Coup de massue pour Parmalat. Contrairement à ce qu'attendaient de nombreux investisseurs, le groupe agroalimentaire italien n'a pas gagné son procès contre Citigroup, qu'il accusait de complicité dans les événements qui ont mené à sa banqueroute en 2003. Au contraire, l'européen a été condamné à verser 364 millions de dollars (environ 275 millions d'euros) en actions de dommages et intérêts à la banque américaine. (Retrouvez le communiqué de Parmalat).
Parmalat demandait 2,2 milliards de dollars à Citigroup dans le cadre de ce procès. Mais il semble que le jury d'un tribunal du New Jersey en ait décidé autrement. Le verdict rendu contraint Parmalat à céder 1,13% de son capital au géant bancaire américain. Le groupe italien va tenter de faire annuler la sentence et annonce déjà qu'il fera appel s'il n'obtient pas satisfaction.
Parmalat "continue de croire que Citigroup a joué un rôle important dans [sa] banqueroute financière, en décembre 2003, et continuera à utiliser tous les recours à sa disposition pour que Citigroup soit tenu responsable", a affirmé le groupe dans un communiqué.
Le verdict a été rendu lundi soir et à l'ouverture de la Bourse de Milan, le titre Parmalat a été suspendu pour excès de baisse. La cotation a repris vers 10 heures et peu avant midi, le titre chutait encore de 15,83% à 1,33 euros.
Citigroup a toujours refusé tout accord avec Parmalat
Parmalat a été impliqué il y a cinq ans dans le plus gros scandale financier d'Europe de ces dernières années. Un trou de près de 4 milliards d'euros avait été découvert dans les comptes du groupe agroalimentaire, menant Parmalat à la banqueroute et engloutissant l'épargne de 135.000 épargnant italiens.
Depuis, des actions ont été intentées en justice contre de nombreuses banques. Certaines ont accepté de trouver un accord avec le groupe en échange d'un abandon des poursuites, ce qui a permis à Parmalat d'encaisser plus de 1,8 milliard d'euros depuis 2005. Mais trois procès sont encore en cours en Italie dans cette affaire, dont l'un d'eux implique quatre banques étrangères: les américaines Citigroup et Morgan Stanley, l'allemande Deutsche Bank et la suisse UBS.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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