Présentation des sept candidats aux primaires républicaines

Alors que s'ouvrent les primaires républicaines, Mitt Romney semble le mieux placé. Six autres candidats lui disputeront l'investiture républicaine.
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Mitt Romney, le favori

Toujours bien placé mais jamais plébiscité. Si Mitt Romney fait aujourd'hui la course en tête, l'électorat républicain reste le plus souvent sceptique. L'aile conservatrice lui reproche les positions modérées qu'il a dû adopter en tant que gouverneur du Massachusetts. Elle rejette sa réforme du système de santé, qui impose le mandat individuel (obligation de souscrire à une assurance-maladie) et que Barack Obama cite souvent comme source d'inspiration de sa réforme nationale. Pour tenter de convaincre ces conservateurs, Mitt Romney est revenu sur ses convictions antérieures à de nombreuses reprises. Des volte-face qui font le bonheur de ses détracteurs sur Internet. Cofondateur de Bain Capital, il met en avant son expérience dans le secteur privé et promet de stimuler l'emploi avec un vaste plan économique. Il est surtout le seul candidat capable de battre Barack Obama en novembre prochain. Ce qui, au final, doit être le but de tous les républicains.

Ron Paul, le libertarien

S'il y a un point sur lequel Ron Paul fait l'unanimité, c'est qu'il détonne dans le camp républicain. Pour le reste, ou presque, le représentant du Texas suscite autant d'enthousiasme que de mépris auprès des sympathisants républicains. Ignoré par les cadres du parti et aussi par certains médias, il peut en revanche compter sur des supporters plus présents et déterminés que ceux de tous ses adversaires. Pour ses partisans, Ron Paul est un candidat hors du système "corrompu" de Washington. Un homme politique aux positions sans compromission, non dictées par les lobbies. C'est également le candidat de la Constitution américaine, des pères fondateurs, des libertés individuelles, d'un État limité à ses fonctions régaliennes et d'une politique étrangère non interventionniste. Son autre cheval de bataille, c'est la Réserve fédérale, qu'il souhaite supprimer. Ses adversaires dénoncent ses positions sur les attentats du 11 Septembre, sur les guerres en Irak et en Afghanistan et sur l'Iran. Un terrain sur lequel ils ne manqueront pas d'insister.

Newt Gingrich, le revenant

Au début de l'été, la campagne de Newt Gingrich était enterrée. C'est du moins ce que pensaient les observateurs politiques après des défections en série dans ses équipes. Mais l'ancien président républicain de la Chambre des représentants n'a pas jeté l'éponge. Il a fait le dos rond et a su saisir sa chance lorsque Rick Perry et Herman Cain commençaient à fléchir dans les sondages. Monté très rapidement et soutenu par ses performances au cours des débats, Newt Gingrich a joué la carte de l'expérience, lui qui a mené avec succès la "révolution républicaine" en 1994. Mais son passé l'a également rattrapé. Une vidéo réalisée avec la démocrate Nancy Pelosi pour lutter contre le changement climatique est ressortie des placards. Sa vie privée - il a été marié trois fois dont une fois après une relation extraconjugale -, l'amende infligée par le comité d'éthique de la Chambre et le lobbying réalisé pour Freddie Mac ont aussi alimenté les attaques de ses adversaires.

Rick Santorum, l'invité de dernière minute

Grâce à une intense campagne de terrain, l'ancien sénateur de Pennsylvanie a réalisé une percée inattendue dans les sondages dans l'Iowa, soutenu par l'important électorat évangéliste. Représentant de la droite chrétienne conservatrice, il est avant tout connu pour ses déclarations polémiques sur l'homosexualité.

Michele Bachmann, la Tea Party

Après avoir remporté le "straw poll" (consultation interne) de l'Iowa en août, la représentante du Minnesota, souvent qualifiée de nouvelle Sarah Palin, n'a pas pu maintenir cette dynamique. Le soutien de la mouvance du Tea Party s'est étiolé avec le temps, malgré une stratégie résolument offensive.

Rick Perry, le gaffeur

De sa campagne, il restera certainement ses innombrables bourdes. Le gouverneur du Texas a même fait le tour du monde en oubliant, pendant un débat, l'une des agences fédérales qu'il souhaitait supprimer. De longues secondes et un "oups" qui ont définitivement enterré une campagne déjà en perte de vitesse.

Jon Huntsman, l'ambassadeur

Ancien ambassadeur des États-Unis en Chine, Jon Huntsman n'a pour l'instant jamais réussi à décoller. Il peut cependant compter sur la fortune familiale pour faire campagne. Il a tout misé sur la primaire dans le New Hampshire : un échec dans cet État scellerait certainement le sort de sa candidature.

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