L'euro bat de l'aile pour EADS

Alors que les indices européens dévissaient fortement vendredi, le titre du géant de l'aéronautique s'adjugeait, à contre-courant des marchés, plus de 5 % et poursuit ce matin sur sa lancée. La chute de l'euro n'est pas un mal pour tout le monde.

Et dire que l?on ne trouvait plus aucune vertu à la valeur EADS ? Trop cyclique, pas assez défensive (au sens propre comme au figuré). Trop « dollar » pour être en zone euro. Fort heureusement rien n?est jamais figé sur les marchés. Et s?il y en a bien un qui doit se frotter les mains en ce moment, c?est Louis Gallois, patron d?EADS. Le trou d?air que traverse actuellement la devise européenne redonne chaque jour un plus d?altitude au titre. On est encore loin des stratosphères de 35 euros l?action, atteintes en 2006, mais tout de même. Le titre qui s?est adjugé - à contre-courant du marché - 5,05 % vendredi, continue de s?apprécier touchant un plus haut en séance ce matin de +4,26 %. Forcément puisque parallèlement l?euro affichait un plus bas de quatre ans. Dépassant, à cette occasion, d?un cheveux la barre de 17 euros, le titre EADS est désormais revenu au-dessus de ses niveaux pré-Lehman. Ce qui n?est pas donné à tout le monde?

Grosso modo, la devise européenne bat de l?aile ? pour EADS. Et pas seulement en bourse. Les prévisions annuelles du groupe repose sur un résultat opérationnel voisin d?un milliard d?euros cette année dans l?hypothèse d?un euro à 1,4 dollar. Autant dire que chaque fois que l?euro plonge un peu plus face au dollar, les analystes revoient à la hausse leurs prévisions de résultats. A vrai dire, EADS porte mal son surnom de « valeur dollar ». Le groupe n?est effectivement exposé qu?à 14 % de ses revenus à l?Amérique du Nord. Certes sa deuxième zone d?influence après l?Europe, mais pas assez pour se sentir chez soi. Cette appellation en vérité tient au fait que sa compétitivité repose sur la parité euro-dollar. Car le groupe ne compte qu?un seul et unique concurrent : Boeing. De fait chaque baisse de la devise européen lui fait gagner des points de compétitivité face au géant américain. Une baisse qui ne pouvait pas mieux tomber à l?heure où, contre vents et marées, le groupe a décidé de rempiler pour la troisième fois sur l?appel d?offre des avions ravitailleurs de l?US Air Force.

 

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Commentaire 1
à écrit le 18/05/2010 à 16:48
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3 phautes d'ortografe dans un si petit artikle ! C'est un peu fort. Stéphane Caufourier [email protected]

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