Un tsunami rose submerge la vague bleue

La gauche a fait mieux que résister lors de ce deuxième tour des élections législatives. Elle reconquiert des sièges, à l'instar de la Haute-Garonne où elle réalise grand chelem.

Contre toute attente, certaines circonscriptions ont basculé à gauche, dont certaines à l'arrachée. Dans l'Aveyron, Marie-Lou Marcel a ainsi battu avec 50,6% des suffrages le sortant UMP Serge Roques, devenant par là même la première députée socialiste de ce département. "Je suis très fière d'avoir repris cette circonscription à la Droite" a-t-elle commenté.

Même scénario dans le Tarn et Garonne où Sylvia Pinel (PRG), la benjamine des candidats en Midi-Pyrénées, a soufflé le siège (50,7%) à l'UMP sortant Jacques Briat. Autre victoire surprise à gauche, dans le Gers, celle de la socialiste Gisèle Biemouret qui prend donc la députation à l'UMP Jacques Briat (50,5%).

Mais c'est en Haute-Garonne que le vote des électeurs a créé la plus grande surprise. Dans ce département, au vu des résultats partiels, la gauche réussirait le grand schelem, soit huit sièges sur huit, allant jusqu'à prendre la première circonscription, traditionnellement portée par le maire de Toulouse. Jean-Louis Moudenc aurait ainsi perdu la députation au profit de Catherine Lemorton, candidate PS. Même la quatrième circonscription, bastion de la droite, a été prise à Jean Diebold par la socialiste Martine Martinel.

Au final, la gauche fait donc le plein de députés en Midi-Pyrénées et en Haute-Garonne, avec 21 sièges (18 PS et 3 PRG) contre 5 pour la droite (4 UMP et 1 divers droite). "C'est un sérieux avertissement pour Nicolas Sarkozy dont le projet politique inquiète à juste titre nos concitoyens, a commenté Martin Malvy (PS), président du conseil régional. C'est pour la gauche et notamment pour le Parti socialiste, un formidable encouragement à entreprendre leur reconstruction sur un projet clair, conforme à des valeurs qui sortent confortées par l'opinion dans ce scrutin",

Cette lourde défaite de la droite aux législatives aura des conséquences dans la prochaine course au Capitole. En effet, le pouvoir municipal en place a désormais pour obligation de se mettre en ordre de bataille s'il souhaite conserver Toulouse lors des élections municipales de 2008.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.