Winston Churchill, héros de la campagne électorale

Du sang, des larmes et de la sueur pour éviter le pire... Ce principe "churchillien" sera au cœur de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.
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Le président de la république a trouvé son credo pour tenter de se succéder à lui-même à l'Elysée au printemps 2012 : apparaître aux yeux des Français comme un rigoureux père protecteur, capable de leur tenir un langage de vérité sur l'état des finances publiques. Une sorte de réincarnation de Georges Clemenceau ou de Winston Churchill, avec son fameux "du sang et des larmes". Une façon aussi de marginaliser le candidat socialiste, François Hollande, qui s'est lui-même qualifié de président "normal".

Or, la majorité présidentielle n'aura de cesse de le marteler dans les mois à venir, la période actuelle n'a rien de "normale". La crise financière et économique obligerait à rompre avec tout ce qui a été pratiqué depuis trente ans : les déficits publics filent et on vit à crédit. Les hussards du sarkozysme vont donc tenter de convaincre les Français qu'avec sa réforme fiscale et son souhait d'augmenter les impôts "des plus riches", François Hollande reste cantonné aux vieilles potions et n'a rien compris aux défis actuels et futurs.

La France ne souffrirait pas d'un manque de recettes mais bien davantage d'un surplus de dépenses. A l'inverse, bien entendu, Nicolas Sarkozy, avec son discours rigoureux sur la nécessaire limitation des dépenses - de protection sociale notamment - et le risque de perte du "triple A", se posera en rempart contre la descente de la France en deuxième division.

La majorité en place ne va donc pas hésiter à distiller de façon récurrente une crainte chez les Français avec une simple et fausse interrogation : "voulez-vous que la France finisse comme la Grèce ?". La réponse s'imposant d'elle même, il faudra donc bien accepter des sacrifices pour préserver le principal, améliorer la compétitivité et diminuer le coût du travail. Bref, tendre vers le nouvel horizon sarkozyste, à savoir l'Allemagne, "un système qui marche", a dit le président.

Il reste donc a François Hollande et aux socialistes à mettre au point un contre discours. La rigueur, certes, mais au service d'un projet de société. Et aussi démontrer que la majorité en place joue au pompier pyromane en criant haro sur les dépenses alors qu'elle a accordé quelque 75 milliards de "cadeaux fiscaux" depuis 2007. Dans ce contexte, Xavier Bertrand a raison : le thème de la justice (sociale, fiscale, économique) sera au centre des débats de la campagne, car les Français n'accepteront pas la rigueur s'ils la jugent frappée d'injustice.

Commentaires 7
à écrit le 26/05/2013 à 19:24
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Ce que je souhaitais dire est déjà écrit. Je le fais donc d'une façon détourné et plus détaillé. Un matin, à l?accueil, au restaurent Copenhague, « Maison de Danemark », aux Champs-Élysées, j'ai aperçu un homme plus déterminé que jamais. Je ne le re...

à écrit le 28/06/2012 à 11:05
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on commence a regretter car les français n'avaient peut être pas compris que notre pays était encore dans la crise, pour ma part, je n'avais pas changé ma politique et croyais que le gouvernement de monsieur Sarkosy qui nous avait permis de rester d...

à écrit le 28/06/2012 à 11:05
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on commence a regretter car les français n'avaient peut être pas compris que notre pays était encore dans la crise, pour ma part, je n'avais pas changé ma politique et croyais que le gouvernement de monsieur Sarkosy qui nous avait permis de rester d...

à écrit le 02/06/2012 à 15:09
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la campagne est close

à écrit le 21/04/2012 à 10:41
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n'est pas Churchill qui veut! depuis 5 ans c'est ligne Pétain qui a été la ligne directrice de NS de et comme en 1944 d'un coup la majorité des français deviennnet des résistants!

à écrit le 17/12/2011 à 10:42
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il pourra dire ce qu'il veut en avril 2012 il finira comme gisgard en 1981 la différence c'est que lui est vraiment inconpétent... comment à t on été aussi NAIF vous se faire endormir en 2007 ce qui est certain pour 2012 il faut mieux un bayerou ou...

à écrit le 18/11/2011 à 16:45
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Comment ose t'il ? La seule évocation du nom de Winston Leonard SPENCER-CHURCHILL dans la bouche de N.S est une insulte à cet homme illustre. W.C aimait son pays et c'était un visionnaire, il avait de l'honneur, il n'a jamais été la risée de toutes l...

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