Son patron n'est plus vendeur, l'action Meetic chute

Marc Simoncini renonce à vendre Meetic. Selon lui aucune offre ne reflète la valeur potentielle de son site de rencontres. Le titre a plongé de 13%.
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Le site Meetic a annoncé ce mardi que ses deux principaux actionnaires, dont le fondateur Marc Simoncini, avaient mis fin au mandat confié à Messier Maris Partners en vue de la cession de leur participation dans le site de rencontre.

Marc Simoncini et Match Pegasus, qui possédaient respectivement 22,98% et 26,72% du capital du numéro un européen des sites de rencontres au 30 juin, avaient annoncé en septembre avoir confié à la banque d'affaires de Jean-Marie Messier une réflexion stratégique sur la société. "Aucune offre (n'a) été considérée comme reflétant la valeur et le potentiel de Meetic", précise la société dans un communiqué.

L'action a dévissé dès l'ouverture pour clôturer en forte baisse de 13,09% à 16,87 euros, donnant une capitalisation d'un peu plus de 392 millions. Elle a perdu plus de 11% depuis le début de l'année, après avoir flambé de 81% en 2009.

Natixis a abaissé sa recommandation d'achat à neutre, avec un objectif de cours ramené de 24 euros à 21 euros.

Dans un entretien publié mardi par Les Echos, Marc Simoncini dit avoir discuté avec quatre acquéreurs potentiels, dont trois étrangers.

"Nous nous doutions que Meetic était trop gros pour être racheté par un acteur français, nous nous sommes aperçus que nous étions peut-être trop gros pour être rachetés par un acteur européen", explique-t-il.

Marc Simoncini précise vouloir désormais mettre en oeuvre un plan de développement sur trois ans, avec un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros en ligne en mire, et rester "attentif" aux opportunités potentielles de rachat dans les prochains mois.

Meetic, qui a repris en juin 2009 les activités européennes du numéro un mondial Match.com, a réalisé un chiffre d'affaires de 164,5 millions d'euros sur l'année dernière.

Ce renoncement de Marc Simoncini intervient alors que le site d'annonces immobilières SeLoger.com lutte contre l'OPA hostile de 34 euros par action lancée en septembre par Axel Springer, estimant qu'elle ne reflète ni sa valeur intrinsèque ni ses perspectives de croissance.

SeLoger a annoncé le 1er décembre qu'il ferait appel de la décision de l'Autorité des marchés financiers (AMF) d'autoriser l'OPA hostile du groupe de presse allemand et qu'il étudiait de nouvelles mesures de défense.
 

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