BNP Paribas, nouvelle cible des marchés

La banque française a dû apporter un démenti aux informations publiées dans le Wall Street Journal évoquant un problème de liquidités. Son exposition à la dette souveraine italienne inquiète également.
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Alors qu'elle avait été jusqu'ici un peu moins dans l'oeil du cyclone que sa rivale Société Générale, BNP Paribas a fait à son tour les frais de rumeurs de marché sur sa situation financière. Au plus bas de la séance, le titre a décroché de 11,75 % avant de se reprendre pour finalement terminer en hausse de 7,20 %. Société Générale, qui a plongé jusqu'à 8,06 %, a grimpé de 14,96 %.

En cause, un article du Wall Street Journal évoquant des problèmes de liquidités de la banque. "Nous ne pouvons plus emprunter de dollars. Les fonds monétaires américaines ne prêtent plus", a déclaré de manière anonyme au Wall Street Journal un cadre de BNP Paribas. "Depuis que nous n'avons plus accès à des dollars, nous avons créé un marché en euros. C'est une première... Nous espérons que cela marchera, sinon nous entrerons dans une spirale infernale. Plus personne ne nous croira et plus personne n'acceptera de nous prêter".

De quoi affoler les marchés qui n'ont pas besoin de cela. BNP Paribas a donc vite réagi en démentant formellement ces propos. La banque a assuré qu'elle "se finance tout à fait normalement en dollars". Histoire d'éteindre au plus vite l'incendie qui se propage à toute vitesse sur les réseaux sociaux. La Société Générale en avait fait récemment les frais.

Mais BNP Paribas est aussi victime ce mardi du regain de tensions sur la dette souveraine de l'Italie. Alors que des rumeurs évoquent un rachat d'obligations italiennes par la Chine, l'Italie a procédé à une adjudication de papier italien, marquée par un niveau de rendement pour des obligations à cinq ans jamais vu depuis la création de la zone euro. Signe des tensions qui entourent la situation des finances publiques du pays. Or, BNP Paribas est la banque la plus exposée à la dette souveraine italienne, avec 28 milliards d'euros d'encours.

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Commentaires 6
à écrit le 14/09/2011 à 20:59
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On demande aux banques de soutenir les entreprises par des facilités de crédit et les Etats européens en souscrivant à leurs emprunts. Pour le risque entreprises, c'est aux banques d'assumer le non remboursement; pour les Etats, c'est aux politiques ...

à écrit le 14/09/2011 à 14:19
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n'écoutez pas les rumeurs, occupez-vous des fondamentaux, de la capacité à créer de la valeur et à faire des bénéfices. les spéculateurs lancent des rumeurs pour spéculer, il ne faut pas entrer dans leur jeu en vendant vos actions: seule la patience ...

à écrit le 14/09/2011 à 8:16
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Une banque qui marche bien, bien gérée, Française de surcroît ! Inacceptable. Il faut la casser ! Les envieux se manifestent et lancent des rumeurs. Question : Comment les punir sévèrement. Le minimum serait une réaction unanime des personnes raisonn...

à écrit le 13/09/2011 à 10:46
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La grèce qui rachète la dette de l'Italie.. C'est la fin des haricots !!

le 13/09/2011 à 12:11
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la chine plutôt...

à écrit le 13/09/2011 à 10:45
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ces rumeurs de marché c'est du n'importe quoi !! Les banques françaises sont solides, elles ont provisionnés une partie des dettes des pays et elles ont largement les liquidités en plus/ leurs resultats sont largement + ....

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