EDF : la hausse des tarifs redonne des couleurs au titre

Le ministre de l'Industrie a démenti l'information selon laquelle EDF aurait demandé aux pouvoirs publics d'augmenter la facture des particuliers de 5,1% à 6,5% par an sur cinq ans. De son côté, un porte-parole du groupe français déclare ce mercredi qu'il n'a pas formellement demandé d'augmenter ses tarifs.
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Le démenti n'y fait rien. EDF profite clairement en Bourse ce matin d'une information rapportée par Les Echos relative à une augmentation de la facture d'électricité des particuiers. Le titre qui s'est adjugé jusqu'à 1,79 % en séance a terminé la séance sur un gain de 1,07 %. Pourtant l'information n'a pas tardé à être démentie par le ministre de l'Industrie Eric Besson. Celui a indiqué que le groupe n'a pas formellement demandé au gouvernement d'augmenter les tarifs de l'électricité en France sur cinq ans.

Dans le détail, selon le quotidien économique, EDF aurait proposé aux pouvoirs publics un dispositif qui amènerait à augmenter la facture d'électricité des particuliers de 5,1% à 6,5% par an jusqu'en 2015, inflation comprise.

Eric Besson, a déclaré à l'AFP que "EDF ne m'a pas transmis de demande d'augmentation des tarifs correspondant aux fourchettes citées". "En toute hypothèse, un document qui émanerait d'EDF ne saurait engager le gouvernement" a précisé ce dernier à l'agence.

Selon le quotidien, qui ne cite pas de sources, ces hausses proposées dans le cadre de la loi réformant le marché de l'électricité seraient nettement supérieures aux augmentations des dernières années, comprises entre 1% et 3% par an. Elles reviendraient à augmenter les tarifs de 28% à 37% en cinq ans.

Le journal ajoute que pour réduire l'impact de ces hausses, le groupe a proposé notamment d'élargir l'assiette de la CSPE (contribution au service public de l'électricité), qui sert à financer les énergies renouvelables, aux ventes de pétrole et de gaz.

EDF, contrôlé par l'Etat plaide le fait que malgré une telle augmentation, les prix français resteraient encore compétitifs en Europe, précise Les Echos.

Dans le cadre de la loi Nome, EDF demande également que le prix de départ du nucléaire qu'il devra céder à ses concurrents soit fixé à 42 euros par mégawatt/heure (MWh) - tandis que ses rivaux réclament 35 euros - et veut qu'il évolue progressivement vers 45 à 46 euros. Ce tarif de vente sera déterminant pour l'évolution des tarifs appliqués aux particuliers d'ici à 2015. Un porte-parole du ministère de l'Energie a indiqué dimanche qu'il n'avait pas encore été fixé.

Les Echos avaient rapporté lundi qu'un des concurrents d'EDF, Direct Energie, serait désormais prêt à accepter de payer le prix de 42 euros, alors qu'il demandait jusqu'ici 35 euros.

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Commentaires 2
à écrit le 24/03/2011 à 11:34
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c'est tellement facile d'augmenter ses profits en augmentant ses tarifs quand on a le monopole. ce n'est pas le monopole que je conteste comme l'électricité l'eau mais aussi le réseau ferré voir le réseau télécom font partis du patrimoine national...

à écrit le 24/03/2011 à 6:56
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Comme investisseur, je pourrais penser qu'EDF détenue à 85% pat l'Etat va encore augmenter le prix du kwh, plus facile que d'augmenter les impôts, mais cette stratégie cautionnerait un appauvrissement d'une partie de la population! Pour moi ceci sera...

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