Face à face entre Jérôme Kerviel et son ancien assistant

Jérôme Kerviel, l'ancien trader accusé d'avoir fait perdre près de 5 milliards d'euros à la Société Générale, est confronté ce mercredi à son ancien assistant Thomas Mougard. Les juges veulent déterminer les conditions d'organisation de la fraude et le rôle exact de l'assistant.

Jérôme Kerviel et Thomas Mougard se retrouvent devant les juges d'instruction. Il s'agit de la première confrontation entre l'ex trader de la Société Générale, auteur d'une fraude géante, et son ancien assistant. Ce mercredi 3 septembre, à partir de 10h, les juges François Desset et Renaud van Ruymbeke, du pôle financier du tribunal de Paris, essayeront de déterminer les conditions d'organisation de la fraude qui s'est traduite par une perte de 4,9 milliards d'euros pour la Société Générale en janvier dernier et les circonstances des passages d'ordres sur des opérations fictives.

Bernard Benaïem, un des avocats de Jérôme Kerviel, estime que l'audition simultanée des deux hommes pourrait prouver que "les dissimulations étaient systématiques sur tous les desks" de la Société générale. Mais le conseil de l'ancien trader pense qu'elle peut également "permettre à l'accusation de conforter la théorie des faux organisés". Les avocats de la banque assisteront à la confrontation.

Cette audition doit également permettre de déterminer le rôle de Thomas Mougard, 24 ans, licencié en mai pour faute simple. Les juges lui reprochent "d'avoir aidé sciemment Jérôme Kerviel à saisir des opérations fictives" sur les marchés via le système de la banque, en 2007 et courant janvier 2008, et l'ont à ce titre mis en examen le 1er août dernier pour "complicité d'introduction frauduleuse de données dans un système informatique". Après avoir dans un premier temps mis en cause la responsabilité de son ancien assistant, Jérôme Kerviel a par la suite expliqué aux juges que Thomas Mougard n'avait fait qu'exécuter ses instructions.

Une troisième personne pourrait être entendue ce mercredi. Le supérieur hiérarchique direct de l'assistant qui mettrait en cause sa version des faits doit également participer à la confrontation, selon un avocat de la Société Générale.

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