouloir encore discuter, car nous sommes en fin d'un processus. Qui se soucie encore de l'Ukraine aujourd'hu...

à écrit le 10/03/2015 à 11:07
Signaler
Analyse objective de la situation, ça donne envie de revenir.

à écrit le 10/03/2015 à 10:59
Signaler
Si le peuple grec rencontre TINA, on ne peut que craindre le pire!

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.