AS Watson lance son OPA sur Marionnaud

Cette fois c'est officiel. Alors que les rumeurs ont été nombreuses cette semaine, le groupe chinois AS Watson a confirmé vendredi qu'il allait lancer une OPA (offre publique d'achat) sur la totalité du capital de la chaîne de parfumerie Marionnaud. AS Watson, filiale d'Hutchison Whampoa, le conglomérat du milliardaire Li Ka-shing, devrait ainsi devenir leader mondial du secteur.AS Watson a aussi confirmé le prix qui circulait ces derniers jours (voir ci-contre), de 21,80 euros par action Marionnaud. Ce montant offre une prime de 25% sur le dernier cours coté et donne une valorisation de 534 millions d'euros. Au total avec la reprise de dette, AS Watson déboursera près de 900 millions d'euros.D'ores et déjà, AS Watson est assuré d'obtenir 31% du capital puisque l'offre a été acceptée par la famille du fondateur Marcel Frydman et par le Crédit Agricole. Albert Frère, actionnaire à hauteur de 5%, a quant à lui une "position amicale" envers cette proposition.L'acquéreur espère boucler l'opération avant la fin du mois de mars puis souhaite retirer Marionnaud de la cote. Pour cela, il devra obtenir 95% du capital et donc convaincre les minoritaires. Or, la partie ne paraît pas gagnée d'avance. Dès vendredi matin, l'Appac (Association des petits porteurs d'actifs) conseillait de ne pas apporter ses titres. "Nous estimons qu'en deux ou trois ans le cours peut atteindre entre 35 et 40 euros. Notre intérêt est donc de ne pas vendre et nous nous battrons pour cela", faisait valoir Didier Cornardeau, président de l'association, qui devait entrer au conseil d'administration de Marionnaud.L'Appac veut aussi demander des comptes à Marcel Frydman suite aux révélations d'erreurs comptables qui ont fait chuter le titre ces dernières semaines. "Nous règlerons nos comptes ensuite avec la famille Frydman en déposant une plainte pénale pour divulgation de fausses informations et présentation de faux bilan", a prévenu Didier Cornardeau. Le ton est également sévère à l'Adam (Association des actionnaires minoritaires). La présidente Colette Neuville brandit elle aussi la menace : "il y a eu beaucoup de gens qui ont perdu beaucoup d'argent parce que les comptes étaient faux. C'est pourquoi, l'Adam, mandatée notamment par un fonds américain et des petits actionnaires, travaille sur le dossier".
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