Lanterne rouge du Stoxx600 avec un décroché de 33% depuis le début de l'année, l'industrie bancaire cotée n'avait pas besoin de cela pour être vouée aux gémonies. Malheureusement, l'éviction prochaine de Natixis du CAC 40, qui aura brillé par son passage éclair dans l'indice parisien (du 20 septembre 2010 au 19 septembre 2011), était inscrite dans le marbre dès le début. Le conseil des sages de la Bourse de Paris avait, à l'époque, totalement sous estimé l'ampleur de la crise des dettes souveraines et du ralentissement économique mondial ainsi que leurs effets indésirables sur les bilans des banques.
Pour preuve, Natixis figure parmi les plus fortes baisses du CAC 40 depuis le 20 septembre 2010 et accuse, sur la période, un repli de plus de 40%. Cette volte-face de la part des éminences grises du CAC40 reposerait aujourd'hui sur le risque que ferait courir une surreprésentation du secteur financier dans les indices en ces temps troublés tant sur le plan conjoncturel que boursier. La chute des bourses européennes aujourd'hui illustre bien le propos. Mais comment pourrait-il en être autrement ?
Entre l'annonce de la sortie de Natixis et celle du prolongement de l'interdiction des ventes à découvert dans un but purement spéculatif, les autorités de marché ne font que cristalliser davantage les craintes des investisseurs à l'égard de l'état de santé des banques. Comme cela avait été le cas au lendemain de la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008 jusqu'à ce que début mars 2009, une vague d'achats à bon compte ne se traduise dans la foulée par un rebond spectaculaire des valeurs bancaires, et in extenso, des indices boursiers durant l'année et demi qui a suivi.
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