Les autorités européennes de la Concurrence viennent d'autoriser ce mercredi le finlandais Nokia, numéro un mondial des téléphones portables, à racheter l'américain Navteq, l'un des deux leaders mondiaux de la cartographie numérique avec le néerlandais Tele Atlas, lui même racheté récemment par son compatriote TomTom, le spécialiste du GPS pour 2,8 millairds d'euros.

Deux offres de rachat finalement autorisées mais qui ont fait l'objet d'une enquête approfondie de la part de Bruxelles. Et concernant le rapprochement entre Nokia et Navteq, la Commission européenne a finalement jugé "peu probable" que la nouvelle entité "pratique une stratégie d'éviction de la concurrence".

Et d'ajouter même qu'elle n'aurait "aucun intérêt" à empêcher ses concurrents d'accéder aux bases de données cartographiques de Navteq, "car, explique la Commission dans son communiqué, le tassement des ventes de cartes ne serait pas compensé par une hausse des ventes de téléphones mobiles" par Nokia. Et puis, argue-t-elle, "les autres fabricants de téléphones mobiles pourraient toujours concurrencer Nokia en collaborant avec des concepteurs indépendants d'applications de navigation ou en développant d'autres fonctions équipant leurs téléphones".

Nokia s'est aussitôt réjoui de cette décision. Son PDG,Olli-Pekka Kallasvuo, a ainsi commenté dans un communiqué: "Navteq jouera un rôle clé" dans sa stratégie de services internet. "Nous sommes contents de constater que la Commission est parvenue à la même conclusion que la notre sur le fait que Navteq pourra continuer à fournir un large accès à tous nos clients", a commenté de son côté le patron de Navteq Judson Green.

Le finlandais a également annoncé qu'il comptait boucler cette opération dans les cinq jours ouvrés. Son offre valorise Navteq à hauteur de 7,7 milliards de dollars.