Spread, taux à 10 ans : regain des tensions sur le marché de la dette

Les inquiétudes sur l'économie mondiale ont créé des tensions sur le marché obligataire européen avec une hausse des taux à dix ans des emprunts de la majorité des pays, à l'exception notable du "Bund" allemand qui joue toujours son rôle de valeur refuge.
Copyright AFP

Les taux à 10 ans allemands, qui évoluent en sens inverse des prix, atteignaient mardi à la mi-séance leur plus bas historique à 1,697% contre 1,734% jeudi soir, témoignant d'un regain d'achat sur ce placement privilégié en période d'incertitude économique.

En revanche les taux des pays plus fragiles de la zone euro, y compris ceux de la France remontaient. Les remontées les plus significatives concernaient les taux longs espagnols et italiens qui sont passés respectivement à 5,852% contre 5,742% jeudi soir et 5,527% contre 5,447%. Pour les analystes du CM-CIC, on assiste à "un début d'inflexion sur le sentiment macroéconomique". Les Etats-Unis, qui semblaient se démarquer et faire preuve d'une solide reprise, inquiètent à nouveau. Quant à la Chine, elle semble entrer dans "une phase de stabilisation avec un rythme de croissance plus faible qu'auparavant", expliquent-ils.

La déception des chiffres de l'emploi américain fait ressurgir les inquiétudes

Le spread, qui mesure l'écart de taux avec la dette allemande, s'élargissait également dans le cas de l'Espagne à plus de 410 points de base, des niveaux jugés inquiétants par les analystes.  Le taux de l'OAT française s'inscrivait à 2,996% contre 2,981% jeudi soir.  "Le marché reprend en considération le risque d'un ralentissement de la croissance économique mondiale après les chiffres décevants sur l'emploi américain", explique Jean-François Robin stratégiste obligataire chez Natixis.

"Tous les taux se tendent et pas uniquement ceux de l'Italie et de l'Espagne, ce qui prouve bien qu'il y a un réel regain d'inquiétudes et les récentes injections de liquidités de la Banque centrale européenne n'ont pas permis de calmer les marchés", ajoute-t-il.
Depuis décembre 2011 la BCE a prêté quelque 1.000 milliards d'euros aux banques européennes pour permettre notamment d'éviter une contraction de crédits pour les entreprises et les particuliers, et clamer le jeu sur les marchés.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 10/04/2012 à 22:11
Signaler
A" la tribune" - Cessez de faire appel dans vos articles à des employés de Natexis. C'est indécent quand on connait la manière dont la banque a évolué durant la crise.

à écrit le 10/04/2012 à 21:00
Signaler
C'est reparti pour le psycho drame. Et qui va payer? Et le taux US il en est où lui, ils n'a que les autres qui montent?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.