Le vin, un investissement malin

En dix ans, les grands bordeaux ont progressé de 190 %, contre 76 % pour le CAC 40. Preuve que le vin peut se révéler un investissement très rentable. A condition, toutefois, de bien l'acheter, de le stocker dans de bonnes conditions afin de pouvoir le vendre en empochant une belle plus-value.

A l'heure où la diversification et la mutualisation du risque sont l'alpha et l'oméga de la gestion patrimoniale, on aurait tort de cantonner le vin à un simple produit de consommation. L'investissement dans le vin, qui s'inscrit dans une logique de diversification, peut être un placement alternatif très judicieux. Il n'est pas nécessaire d'être un grand connaisseur de vin pour jeter son dévolu sur ce type de placement. On peut laisser le choix des bouteilles au négociant pour composer son portefeuille comme c'est le cas pour les valeurs mobilières, le but étant comme pour n'importe quel placement, la rentabilité. Alors, il est possible de se faire guider par son négociant pour le choix des crus. Il soumet une proposition de bouteilles ayant un potentiel de plus-value élevé et s'occupe ensuite du stockage et de l'assurance de vos bouteilles. Vous pouvez consulter par internet la valorisation de votre cave (évolution hebdomadaire, la valeur indiquée est calculée sur la base du cours actuel de votre vin sur les places de Bordeaux et de Londres). Lorsque le potentiel de plus-value d'un grand cru est atteint, le négociant vous informe, vous invite à vendre et vous propose un nouvel investissement pour le remplacer.

Une demande devenue mondiale

Parce que les quantités de production des grands crus classés sont limitées alors que parallèlement la demande internationale s'intensifie, le vin s'est avéré un excellent investissement sur le long terme. Les pays émergents, notamment la Chine, et la nouvelle classe aisée, rattrapent à grande vitesse le club jusque-là fermé des grandes puissances économiques et des amateurs de vins. Le marché des grands crus du Bordelais a ainsi explosé par l'impulsion de cette nouvelle croissance de la demande devenue mondiale.

Du coup sur cinq ans, les prix se sont envolés de 67,80 % comparé à une baisse de 37,72% pour le CAC 40. Mais derrière ces chiffres qui peuvent séduire, le risque est réel, comme pour tout placement. D'autant plus qu'un ralentissement significatif de l'économie chinoise, peut entrainer les prix à la baisse. Par conséquent, le vin ne doit représenter qu'une petite part (inférieure à 10% )de votre investissement.

Des sociétés nombreuses et... jeunes

Quelles sont les sociétés qui proposent ce genre de placements ? Preuve que le marché n'est pas encore développé en France, elles sont peu nombreuses et surtout...jeunes. Patriwine, Cavissima ou encore la Bergère Investissement sont les grands acteurs qui opèrent sur le marché. Le premier est spécialisé dans le vin dans le vin haut de gamme, grand crus Bordelais en tête, le second propose des formules pour toutes les bourses et de monter sa cave soi-même en Bordeaux, Bourgogne et autres vins. La Bergère Investissement, en revanche, doit être vu comme un courtier puisqu'il gère de Londres vos investissements comme on gère un portefeuille d'actifs boursiers. R&S Corp et Cave d'Epargne, sont deux autres sociétés, mais de tailles plus modestes. Elles tentent également de faire leur place au soleil dans ce tout nouveau marché.

A noter tout de même que comme pour une valeur mobilière, la plus-value est réalisée sur le vin imposable. Elle est soumise à l'impôt de 19% (plus les prélèvements sociaux). Mais il est prévu un abattement de 10% par année à partir de la 3éme année de possession. L'investissement devient donc non imposable au bout de 12 ans. Si le prix de vente est inférieur à 5 000 euros, la cession est également exonérée d'impôt.

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Commentaires 3
à écrit le 21/11/2012 à 0:48
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toujours le meme probleme franco francais de la captation des gains et la quasi spoliation dans une frénéisie collectiviste . conclusion de l'article, inutile d'investir dans ce type d e produit., autant achetre 5000 euros de bouteilles.

à écrit le 18/11/2012 à 0:23
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ET Si ca se casse la gueule vous pourrez toujours boire les bouteilles pour oublier

à écrit le 16/11/2012 à 19:33
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ça vous ferait mal à la gueule de citer le fond luxembourgeois que vous avez torpillé voici quelques semaines et qui est un succès colossal ! Vous citez deux boites en France qui sont des branques ; le fond Noble Cru pèse plus de 150 millions d'euro....

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