L'offre d'Atos Origin sur WorldPay n'a pas été retenue, le titre chute

Seuls trois fonds d'investissement demeureraient en lice pour l'acquisition de la filiale de systèmes de paiement de Royal Bank of Scotland. En Bourse, le titre recule.

L'offre d'achat faite par Atos Origin sur WorldPay n'a pas été retenue par Royal Bank of Scotland (RBS), selon les informations de La Tribune. C'est cette semaine que RBS pourrait publier la liste des candidats sélectionnés pour le rachat de sa filiale de systèmes de paiement WorldPay, mise en vente en début d'année. Seuls trois fonds d'investissement seraient encore en lice, selon une source proche du dossier. L'offre de la SSII française Atos Origin, qui avait fait candidature commune avec les sociétés d'investissement CVC Capital Partners et Welsh, Carson, Anderson & Stowe, n'a pas été retenue, les fonds ayant fait des propositions d'achat plus élevées.

Certes, l'activité de WorldPay présentait d'intéressantes synergies avec Worldine, la très rentable filiale de paiements électroniques d'Atos Origin. Mais la SSII et ses alliés n'étaient pas seuls sur les rangs, loin de là. WorldPay a également suscité l'appétit des fonds d'investissement Clayton, Dubilier & Rice, Permira (associé à American Express), Advent International, Bain Capital et TPG. Sans oublier la société canadienne de systèmes de paiements Moneris Solutions. Conséquence de ces nombreuses marques d'intérêt, WorldPay est évaluée à pas moins de quatre milliards d'euros.

Or Thierry Breton, arrivé à la tête d'Atos Origin le 16 novembre 2008, a toujours indiqué qu'il n'était pas question de surpayer une acquisition. Car si Atos Origin a réduit son endettement, celui-ci s'élevait encore à 139 millions d'euros fin 2009. Une situation sans commune mesure avec la puissance financière des fonds d'investissement candidats au rachat de WorldPay.

De plus, la SSII a encore du pain sur la planche au chapitre du redressement de sa rentabilité, avec une marge opérationnelle courante limitée à 5,7 % en 2009. Résultat, Atos Origin a préféré jouer la carte de la prudence et se retirer de la table de jeu, malgré les indiscutables atouts de WorldPay. Mais, selon la même source, il ne serait pas exclu que la SSII revienne sur le dossier si l'un des trois fonds retenus souhaitait s'allier avec un investisseur "industriel" pour le tout dernier round de l'acquisition de WorldPay.

En Bourse, le titre perd 2,98% à 35,71euros à la clôture.

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