Wall Street rebondit sur des espoirs d'une solution en Espagne

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Wall Street a rebondi de plus de 2% mercredi, les investisseurs réagissant ainsi favorablement à des signes avant-coureurs de la mise sur pied d'un plan d'aide pour les banques espagnoles, dont les difficultés sont au coeur du nouvel épisode de la crise de la dette de la zone euro.

L'indice Dow Jones des 30 industrielles a gagné 2,37%, soit 286,84 points, à 12.414,79. Le S&P-500, plus large, a pris 29,63 points, soit 2,30%, à 1.315,13. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 66,61 points (+2,40%) à 2.844,72.

Avec une chute de plus de 6% sur le seul mois de mai pour le S&P 500, indice de référence des gérants de fonds, et un passage sous sa moyenne mobile sur 200 jours vendredi, les analystes notent qu'une remontée était inévitable.

Depuis le début de l'année, le S&P 500 affiche encore une hausse de 4%, mais l'indice est loin de ses plus hauts de 2012 touchés au premier trimestre.

"Il était évident que le mouvement de vente à l'oeuvre sur le marché était proche de la saturation", a déclaré Chris Burba, technicien de marché chez Standard & Poor's.

L'ensemble des 10 compartiments du S&P 500 a avancé ce mercredi, avec en tête les secteurs énergétique, financier et technologique, tous trois liés à l'état de la demande mondiale.

L'Allemagne et l'Union européenne étudient dans l'urgence les moyens de venir en aide aux banques espagnoles frappées par la crise de la dette, malgré l'absence de requête de la part de Madrid, qui s'oppose à des conditions politiques trop sévères, a-t-on appris mercredi auprès de sources de l'UE.

L'Espagne, quatrième économie de la zone euro, a annoncé mardi qu'elle était de fait exclue des marchés par une prime de risque trop élevée et elle a demandé à ses partenaires européens de l'aider à assainir son secteur bancaire.

Luis de Guindos, son ministre de l'Economie, a déclaré mercredi après des discussions avec la Commission européenne que Madrid n'avait pas l'intention pour l'instant de demander une assistance.

La Réserve fédérale a également contribué à alimenter l'optimisme en disant dans Livre beige que la reprise économique américaine avait connu une légère accélération au cours des derniers mois, également marqués par une amélioration modeste des embauches.

Wall Street, comme les Bourses européennes, a avancé malgré propos du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, qui a déclaré qu'il ne revenait pas à la BCE de compenser l'inaction d'autres institutions, laissant ainsi entendre que de nouvelles opérations de refinancement à long terme (LTRO) n'étaient pas à l'ordre du jour.

Le titre Facebook a gagné 3,64% à 26,81 dollars après que le premier site communautaire mondial a annoncé des mesures permettant aux annonceurs de s'adresser plus facilement aux membres du réseau, des plus en plus nombreux, se connectant via des terminaux mobiles.

Ce faisant, Facebook répond ainsi en partie à ceux qui lui reprochent de ne pas réussir à générer des revenus publicitaires à partir de ses utilisateurs mobiles. L'action reste toutefois encore loin de son cours d'introduction en Bourse de 38 dollars.

L'action Halliburton a reculé de 3,50% à 28,10 après que le numéro deux mondial des services pétroliers a déclaré que la hausse de ses coûts d'exploitation pèseraient deux fois plus que prévu sur sa rentabilité du deuxième trimestre.

Le titre Tempur-Pedic International a plongé de 48,73% à 22,39 dollars après que le fabricant de matelas, confronté à une vive concurrence, a drastiquement revu à la baisse sa prévision de bénéfice annuel.

 

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