Renault en pôle position

Si Renault a fait état d'une baisse de 19,2% de sa marge opérationnelle au premier semestre à cause du tsunami au Japon, le constructeur a confirmé ses objectifs annuels en prévision d'un retour progressif à la normale au second semestre. Le marché a apprécié
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Le marché apprécie la publication semestrielle du deuxième constructeur automobile français. Il faut dire que sur les six premiers mois de l'année, Renault a dégagé une marge opérationnelle de 630 millions d'euros, soit 3% du chiffre d'affaires. Par ailleurs, sans l'impact de la catastrophe qui a frappé l'archipel nippon en mars et désorganisé la filière automobile japonaise, estimé à 150 millions d'euros sur la période, la marge opérationnelle de Renault aurait été stable d'une année sur l'autre.

Dans le sillage de cette publication jugée solide, les investisseurs qui avaient sanctionné le titre lors des deux dernières séances, le plébiscitent de nouveau. L'action affichait, à la clôture, une progression de 4,47 %, soit la plus forte hausse de l'indice phare de la Bourse de Paris. Sur l'année, le recul est dorénavant de 14,02 %. "Les résultats paraissent meilleurs que prévus et meilleurs que PSA pour le premier semestre, mais surtout les perspectives paraissent plus favorables", a commenté à l'AFP Florent Couvreur, analyste au CM-CIC Securities.

Au premier trimestre, le record de ventes enregistré par Renault s'est traduit par une hausse de 7,3% du chiffre d'affaires à 21,10 milliards d'euros, en ligne avec le consensus Thomson Reuters  qui anticipait 21,13 milliards. Le résultat net, part du groupe, a bondi de 56,4% à 1,22 milliard d'euros, soutenu par la contribution des sociétés mises en équivalence, notamment Nissan et Volvo, mais aussi AvtoVAZ dont la contribution est devenue positive après un effet négatif de 56 millions d'euros sur le résultat net du premier semestre 2010. Le bénéfice net a également été dopé par plusieurs éléments exceptionnels comme une forte baisse des frais financiers du groupe grâce au désendettement opéré, notamment le remboursement anticipé de l'ensemble du prêt public octroyé pendant la crise de 2009, et un résultat fiscal à l'équilibre contre une perte de 180 millions un an plus tôt. Quant à la hausse des coûts des matières premières, de 313 millions d'euros au premier semestre, elle a été partiellement compensée par les effets du plan de réduction des coûts engagés par le groupe et évalués à 279 millions sur la période.

Côté perspectives, Renault est optimiste. Malgré l'effet Japon et la hausse des coûts des matières premières, le groupe a en effet confirmé ses objectifs 2011 : une hausse de ses ventes en volume et en chiffre d'affaires, et prévision d'un free cash flow opérationnel supérieur à 500 millions d'euros, après 121 millions réalisés au premier semestre. "Les contraintes conjoncturelles d'approvisionnement devraient s'atténuer progressivement au second semestre, permettant dès septembre une forte reprise de la production", a indiqué le groupe qui estime à 50 millions d'euros supplémentaires l'impact sur la marge opérationnelle du raz-de-marée japonais.

"La reconfirmation des objectifs est probablement une nouvelle rassurante, surtout après l'avertissement de PSA la veille", commente JP Morgan dans une note.

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