Les craintes sur la croissance européenne pèsent sur le CAC 40

Alors que le marché reste suspendu aux décisions qui devraient être prises mercredi lors du second sommet européen, les ardeurs des investisseurs sont tempérées par la contraction de l'activité du secteur privé en Europe. Même si l'ouverture en hausse de Wall Street nourrit un léger courant acheteur.
Copyright Reuters

Après avoir évolué en début de séance au dessus des 3.200 points, la Bourse de Paris a réduit ses gains après les résultats préliminaires des enquêtes mensuelles Markit montrant que l'activité du secteur privé en Europe s'est fortement contractée en octobre. Vers 12h45, le CAC 40 a affiché  un repli de 0,13% à 3.167,30 points pour finalement évoluer dans le vert autour de 15h45 grâce à l'ouverture en hausse de Wall Street .

Au lendemain du premier des deux sommets européens cruciaux pour sortir la zone euro de la crise, la Bourse de Paris s'est dans un premier temps inscrit en hausse, gagnant jusqu?à 1,23 % à 3.210,38 points. Une progression essentiellement due aux valeurs bancaires, qui sont les premières à bénéficier des discussions qui ont eu lieu dimanche.Les ministres européens des Finances, sont en effet parvenus à s'entendre sur un plan de recapitalisation des banques de 108 milliards d'euros. En outre, les créanciers privés de la Grèce devront finalement concéder une décote d'au moins 50 % sur les titres de dettes, contre 21 % prévus lors de l'accord du 21 juillet.

Reste que plusieurs points de désaccords, et pas des moindres dont l'élargissement du FESF, nécessiteront encore de lourdes négociations. Mais comme l'indique Aurel BGC dans sa note matinale, « une position commune franco-allemand semble voir le jour, le problème est, aujourd'hui, de convaincre les 15 autres pays de la zone ». Pour ce faire, les politiques se sont donnés jusqu'à mercredi, date du prochain sommet de la zone euro.

Dans cette attente, les investisseurs ont accueilli froidement la forte contraction du secteur privé en Europe. L'indice composite "flash" est en effet tombé à 47,2, après 49,1 en septembre. Les investisseurs l'attendaient à 48,8 points. Dans le détail, l'indice manufacturier a reculé à 47,3, après 48,5 en septembre, et celui des services est ressorti à 47,2, contre 48,8 le mois dernier. La contraction des commandes et la chute de la confiance dans la zone euro expliquent la tendance. C'est le troisième mois consécutif sous la barre des 50 pour l'indice manufacturier, et le deuxième pour celui des services.

Une publication qui fait passer au second plan le retour à la croissance du secteur manufacturier chinois après trois mois de contraction. L'indice flash d'octobre calculé par la banque HSBC a atteint 51,1, contre un niveau définitif de 49,9 pour le mois de septembre.

Sur le front des valeurs

Dans le sillage du sommet européen, les valeurs financières rebondissent. Ainsi Société Générale prend 2,82 %, Crédit Agricole 1,42 %. Plus loin, BNP Paribas avance de 0,55 %.

Fortement corrélées à l'actualité macroéconomique et aux annonces relatives à la crise de la dette en zone euro, les autres grandes valeurs cycliques ne son pas en reste. A l'image d'ArcelorMittal (+2,38 %), Alcatel-Lucent (+ 2,30 %), Alstom (+1,95 %) ou encore Lafarge (+1,73 %).

Renault prend 0,40 %. Carlos Tavares, le directeur général délégué du constructeur, a déclaré dans une interview publiée par Automotive News Europe que le groupe s'attend à voir ses ventes en volumes progresser dans une fourchette de 2 à 8% cette année.

LVMH (+1,60 %) profite de la bonne statistique chinoise. Le groupe de luxe est en effet fortement exposé aux pays asiatiques qui représentent près du tiers de ses revenus.

A l'inverse, plus forte baisse, Total pèse sur la tendance. Le premier poids lourd de la cote lâche 1,96 % après une note de Nomura. Si le bureau d'études reste à surpondérer sur le secteur pétrolier européen, il a retiré de son portefeuille mondial des valeurs recommandées le titre du producteur français.

Unibail Rodamco rend 1,11 %. Crédit Suisse a abaissé sa recommandation de surperformance à sous-performance.

Hors CAC

Faurecia (+3,72 %) a confirmé lundi ses objectifs annuels après un troisième trimestre marqué par une croissance toujours vigoureuse de l'activité et par un renforcement du poids des ventes hors d'Europe.

Devise et Pétrole

La monnaie unique est en baisse face au billet vert. Vers 12h45, un euro s'échangeait contre 1,383 dollar. Dans le même temps, les cours du baril évoluaient dans le vert. Le Brent de la Mer du Nord prenait 0,99 % à 110,65 dollars tandis que le WTI s'échangeait contre 88,15 dollars (+0,86 %).

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.