Bourses européennes : Paris et Londres clôturent en baisse, Francfort fait du surplace

La fuite en mer de Nord annoncée par Total et le moral des ménages aux États-Unis ont pesé sur les Bourses européennes. Paris clôture en baisse de 0,92%, Londres a lâché 0,56%, Francfort a fini stable. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a perdu 0,46%.
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La Bourse de Paris finit en baisse (-0,92%), plombée par la chute de Total

La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi (-0,92%), après des indicateurs américains sans surprise, plombée par la chute de Total en raison d'un incident sur une plateforme gazière en mer du Nord. Le CAC 40 a perdu 32,39 points à 3.469,59 points, dans un volume d'échanges de 3,458 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 0,74%. Le marché parisien a démarré la séance dans le vert, poursuivant sur sa lancée de la veille jusqu'à la mi-journée, avant de changer de cap, pénalisé par le groupe pétrolier Total (-5,96% à 38,56 euros).

"Total pèse beaucoup sur plusieurs indices européens et français", rappelle Arnaud de Champvallier, directeur de la gestion chez Turgot Asset Management, qui souligne la forte activité sur le titre mardi et le désengagement probable de nombreux investisseurs institutionnels. La valeur, première capitalisation du CAC 40, a été victime d'une importante fuite de gaz décelée sur une plateforme du géant pétrolier en mer du Nord au large de l'Ecosse. "On craint que la fuite soit sérieuse et puisse prendre plusieurs mois à être colmatée", commente Renaud Murail, gérant d'actions de Barclays Bourse.

En dehors de Total, le marché parisien est resté en baisse, après des indicateurs américains sans grande surprise, alors que Wall Street cherchait une direction à suivre. Le moral des ménages a baissé en mars de 1,4 point par rapport à février, un peu plus que prévu par les analystes.

De son côté, l'enquête Case-Shiller de Standard and Poor's a révélé que les prix des logements sont restés en janvier à leur plus bas niveau en neuf ans. "Les chiffres sont quasiment en ligne avec les attentes", selon M. de Champvallier.

Le marché restait toujours attentif à la situation en zone euro, notamment à l'Espagne, même si "les investisseurs ne sont plus dans une période de grande inconnue en zone euro", selon M. de Champvallier. La Banque d'Espagne a confirmé la récession à l'oeuvre dans le pays puisque l'économie espagnole a continué à se contracter au premier trimestre 2012, après un recul de 0,3% au dernier trimestre de l'année dernière.

Auparavant, le baromètre GfK du moral des consommateurs allemands a marqué le pas en mars, tandis que le moral des ménages français s'est nettement amélioré le même mois, retrouvant son niveau de février 2011, selon l'Insee.

Parmi les valeurs, dans la foulée de Total, le secteur pétrolier a été pénalisé, à l'image de Technip (-3,17% à 85,64 euros), Bourbon (-2,83% à 22,53 euros) et CGG Veritas (-2,90% à 22,80 euros).

Dassault Systèmes (+1,97% à 65,83 euros) et Accor (+3,67% à 26,82 euros) ont bénéficié respectivement d'une opinion positive de Natixis et Société Générale. De même, Oddo a relevé son opinion sur Veolia Environnement (+1,63% à 12,76 euros), HSBC sur Capgemini (+1,11% à 34,09 euros) et Exane-BNP Paribas sur Schneider Electric (+0,91% à 50,87 euros). En revanche, STMicroelectronics (-3,86% à 6,15 euros) a souffert d'un abaissement de recommandation par Société Générale.

Vivendi (-0,50% à 13,96 euros) n'a pas été affecté par les changements à la tête de sa filiale SFR. Air France-KLM a reculé (-1,07% à 4,36 euros). La compagnie aérienne Air France pourrait avoir besoin de se recapitaliser d'ici deux ans au regard de ses comptes sociaux, ou bien de réduire son capital social, a affirmé le site internet La Tribune. Enfin, Medica (maisons de retraite) a pris 1,93% à 12,69 euros après avoir annoncé un bénéfice en hausse de 78,4% à 42 millions d'euros en 2011, avec des perspectives encourageantes pour 2012.

 

La Bourse de Londres en baisse dans un marché hésitant

La Bourse de Londres a terminé en baisse mardi, dans un marché hésitant après la publication de deux indicateurs américains en demi-teinte. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 33,15 points, soit 0,56% par rapport à la clôture de lundi, à 5.869,55 points. "Les inquiétudes persistantes sur la zone euro et des indicateurs américains moins solides que prévu sont venus à bout des gains réalisés dans la matinée", a résumé Chris Beauchamp de IG Index.

Les groupes pétroliers ont baissé, notamment ceux présents en mer du Nord, après la fuite détectée sur une plateforme de Total. Shell, qui a évacué par précaution deux installations, a cédé 1,22% à 2.223 pence et BP 2,19% à 471,35 pence.

Du côté des hausses, la Royal Bank of Scotland (RBS) est restée en tête de l'indice, progressant à la clôture de 3,32% à 28,67 pence. Selon la BBC, le gouvernement britannique est en discussion avec un fonds souverain d'Abou Dhabi pour céder jusqu'à un tiers de sa participation de 82% dans la banque. Les autres banques ont évolué de manière inégale: Barclays a gagné +1,49% à 251,35 pence mais Lloyds Banking Group a cédé 2,01% à 34,83 pence.

Même phénomène du côté des minières, Kazakhmys gagnant 2,11% à 944,50 pence tandis que ENRC perdait 1,20% à 619 pence.

 

La Bourse de Francfort fait du sur-place

La Bourse de Francfort, minée par la publication ce mardi après-midi de l'indicateur du moral des ménages aux États-Unis, a terminé à l'équilibre mardi après avoir évolué en hausse une grande partie de la journée.

L'indice Dax des trente valeurs vedette a clos sur un +0% à 7.078,9 points. Le MDax des valeurs moyennes a terminé en progression de 0,12% à 10.821,15 points.

En matinée, le marché francfortois a profité des déclarations la veille par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, qui a laissé entendre qu'il allait maintenir sa politique monétaire ultra-accommodante. La publication de l'indice GfK du moral des consommateurs allemand, en recul pour la première fois depuis six mois, n'a que peu ralenti son élan, permettant au Dax de franchir le seuil des 7.100 points. Mais dans l'après-midi, la publication du moral des ménages aux États-Unis en mars a contribué à assombrir l'humeur des investisseurs.

Du côté des valeurs, Lufthansa a fini en tête du Dax (+2,20% à 10,7 euros), le marché se préoccupant peu d'une grève qui a touché mardi la plupart des aéroports allemands, et a sévèrement perturbé le trafic à Francfort, premier aéroport du pays. Le groupe a aérien a en revanche profité pleinement d'une recommandation à l'achat des analystes de JP Morgan, qui estiment que la vente de sa filiale britannique à problèmes British Midland (BMI) le libère d'un poids et lui prédisent de bons résultats dans ses activités première classe et affaires.

Sur le MDax, le distributeur allemand de médicaments Celesio qui a annoncé mardi qu'il préparait la cession de trois filiales, dont DocMorris, spécialiste de la vente de produits pharmaceutiques sur internet, a perdu 6,66% à 13,73 euros. Celesio, qui a publié des résultats pour 2011 en forte baisse, veut aussi céder Movianto, spécialiste notamment du transport et de l'emballage de médicaments, et Pharmexx, un prestataire de services pour l'industrie pharmaceutique.

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