Nicolas Sarkozy annonce une pause dans les réformes fin 2011

Dans le Figaro Magazine à paraître ce week end, le chef de l'Etat annonce une "pause" au second semestre 2011, peu avant la présidentielle de 2012, une fois réglées les réformes des retraites et de la dépendance. Il redit qu'il n'envisage pas un remaniement d'importance après les régionales, et qu'il exclut toute politique de rigueur.
(Crédits : © 2009 Thomson Reuters)

Le gouvernement français marquera une pause dans les réformes au second semestre 2011, soit peu avant la présidentielle de 2012, une fois réglées celles sur les retraites et sur la dépendance, déclare Nicolas Sarkozy dans une interview à paraître ce vendredi dans Le Figaro Magazine. "Je veux faire mon travail au service des Français du premier au dernier jour de mon quinquennat", déclare le chef de l'Etat. "Une fois ces dossiers bouclés (retraites et dépendances, NDLR), je proposerai au parlement de compléter toutes les réformes réalisées depuis 2007", explique-t-il. "Université, travail du dimanche, 35 heures, heures supplémentaires... : nous ferons un audit de toutes les réformes pour les améliorer", précise le président de la république. Même s'il n'a pas renoncé notamment à mettre en place une TVA sociale.

"Ensuite, au second semestre 2011, le gouvernement marquera une pause pour que le parlement puisse, s'il le souhaite, délégiférer", poursuit Nicolas Sarkozy. "'Nul n'est censé ignorer la loi', dit-on. Mais la complexité est souvent telle que personne ne s'y retrouve plus. Il sera grand temps de s'attaquer au chantier de la simplification législative et administrative".

Par ailleurs, le chef de l'Etat a une nouvelle fois exclu tout remaniement ministériel d'importance après le scrutin régional. "Que les choses soient bien claires. Le scrutin des 14 et 21 mars est un scrutin régional: ses conséquences seront donc régionales (...) si l'on devait changer de gouvernement du simple fait des élections régionales, ce serait parfaitement incohérent avec la dimension régionale de ce scrutin", a estimé Nicolas Sarkozy. "Un peu de durée, de stabilité, oserais-je dire de solidité, sont nécessaires (...) on ne peut pas déstabiliser l'action des ministres en permanence".

"Cela ne veut pas dire que je ne doive pas écouter les Français. Je serai bien sûr attentif à ce qu'ils diront. Nous verrons s'il conviendra d'envisager une nouvelle étape politique après la réforme des retraites (prévue en septembre 2010)", a ajouté le président, "cela ne signifie pas qu'il ne puisse pas y avoir quelques adaptations gouvernementales d'ici là".

"Je ne crois pas à une politique de rigueur qui n'a jamais fonctionné. La rigueur est contre-productive (...), la reprise économique est encore trop timide pour prendre le risque de tout casser par une rigueur à contretemps", déclare aussi le chef de l'Etat. Il juge que la politique de suppression d'un poste de fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne constitue pas une mesure de rigueur. "Une politique de rigueur reviendrait à ne pas remplacer les effectifs qui partent à la retraite et à ne pas augmenter le pouvoir d'achat de ceux qui restent", selon lui.

"La question des déficits me préoccupe", déclare également Nicolas Sarkozy, mais il écarte toute hausse des impôts. "Je n'augmenterai pas les impôts. Ni aujourd'hui, ni demain. Pas pour des raisons idéologiques mais pour assurer la compétitivité de la France", précise-t-il. Il exclut également toute remise en cause du bouclier fiscal. "Ce que les socialistes allemands ne contestent pas, puisque l'Allemagne connaît un bouclier fiscal depuis quinze ans, peut-être qu'une partie de la gauche française pourrait l'approuver?", demande-t-il.

Commentaires 3
à écrit le 12/03/2010 à 9:41
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C'est clair au second semestre 2011, dans le cadre de la campagne présidentielle, on inaugurera, on arrosera, on flattera, on promettra et donc on n'aura plus le temps de réformer!

à écrit le 12/03/2010 à 8:28
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on s'en saurait douté !! pourquoi une telle annonce ? si ce n'est parce que notre président envisage encore de se représenter alors que sa cote est au plus bas ... on nous prend pour des veaux une fois de plus ! et la taxe carbone anti sociale main...

à écrit le 11/03/2010 à 17:34
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enfin il a compris ... que .la FRANCE est impossible .a gerer

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