Décidemment, le commerce en ligne a bien du mal à se populariser. Après les problèmes de livraison et le manque de confiance dans le paiement en ligne, l'achat sur le Web découragerait les internautes en raison des frais de traitement des commandes et des envois. C'est ce qui ressort d'une enquête menée par le cabinet de conseil en nouvelles technologies, Jupiter MMXI.Selon l'étude, 63% des consommateurs ont stoppé une commande en cours en raison des frais supplémentaires imputés par le site marchand. Sauf que paradoxalement, dans le même temps, presque la moitié des sites interrogées (45%) avoue perdre de l'argent sur ce type de frais. Selon Jupiter, les sites doivent maintenant regagner la confiance de leurs clients potentiels en modifiant le modèle de facturation de ces coûts, sans pour autant être déficitaires sur ce service. 73% des internautes regardent en effet le montant des frais d'envoi avant toute décision d'achat d'un produit."Les détaillants devraient baser leurs prix sur le poids du produit et sur la distance, car c'est ce qui paraît être le plus justifié aux yeux du consommateur, plutôt que sur la valeur de l'objet et le nombre de produits", précise un analyste. C'est de toute façon le mode de tarification habituellement utilisé par les transporteurs comme UPS, Fedex ou Chronopost. Or, 54% des sites indexent leurs tarifs d'expédition sur la taille du colis, contre 30% sur le poids.Selon l'étude, toute entreprise désireuse de faire du commerce en ligne qui fixe le prix d'envoi sur d'autres critères que celui du poids du colis, soit perd de l'argent, soit "vole" le consommateur. Pets.com par exemple a fait faillite car il a subventionné les frais d'expédition. A l'inverse, CD Now facture 2,99 dollars puis 99 cents par autre article acheté. Or, dans l'hypotèse d'une commande de 200 CD, il en coûterait 200 dollars de plus au client, tandis que CD Now n'aurait à s'acquitter que de 28 dollars...Sandrine C

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:07

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