Le chômage reste stable en zone euro, notamment en Allemagne

Le taux de chômage dans la zone euro a atteint 7,3% en juin, comme le mois précédent. Les chiffres du chômage allemand, tombés au même moment, restent stables mais révèlent un début d'essoufflement de l'économie allemande.

L'Office européen des statistiques, Eurostat a annoncé ce jeudi 31 juillet, un taux de chômage de 7,3%, dans la zone euro pour le mois de juin, soit 11,3 millions de personnes. Ces chiffes sont identiques à ceux du mois de mai.

Eurostat a toutefois revu en hausse ses précédentes estimations. L'Agence tablait sur un taux de chômage à 7,2%, le plus bas jamais enregistré.

Pour l'ensemble de l'Union européenne (UE), le taux de chômage est resté stable en juin à 6,8%. Le Danemark (2,6%) et les Pays-Bas (2,8%) sont les Etats membres affichant les plus bas taux de chômage. De l'autre côté de l'échelle, l'Espagne (10,7%) et la Slovaquie (10,5%).

En France, le taux de chômage a atteint 7,5% pour le troisième mois consécutif.

Les chiffres du chômage allemand sont également tombés ce jeudi. Et si le marché du travail allemand reste vigoureux, son dynamisme commence bel et bien à s'émousser.

Les chiffres font état d'une légère hausse du taux de chômage brut au mois de juillet. Celui-ci est remonté à 7,7%, contre 7,5% en juin selon l'Agence pour l'emploi. En données corrigées des variations saisonnières, le nombre de chômeurs a en revanche diminué, soit 20.000 demandeurs d'emploi en moins, contre 15.000 attendus par les analystes.

L'Agence pour l'emploi prévient depuis quelque temps déjà que la baisse du chômage à marche forcée, il est passé de près de 12% en 2005 à moins de 8% cette année, ne pourra pas se poursuivre à un tel rythme dans les mois à venir.

L'Allemagne, forte de deux années de croissance solide, a été pour l'instant plutôt épargnée par les soubresauts de la conjoncture mondiale. Les carnets de commande des entreprises industrielles sont toujours bien remplis, comme en ont témoigné les résultats financiers publiés ces derniers jours, par exemple par Siemens.

Pourtant le pays commence à être rattrapé par la crise, et les indicateurs de confiance ont plongé récemment. Les chiffres du chômage sont "un indicateur décalé", qui réagit avec quelques mois de retard à ces évolutions, explique Alexander Koch, d'Unicredit, et c'est dans les mois à venir que "la tendance des créations d'emploi devrait ralentir".

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