Le géant pharmaceutique français Sanofi-Aventis a été à la peine en Bourse ce lundi. A la clôture, le titre recule de 0,42% à 56,33 euros après avoir signé en séance la plus forte baisse du CAC 40. La Tribune révèle en effet que les autorités sanitaires françaises ont estimé que son médicament Multaq, destiné à lutter contre les troubles du rythme cardiaque (arythmie, tachycardie...) ne rendrait qu'un service médical modéré. "De sources concordantes, la Commission de la transparence, chargée d'évaluer l'intérêt médical des nouveaux médicaments avant la fixation de leur prix de remboursement, a rendu un avis médiocre sur ce traitement destiné à traiter les troubles du rythme cardiaque" souligne La Tribune.
Qui dit service médical modéré remboursement modéré par la Sécurité sociale via les caisses primaires d'assurance maladie. Un niveau très inférieur aux attentes de Sanofi-Aventis qui misait gros sur ce médicament alors que plusieurs de ses autres gros brevets vont bientôt tomber dans le domaine public viire subissent déjà la concurrence des génériques.
Un porte-parole de Sanofi-Aventis a indiqué à l'agence Reuters que le groupe ne ferait pas de commentaires sur les évaluations en cours.
Depuis juillet 2009, le titre Sanof-Aventis avait connu un beau rebond avec un passage de 40 à plus de 56,5 euros. Ce dernier mois, il était toujours sur une tendance porteuse (passage de 53 à 56,5 euros).
Sanofi a consacré quinze ans de recherche sur le Multaq dont il espérait des ventes de trois milliards de dollars par an (2,2 milliards d'euros), soit un super-blockbuster, ces médicaments vedettes capables de générer au moins un milliard de dollars par an.
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