Du fait de ses fonctions, Dominique Strauss-Kahn ne peut pas évoquer ses ambitions politiques, mais il n'est évidemment pas écrit dans son contrat que son épouse aussi doit se taire. D'où cette question : le directeur général du FMI aurait-il décidé d'utiliser cette "faille" pour faire passer des messages en France sans qu'on puisse lui reprocher d'être entré en campagne.
Anne Sinclair a en tout cas glissé quelques confidences à un journaliste du Point qui laisse au moins entendre que son époux pourrait revenir à Paris. "J'ai lu dans plusieurs journaux français que la réélection de Dominique serait assurée à la tête du FMI. Pour ce qui me concerne, je ne souhaite pas qu'il fasse un second mandat." a-t-elle assuré à son interlocuteur.
Les strauss-kahniens aux anges
Le socialiste Pierre Moscovici y a vu "un signe très fort". Deux raisons à cela à explique le député socialiste : "La première c'est que (...) l'avis d'Anne Sinclair lui importe énormément, puis la deuxième c'est que personne ne peut penser que cette phrase n'a pas été travaillée".
Premier lieutenant de Dominique Strauss-Kahn, Jean-Christophe Cambadélis, cité par Le Parisien, y voit un "petit caillou blanc" de plus sur la route de son retour.
Donné gagnant face à Nicolas Sarkozy en 2012, Dominique Strauss Khan essuie depuis le début de l'année une baisse sensible. Sa cote d'avenir a perdu sept points dans une enquête TNS-Sofres réalisée fin janvier.