Hyundai iX35 : Un « SUV » compact coréen qui se veut européen

Produit en République tchèque, le « SUV » compact de Hyundai vient d’être rafraîchi. Voilà un bon véhicule polyvalent, bien équipé. Avec cinq ans de garantie et d’assistance gratuite. Mais il est bruyant.

Ce « SUV » compact n'a pas la notoriété de ses principaux rivaux européens ou japonais. Il s'en est écoulé seulement 3.700 unités en France au premier semestre. C'est toutefois le cinquième 4x4 compact sur le marché tricolore, derrière le Nissan Qashqai (16.900), le Volkswagen Tiguan (10.800), le Kia Sportage (4.300), le Ford Kuga (3.740). Pas mal. Assemblé en République tchèque, le Hyundai iX35 coréen vient d'être restylé et amélioré. Pour mieux contrer les ténors du marché.

 La silhouette un peu tourmentée de l'iX35 s'est éloignée de l'esthétique sobre mais plus banale du précédent Tucson. La carrosserie très travaillée et agressive, inspirée de l'ancien Ford Kuga, plaira à ceux qui aiment être remarqués. Lors de sa première sortie, d'aucuns, dont nous étions, le trouvaient boursoufflé et m'as-tu-vu. Mais, depuis, on s'y est habitués.

Hyundai iX35

Simple et ergonomique

L'intérieur apparaît très coréen, c'est-à-dire pratique, fonctionnel et sans âme. On retrouve avec plaisir des commandes simples, repérables sans se poser mille questions, un écran central tactile aisé d'emploi. Rien de plus simple que de trouver sa station de radio préférée (pour nous, c'est 101,1 Radio Classique…). On trouve immédiatement ses aises et la position de conduite adéquate. Quand on sort de certaines allemandes de haut de gamme d'une complexité rebutante, où chaque réglage oblige à plonger dans les affres de menus et sous-menus, ça fait plaisir.

 L'habitacle est assez vaste et accessible. On s'y sent à l'aise. Et les sièges bien dessinés maintiennent assez bien le corps. Côté finition, les plastiques durs paraissent très ordinaires. Comme d'habitude. Mais les matériaux semblent costauds et a priori bien assemblés. Comme sur une japonaise, d'ailleurs. En revanche, l'insonorisation reste médiocre. Trop de grincements et crissements fatiguent sur les défauts du bitume. Sur notre modèle d'essai, le hayon et le compartiment arrière émettaient sur mauvaise route des craquements peu amènes.

Un conseil : sur la version de pointe Pack Premium Limited, le cuir des sièges est proposé en noir ou en… marron. C'est le seul moyen d'échapper à la tristesse générale, imposée sur toutes les autres versions. A marier avec un extérieur « Cashmere Brown » (brun)… Les autres peintures extérieures, à part le blanc, sont de lugubres variations autour du gris…

Hyundai iX35

Comportement un peu flou

En prenant le volant, on s'aperçoit que l'époque des coréennes mollassonnes est terminée. L'iX35 est doté d'un châssis plus ferme que le précédent Tucson. Le comportement routier ne génère pas de problème particulier. Il est même plus incisif que celui de son demi-frère Kia Sportage. Mais il n'est toujours pas très agile ni précis.

A haute vitesse en ligne droite et surtout en virage serré, on a une sensation de flottement. On passera moins vite sur itinéraire sinueux qu'avec un Volkswagen Touran ou un Ford Kuga. La direction, un peu floue, n'aide pas et les pneus coréens Hankook ne sont pas les meilleurs du marché.

Bref, à condition de ne pas forcer la cadence, la voiture n'est guère critiquable. Mais elle a des limites. Il y a plus efficace ailleurs. En ce qui concerne la motricité, si elle n'est pas terrible sur la version à deux roues motrices, notre modèle de test avec une transmission 4x4 accélérait par contre très convenablement, sans patiner sur chaussée humide. Sans être exceptionnel, le confort demeure correct. Malgré des trépidations assez sèches, sur les pavés ou les saignées d'autoroute.

 Moteur plaisant

Le moteur 2,0 à gazole se révèle souple et agréable. Les 136 chevaux génèrent certes des performances sans brio. Mais cette mécanique séduit par sa rondeur, sa docilité. Sa cylindrée conséquente le rend même plaisant à bas régime, ce qui devient rarissime avec les « mini-diesels » en vogue aujourd'hui, apathiques au démarrage. A condition néanmoins de ne pas vouloir démarrer trop vite. Dans la vie quotidienne, on apprécie cette mécanique, combinée à une boîte de vitesses un peu rêche sur les premiers rapports mais précise.

Avec le système 4x4, dont on ne dira jamais assez qu'il apporte un surcroît de sécurité sur chaussée mouillée, grasse ou enneigée, la consommation est malheureusement élevée. Il faut compter presque deux litres de gazole en plus par rapport à ce qu'on avait noté sur la version à deux roues motrices testée en 2010. Ici, on est juste au-dessus de la barre des 10 litres sur parcours mixte (ville, petites routes, autoroute).

Equipement très fourni

Fini les coréennes bon marché. Hyundai monte en gamme et le tarif s'en ressent. En revanche, l'équipement est très généreux. Notre modèle d'essai en version Pack Premium Limited disposait des sièges en cuir chauffants, du GPS, du toit ouvrant panoramique, de l'accès et démarrage sans clé, de la caméra de recul. Bref, tout ce qui rend la vie à bord agréable se trouve au rendez-vous. Impressionnant. En revanche, Hyundai n'innove pas. On n'a donc (heureusement) pas encore droit aux derniers bips-bips sécuritaires qui exaspèrent tant sur une Mercedes, une Volvo ou autres BMW.

 La gamme démarre à 21.950 euros. Mais, jusqu'au 31 décembre, on a droit à 2.500 euros de remise et 1.500 euros de prise pour la cession d'une vieille voiture. Soit un tarif net de 17.950 euros. Pas mal. A ce prix, on a toutefois un moteur à essence 1,6 de 135 chevaux, ni très agréable ni très sobre, mais, avec le « Pack Evidence », l'équipement minimal est là (climatisation comprise, aide au démarrage en côte, contrôle de pression des pneus).

Pour accéder au diesel 1,7 de 115 chevaux, toujours en deux roues motrices, on passe à 26.150 euros minimum. Le moteur 2,0 136 avec les quatre roues motrices est disponible, lui, à partir de 30.750 avec le Pack Sensation et une flopée d'équipements à faire pâlir d'envie une Mercedes Classe E de base ! « Notre » modèle de pointe Pack Premium Limited est à 35.050. On regrette toutefois à ce tarif que le système audio soit médiocre. A part la peinture métallisée à 560 euros, il n'y a pas d'options.

A noter : une boîte auto est disponible moyennant 1.500 euros de plus. Mais, surtout, ne la prenez pas ! Cette transmission lente, à l'ancienne, pas intelligente du tout, fait bondir encore les consommations et dégrade sacrément l'agrément de conduite.

Un bon véhicule au quoitiden

L'iX35 est au final un bon véhicule polyvalent, surtout avec les sécurisantes quatre roues motrices pour qui affronte de sévères conditions climatiques, globalement agréable dans la vie de tous les jours, sans histoires et… garanti cinq ans, avec assistance gratuite et un illimitée.

Certes, ça oblige à rester fidèle au réseau pour les révisions avec des pièces assez onéreuses. Mais, on est tranquille. La marque coréenne a fait d'énormes progrès en fiabilité ces derniers temps. Ses modèles les plus récents comme l'iX35 sont considérés comme solides. Dès lors, si la carrosserie vous plaît et qu'il y a un concessionnaire à proximité, pourquoi pas ?

 

Modèle d'essai : Hyundai iX35 2,0 CRDi 136 Pack Premium Limited 4WD : 35.050 euros (+ 900 euros de malus)

 

Puissance du moteur : 136 chevaux (diesel)

 

Dimensions : 4,41 mètres (long) x 1,82 (large) x 1,66 (haut)

 

Qualités : Mécanique souple et plaisante, habitabilité, garantie cinq ans, bonne ergonomie générale, équipement très fourni

 

Défauts : Suspensions fermes, flou dans le comportement, bruits divers, consommation élevée, intérieur sans âme

 

Concurrentes : Kia Sportage 2,0 CRDi 4WD Ultimate : 34.900 euros ; Peugeot 4008 HDi 150 4x4 : 35.900 euros ; VW Tiguan 2,0 TDi 4 Motion Carat : 37.910 euros

 

Note : 14 sur 20

 

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Commentaires 8
à écrit le 09/02/2014 à 12:40
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quelle matériaux sont utilisé ?

à écrit le 09/12/2013 à 12:03
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Dans l'enquête de fiabilité de l'ADAC, on notera que la ix35 est plutôt mal classé.

à écrit le 25/11/2013 à 12:00
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Un bon véhicule au quoitiden

à écrit le 24/11/2013 à 20:22
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ah ! les poupées russe ..... ils se ressemblent tous ces engins là ! la peinture métal est une option obligatoire car qui veut la peinture normale c'est livraison aux calendes grecque ( et eux j'peux pas les voir en peinture )

à écrit le 24/11/2013 à 19:02
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35000€ pour un veau de 136ch. Mwahahahah

à écrit le 24/11/2013 à 14:53
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35000€ pour un veau sans âme de 136ch. Mwahahahah.

à écrit le 24/11/2013 à 10:08
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commentaire nul.mauvais esprit.pas realiste du tout.

à écrit le 23/11/2013 à 22:33
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TR

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