L'équipementier allemand Adidas affiche pour le premier trimestre une progression de ses ventes de 47% à 2,46 milliards d'euros, à taux de change constant. Le chiffre d'affaires du groupe a été dopé par l'intégration de sa filiale Reebok acquise l'an dernier pour 3,8 milliards de dollars (3 milliards d'euros) afin de mieux concurrencer le leader du marché, Nike. Consolidé pour la première fois dans les comptes d'Adidas, Reebok a contribué à hauteur de 454 millions d'euros au chiffre d'affaires du groupe. Les ventes de produits liés au Mondial 2006 de football, qui se déroulera en Allemagne à partir du mois prochain et pour lequel la marque aux trois bandes fournit le ballon officiel et équipe plusieurs sélections nationales, ont également permis d'accélérer les ventes sur la période.

La nouvelle recrue Reebok continue toutefois d'afficher une piètre performance. Par rapport à février-mars 2005, où la société était encore indépendante, ses ventes ont baissé de 16% hors effets de change, et ses commandes ont reculé de 14%, ce qu'Adidas explique par "l'offre de produits lifestyle" de la marque américaine. Le groupe bavarois attend toujours une baisse d'environ 5% des ventes de sa filiale sur l'année. Cette acquisition avait d'ailleurs plongé les comptes de l'Allemand dans le rouge au quatrième trimestre.

Adidas en revanche, dont le groupe veut faire sa marque phare, est en pleine forme, avec une hausse de 12% du chiffre d'affaires hors effets de change au premier trimestre et une croissance du même ordre des commandes.

Le bénéfice net atteint 144 millions d'euros, soit une hausse de 37%. Un résultat supérieur aux attentes des analystes qui l'estimaient à 128 millions. L'an dernier, il avait été amputé par une charge exceptionnelle sur le fabricant de skis Salomon, vendu depuis, ce qui favorise la comparaison cette année.

Adidas maintient sa prévision pour 2006 d'une croissance supérieure à 10% du chiffre d'affaires et du bénéfice net. Le groupe attend beaucoup des ventes découlant de la coupe du monde de football.

Le cours de l'équipementier a beaucoup monté ces derniers mois sur des recommandations positives relatives à l'activité football. La valeur est désormais plus chère que Nike. A la clôture, le titre grimpe de 3,23% à 172,80 euros à Francfort.