Alain Joyandet et Christian Blanc démissionnent du gouvernement

Le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, a annoncé ce dimanche, sur son blog, sa démission du gouvernement. Il avait été mis en cause récemment dans deux affaires, un permis de construire litigieux et un déplacement ministériel très onéreux en avion privé. Quelques dizaines de minutes plus tard, c'était au tour de Christian Blanc, secrétaire d'Etat chargé du Grand Paris, mis en cause pour ses dépenses de cigares, d'annoncer son départ.

Premières conséquences du climat délétère qui régne autour du gouvernement en raison d'affaires à répétition, notamment l'affaire Bettencourt-Woerth, le secrétaire d'Etat à la Coopération et à la Francophonie, Alain Joyandet, a annoncé ce dimanche, sur son blog, sa démission du gouvernement, suivi de près par Christian Blanc, secrétaire d'Etat chargé du Grand Paris. 

Un communiqué de l'Elysée l'a officiellement confirmé dimanche soir : "les fonctions d'Alain Joyandet seront exercées par Bernard Kouchner", ministre des Affaires étrangères, "et celles de Christian Blanc par Michel Mercier", ministre de l'Espace rural.

Alain Joyandet avait été soupçonné d'avoir bénéficié d'un permis de construire illégal pour agrandir la maison qu'il possède à Grimaud (Var), près de Saint-Tropez. Le 22 juin, il avait annoncé qu'il renonçait à ce permis, tout en estimant n'avoir rien à se reprocher. Il avait aussi été épinglé par le Canard Enchaîné, une première fois en mars, pour avoir eu recours à la location d'un avion privé pour 116.500 euros lors d'un déplacement ministériel en Martinique.

"L'homme d'honneur que je suis ne peut accepter d'être victime d'un amalgame. Après mûre réflexion, j'ai décidé de quitter le gouvernement", déclare-t-il sur son blog. "Pas un euro public n'a été détourné pour mon enrichissement personnel ou celui de mes proches", souligne le secrétaire d'Etat démissionnaire, qui a "bien évidemment informé le président de la république, qui peut compter sur (sa) fidélité et (son) amitié".

"En 1995, année de ma première élection comme maire de Vesoul, je faisais déjà campagne sur le thème de l'exemplarité. Toute mon action publique est en conformité avec cette exigence et avec les impératifs de l'intérêt général (...) Je n'ai jamais eu besoin de la politique pour vivre. J'ai un métier. J'ai créé mon entreprise il y a près de trente ans. Cela m'a procuré une grande liberté. Je suis entré en politique par passion, pour servir la France", écrit-il, en se félicitant d'avoir "oeuvré pour les pays en voie de développement, le renforcement de nos liens avec l'Afrique et la promotion de la francophonie dans le monde".

Christian Blanc, lui, avait été épinglé, toujours par le Canard Enchaîné, pour avoir acheté 12.000 euros de havanes aux frais du contribuable.

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