Wall Street s'enfonce, GM au plus bas depuis 74 ans

Les places américaines ont de nouveau reculé ce vendredi, alors que le Dow Jones est tombé jeudi à son plus bas niveau depuis octobre 2002. L'indice phare de la Bourse de New York cède ainsi 1,34% à 7.366 points, le Nasdaq abandonne 0,11% à 1.441points et le S&P 500 perd 1,14% à 770 points. Les pertes ont été réduites en fin de séance.

Le pessimisme reste de mise ce vendredi à Wall Street. Les indices new yorkais ont en effet ouvert à la baisse, alors que le Dow Jones est retombé jeudi à son plus bas niveau depuis octobre 2002, sous la barre des 7.500 points. Les inquiétudes récurrentes sur l'état de santé des grandes banques américaines et les perspectives moroses du secteur de la distribution pèsent sur les marchés. La conjoncture économique s'assombrit elle de jour en jour et peu d'investisseurs croient désormais à un succès du plan de relance de l'économie de 787 milliards de dollars promulgué en début de semaine par Barack Obama.

Après avoir perdu près de 3%, les indices new-yorkais ont limité leurs pertes, à l'image des valeurs bancaires, suite à des déclarations de la Maison Blanche pour calmer les craintes de nationalisations. Le Dow Jones cède ainsi 1,34% à 7.366 points, le Nasdaq abandonne 0,11% à 1.441points et le S&P 500 perd 1,14% à 770 points.

Du côté des valeurs, la dégringolade de Citigroup se poursuit. La banque de New York est victime de rumeurs persistantes et grandissantes de nationalisation. Elle chute de 22,31% à 1,95 dollar, après avoir déjà plongé de 14% jeudi. Bank of America, également concernée par ces rumeurs, s'est repris en fin de séance après avoir touché son plus bas niveau depuis 1984, ne perdant finalement que 3,56% à 3,79 dollars. Un analyste interrogé par CNBC a estimé que l'action de BofA était le meilleur achat possible de l'histoire de Wall Street. Plus de 1,2 milliard de titres des deux banques ont été échangés ce vendredi.

Ces rumeurs ont été renforcées ce vendredi par les déclarations de Christopher Dodd. Le président de la commission bancaire du Sénat estime en effet que ce scénario pourrait être nécessaire. La Maison Blanche a tenté de rassurer en assurant qu'une nationalisation des banques n'était pas à l'ordre du jour. Le mois dernier, Bank of America a publié sa première perte trimestrielle en 17 ans, pénalisée par la reprise de Merrill Lynch. Citigroup, assommé par les créances douteuses et les actifs toxiques, a perdu 28,5 milliards de dollars au cours des 15 derniers mois. Elles ont chacune reçu 45 milliards de dollars d'aides publiques ces derniers mois.

Dans leur sillage, JPMorgan recule de 3,40% à 19,90 dollars et Wells Fargo cède 9,16% à 10,91 dollars. Les deux dernières banques d'affaires de Wall Street, Goldman Sachs et Morgan Stanley, abandonnent respectivement 1,11% à 84,59 dollars et 2,51% à 19,43 dollars. American International Group, l'ancien premier assureur mondial se replie de 8,47% à 54 cents et Hartford Financial plonge de 12,16% à 6,79 dollars.

General Motors recule de 11,50% à 1,77 dollar, au plus bas depuis 74 ans. L'ancien premier constructeur automobile mondialn désormais devancé par le japonais Toyota, a vu sa capitalisation passer en séance sous la barre du milliard de dollars. Le groupe, en grandes difficultés financières, a prévenu mardi le Congrès américain qu'il pourrait encore avoir besoin de 16 milliards de dollars pour mener à bien sa restructuration. Le géant de Detroit a déjà reçu 13,4 milliards de dollars, dont 4 milliards ce mardi. GM a annoncé 47.000 suppressions d'emplois en 2009, dont 26.000 hors des Etats-Unis. Il a déjà annoncé la suppression de 10.000 postes administratifs et l'ouverture d'un guichet de départ pour ses 62.000 salariés affiliés à l'UAW, le principal syndicat du secteur automobile.

Sur le secteur de la distribution, Lowe's chute de 6,60% à 15,86 dollars. Le numéro deux américain des magasins de bricolage et d'aménagement intérieur a accusé un repli de 60% de ses profits au titre de son quatrième trimestre, à 162 millions de dollars. Une performance légèrement inférieure aux attentes des marchés, avec un bénéfice par action (BPA) de 11 cents, inférieur d'un cent au consensus. Pour le trimestre en cours, le groupe attend entre 23 et 27 cents de profits par titre, contre 31 cents escomptés jusque-là par les analystes. Son concurrent Home Depot, leader du marché américain, laisse de son côté 3,47% à 19,46 dollars.

J.C. Penney prend 1,21% à 15,10 dollars. La troisième chaîne américaine de grands magasins a dégagé un bénéfice net supérieur aux attentes, en baisse de 51% à 211 millions de dollars. Hors exceptionnels, il ressort à 94 cents par action, deux cents de mieux que les anticipations des marchés. Mais les marchés sanctionnent les prévisions du groupe, qui s'attend à une perte comprise entre 20 et 30 cents au premier trimestre de son nouvel exercice. J.C. Penney serait alors dans le rouge pour la première fois en cinq ans. Ses homologues progressent également ce vendredi: Sears progresse de 1,49% à 38,03 dollars et Macy's gagne 2,61% à 7,86 dollars.

Après être tombé jeudi à son plus bas niveau en 13 ans, General Electric passe sous la barre des 10 dollars ce vendredi, au plus bas depuis 15 ans. Le conglomérat géant, considéré de part sa diversité comme représentatif de l'activité américaine, fait les frais des inquiétudes liés à la conjoncture économique mondiale. Il chute de 6,76% à 9,38 dollars. Le groupe diversifié United Technologies abandonne 1,63% à 43,99 dollars.

Enfin les compagnies pétrolières, qui pèsent sur les indices en raison de leur forte capitalisation, reculent également au lendemain d'un très net rebond des cours du pétrole provoqué par la baisse suprise des stocks américains de brut. Exxon Mobil perd 1,29% à 71,23 dollars, Chevron cède 2,41% à 65,07 dollars et ConocoPhillips affiche un repli de 5,62% à 39,44 dollars. Le numéro un mondial de l'aluminium Alcoa recule de 0,94% à 6,29 dollars, après avoir touché en séance son plus bas niveau depuis plus de 20 ans.

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Commentaires 10
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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demmissione

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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alors personne dit rien :) ?

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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il est grand temps que l'on ne prenne plus wall stredt comme ourse de référence , car c'est par elle que tous nos maux sont arrivés . idem pour la momaie verte des usa . il est grand temps que nous les europééns nous nous prenions par la mains avec l...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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De toute façon, les Européens n'auront bientôt plus d'autres choix que de se prendre en main, car les Etats-Unis ressemblent de plus en plus au Titanic. Espérons que nos dirigeants aient le courage de le reconnaitre très vite, sinon, gare au naufrage...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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wall street porte bien son nom.Il va droit dedans.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Aux USA le gouvernement prête de l'argent aux entreprises en difficulté avec des centaines de milliards de dollars provenant de la planche à billets. Cette masse énorme de dollars n'étant pas en adéquation avec la situation économique US, le dollar n...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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euh.... je suis d'accord...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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c de la merde tout cela

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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usa ont ceux qu ils meritent .Prolongement guerre en irak et en afghanistan.Je ne sait pas combien de temps resistera leur indice economique mais il est voué a l effondrement .BUSH+SHARON+SARKOZY=0

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Wall Street est il vraiment responsable? Après tout, ses variations sont celles du "thermomètre" de la confiance. La crise que nous vivons est davantage liée au dévoiement dans l'utilisation du capital et du brouillard qui masque cette utilisation.

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