Les Bourses européennes en hausse à la mi-journée

La Bourse de Paris en hausse (1,12%) grâce à des résultats et avant la BCE. La Bourse de Londres était également en hausse à la mi-journée, mais toujours prudente, tandis que la Bourse de Francfort, bien orientée, digérait des résultats.
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La Bourse de Paris se maintenait en hausse jeudi à la mi-journée (+1,12%), après des emprunts sur le marché de la France et l'Espagne, grâce à des publications d'entreprises et dans l'attente de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).  A 11H54 (09H54 GMT), l'indice CAC 40 prenait 36,24 points à 3.262,57 points, dans un volume d'échanges de 859 millions d'euros. La veille, il avait gagné 0,42%. Le marché parisien a encaissé sans trembler des emprunts obligataires en zone euro, à la fois de la France qui s'est soldé par des taux en baisse et de l'Espagne qui a confirmé les tensions que subit le pays. "L'adjudication française est bonne mais celle de l'Espagne a été plus délicate", observe Guillaume Garabédian, gérant chez Meeschaert Gestion Privée. Paris a emprunté comme prévu 7,4 milliards d'euros à moyen et long terme, à des taux plus faibles que précédemment et à trois jours du second tour de l'élection présidentielle dans le pays. De son côté, Madrid a attiré une forte demande pour lever 2,5 milliards d'euros à moyen terme, un emprunt qui s'est toutefois réalisé au prix fort après la dégradation de la note du pays par Standard and Poor's.

Les investisseurs attendaient désormais outre plusieurs indicateurs américains, le communiqué de la BCE à l'issue de sa réunion de politique monétaire (vers 13H45) et la conférence de presse de son président Mario Draghi. "La dégradation de l'activité économique et l'épuisement de l'effet des LTRO (prêts exceptionnels aux banques, ndlr) devraient inciter l'institution à prendre des mesures additionnelles pour relancer le crédit", veulent croire les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.

Le marché parisien était soutenu par les publications de résultats au premier trimestre, rappelle M. Garabédian, dont certains de poids lourds de la cote. Société Générale prenait 0,80% à 18,18 euros grâce à un résultat net certes en baisse mais meilleur que prévu. Les autres banques hésitaient, comme BNP Paribas (-0,12% à 30,01 euros) et Crédit Agricole (stable à 3,77 euros).
De son côté, France Télécom gagnait 2,25% à 10,47 euros, le marché jugeant que le groupe a su résisté à l'arrivé de Free sur le marchés des mobiles. Les résultats de M6 (+6,11% à 12,24 euros) et Rexel (+3,61% à 16,36 euros) étaient bien accueillis, mais certains suscitaient moins d'enthousiasme comme Hermes (-2,76% à 269,30 euros) sur des prises de bénéfices et Scor (-1,15% à 20,19 euros).

Hi-Media lâchait 2,61% à 2,24 euros après avoir averti d'une baisse de son activité publicitaire au premier trimestre qui devrait se confirmer dans "les prochains mois". Vivendi prenait 1,11% à 14,09 euros. Michel Combes, actuel directeur général Europe du groupe britannique de télécommunications Vodafone, a été nommé PDG de sa filiale française de téléphonie SFR. JCDecaux prenait 4,76% à 22,47 euros alors que la banque suisse UBS ont relevé sa recommandation à "acheter", contre "neutre" auparavant. Technicolor bondissait (+6,82% à 1,71 euro) à sa reprise de cotation après avoir annoncé une augmentation de capital et le renforcement de la participation de la banque américaine JPMorgan Chase.

 

La Bourse de Londres était en hausse jeudi matin, malgré des résultats d'entreprises accueillis de façon mitigée et un climat attentiste avant la réunion de la BCE et des emprunts obligataires de la France et l'Espagne.  Vers 08H30 GMT, l'indice FTSE-100 des principales valeurs gagnait 27,06 points, soit 0,47% par rapport à la clôture de mercredi, à 5.785,07 points. Mais les analystes jugeaient cette hausse fragile. Selon Anita Paluch du cabinet Gekko, "les investisseurs restent prudents" avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE), le résultat de nouveaux emprunts d'Etat de la France et de l'Espagne et la publication vendredi des derniers chiffres officiels sur l'emploi américain.

Le groupe de matériel médical Smith and Nephew était en tête des hausses (+3,55% à 627,41 pence), après la publication de résultats meilleurs qu'attendus. Les banques étaient également dans le vert, à l'instar de HSBC (+1,43% à 569,40 pence) et Lloyds Banking Group (+1,17% à 32,45 pence). Le groupe de luxe Burberry continuait sa progression des derniers jours, en gagnant 1,32% à 1.537 pence.
Hors FTSE-100, le groupe de distribution Kesa Electricals se distinguait par un bond de 5,80% à 59,25 pence après l'annonce du rachat l'activité télécoms de sa filiale Darty par le groupe français Bouygues Telecom.

Du côté des perdants, le producteur de gaz et de pétrole BG Group lâchait 2,79% à 1.410,50 pence. Il a annoncé un bénéfice trimestriel plus que doublé, mais les investisseurs ont surtout retenu la vente de sa participation majoritaire dans Comgas, la plus grande compagnie de distribution de gaz au Brésil. Cette participation a été cédée pour 1,8 milliard de dollars, nettement en deça des attentes. Les minières étaient également en baisse, notamment Antofagasta (-4,07% à 1111,80 pence) et Kazakhmys (-1,88% à 834 pence).


La Bourse de Francfort était bien orientée à la mi-journée, digérant une pluie de résultats trimestriels des entreprises allemandes, qui ont toutes confirmé leurs objectifs annuels.  A 10H11 GMT l'indice vedette Dax gagnait 1,03% à 6.780,14 points, tandis que le MDax des 50 valeurs moyennes prenait seulement 0,3% à 10.861,04 points.

Sur le Dax, BMW dominait (+3,28% à 73,4 euros), après avoir publié des résultats supérieurs aux prévisions des analystes à l'occasion du meilleur premier trimestre de son histoire, et confirmé ses objectifs annuels. MAN, le fabricant de poids lourds devenu filiale de Volkswagen, prenait 0,16% à 93,61 euros, ayant lui aussi confirmé ses objectifs malgré un premier trimestre ardu, à cause notamment de la crise en zone euro. Le groupe de distribution Metro progressait de 1,12% à 24,35 euros. Son premier trimestre s'est soldé par une perte nette de 82 millions d'euros, creusée sur un an, mais il a maintenu ses prévisions pour l'exercice en cours et annoncé qu'il allait supprimer des emplois, sans donner de chiffre, et renoncer à des investissements.

La compagnie aérienne Lufthansa (+0,57% à 9,96 euros) a annoncé de son côté la suppression de 3.500 postes administratifs dans le monde entier sur plusieurs années, la mesure la plus spectaculaire d'un plan d'économies draconien. Au premier trimestre ses résultats, dans le rouge, ont globalement déçu les analystes, ceux d'Equinet les qualifiant de "faibles". Sur le MDax, le réassureur Hannover Re faisait la course en tête (+3,63% à 46,86 euros) après d'excellents résultats trimestriels, dopés par le dynamisme de la réassurance dommages et de bons revenus d'investissements.

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