Le marché parisien aligne une quatrième séance de baisse, victime à nouveau des craintes sur les dettes souveraines en zone euro. A la clôture, le CAC 40 recule de 0,59% à 3.715,18 points.

Les inquiétudes se sont notamment accentuées après l'annonce ce jeudi de la dégradation de la note de l'Espagne par Moody's. Dans le même temps, l'Irlande a annoncé que la restructuration de ses banques pourrait coûter au final plus de 50 milliards d'euros à l'Etat.

La séance aurait pu être sauvée par une éclaircie venue des Etats-Unis avec des indicateurs bien meilleurs que prévu. Le PIB américain a ainsi été revu à la hausse à 1,7% pour le deuxième trimestre. Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé plus que prévu tandis que l'indice PMI Chicago, qui mesure l'activité manufacturière dans la région, a progressé contre toute attente à 60,4 points en septembre.

Si ces indicateurs ont permis à la cote parisienne de fortement rebondir dans l?après-midi, l?embellie a été de courte durée et le marché a effacé ses gains en fin de séance dans le sillage des places américaines.

VALEURS EN BAISSE

Le secteur bancaire est de nouveau été affecté par les craintes des investisseurs sur les dettes souveraines. Lanterne rouge du CAC 40, Crédit Agricole baisse de 3,45% à 11,46 euros. Natixis cède 2,33% à 4,20 euros, Société Générale 2,27% à 42,25 euros et BNP Paribas 1,77% à 52,17 euros.

EADS abandonne 2,4% à 18,29 euros victime de la fermeté de l'euro face au dollar.

VALEURS EN HAUSSE

Le secteur automobile est en forme alors que s'est ouvert le salon mondial de l'Automobile de Paris. En tête du CAC 40, Renault bondit de 2,17% à 37,74 euros, profitant de l'annonce d'une hausse des ventes de 12,1% de Dacia sur huit mois. Peugeot progresse de 0,2% à 24,66 euros après avoir confirmé ses objectifs pour 2010.

De son côté, Michelin a repris enfin quelques couleurs après la lourde sanction du marché liée à l'annonce de son augmentation de capital. Le titre du groupe de pneumatique progresse de 0,2% à 55,81 euros.

D'abord sanctionné, Accor est repassé dans le vert pour finir en hausse de 0,83% à 26,78 euros. Le marché a relativisé l'annonce mercredi soir du retrait du projet d'introduction en Bourse de Lucien Barrière, dont Accor détient 49% du capital, faute d'intérêt des investisseurs. Les analystes notent que le plan de désendettement et de recentrage sur les métiers d'hôtellerie n'est pas remis en cause.

Le secteur technologique se distingue également porté par les annonces de Nokia et les bonnes prévisions de HP. STMicroelectronics prend 0,32% à 5,61 euros et Alcatel-Lucent gagne 0,12% à 2,47 euros.

HORS CAC 40

A contre courant des dégagements sur le secteur bancaire, Dexia bondit de 2,57% à 3,23 euros, toujours dopé par des rumeurs de rapprochement avec la Banque Postale.

Belvédère recule de 2,76% à 20,75 euros dans l'attente de la publication de ses résultats du deuxième trimestre après la clôture du marché.

Les annonces du groupe Les Nouveaux Constructeurs ont pour leur part déçu les opérateurs. Le titre décroche de 3,04% à 6,70 euros après avoir perdu jusqu?à 8% en séance. La holding immobilière a fait état d'un bénéfice net de 2,1 millions d'euros pour le premier semestre 2010, après une perte de 8,8 millions au premier semestre 2009. Mais la marge opérationnelle courante et le carnet de commandes sont en baisse.

DEVISES ET PETROLE

L'euro souffre des craintes sur la dette souveraine mais reste ferme face au dollar en raison de la faiblesse actuelle du billet vert. 1 euro vaut 1,3604 dollar.

Sur les marchés pétroliers, les cours du brut sont en hausse. Le baril de WTI s'échange contre 78,81 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord contre 81,62 dollars.