+17% en une séance : faut-il croire au retour en grâce boursière du BlackBerry ?

RIM a signé hier une hausse spectaculaire à la Bourse de Toronto suite à une note d'analyste optimiste. La nouvelle génération de BlackBerry doit toutefois affronter une concurrence toujours plus exacerbée.
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Joli rebond pour Research In Motion (RIM), le fabricant du célèbre BlackBerry que tous disaient moribond. L'action du fabricant de smartphones s'est envolée de 17% hier après la publication d'une note d'analyste. Le titre a terminé à 12 dollars canadiens soit le double du plus bas atteint en septembre.

Cette note signée Krys Thomson de la Banque Nationale du Canada, fait valoir deux arguments. D'abord, la nouvelle génération de smartphones appelés BB10 sera lancée en février alors qu'elle n'était pas attendue avant mars prochain. Ensuite, les industriels et professionnels du secteur ont salué un produit de très bonne facture. D'après l'analyste, le groupe canadien pourrait ainsi reprendre 0,5% de part de marché en 2013 à 4,5% des ventes mondiales. Ses prévisions de ventes pour cette nouvelle génération ont également été relevées à 35,5 millions d'unités contre un objectif de 31,7 millions précédemment.

Retour en grâce ?

Pour le BlackBerry, il s'agit d'une très bonne nouvelle. Il faut dire que le pionnier des smartphones avait perdu de sa superbe depuis le succès de l'iPhone d'Apple, commercialisé à partir de 2007. Il y a encore quelques années, le téléphone mobile canadien s'accaparait plus du tiers du marché mondial.

L'espoir d'un rebond durable de RIM reste toutefois à confirmer compte tenu de la puissance de frappe d'Apple et de l'offensive de Samsung avec le Galaxy 3. Deux concurrents qui écoulaient au troisième trimestre, selon le cabinet Gartner, trois smartphones sur dix vendus dans le monde (contre 2 pour 100 pour RIM) et qui détiennent 86% des parts du marché des systèmes d'exploitation (quand RIM équipe 5,3% des appareils avec son système d'exploitation).  Et les positions de RIM sur le marché mondial devraient s'éroder encore avec l'arrivée de la nouvelle génération de Nokia Lumia, notamment le 920, dont 2,5 millions d'exemplaires ont été commandés depuis sa commercialisation en octobre.

Le BB de la dernière chance

Outre cette forte concurrence sur le marché des smartphones, la tablette numérique Playbook n'a pas réalisé la percée escomptée par le constructeur canadien. Résultat, en début d'année, la société avait annoncé une perte record à 518 millions de dollars canadiens sur le premier trimestre, qui s'est un peu résorbée au trimestre suivant (clôturé fin septembre sur une perte de 235 millions de dollars canadiens). Cette chute des ventes avait conduit à la suppression de 5000 postes sur 16.500 et au départ du cofondateur et président du conseil de surveillance du groupe, Jim Balsillie. D'après certaines rumeurs, la direction était même à la recherche d'un nouveau partenariat pour relancer la marque, voire d'un repreneur.
 

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Commentaire 1
à écrit le 26/11/2012 à 16:29
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Ce qui différencie Blackberry des autres smarphones c'est son ergonomie et sa stupéfiante fiabilité, c'est peut être son défaut, quand ça ne tombe pas en panne on ne change pas d'appareil. Ils devraient utiliser la technique Coréenne garantie 7 ans .

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