Prises de bénéfices sur le dossier Gameloft après la publication la veille au soir de ses comptes semestriels. Si le résultat opérationnel est en nette amélioration, les opérateurs n'ont retenu que le repli des profits du groupe sur la période.

Le bas du compte de résultat ne plait pas

L'éditeur de jeux vidéos pour smartphones et tablettes a en effet publié un bénéfice net en recul de 60% à 1,8 million d'euros. Le groupe tient à nuancer cette chute des profits en signalant l'activation des pertes reportables sur la France lors du premier semestre 2012 d'un montant de 2 millions d'euros. Il faut également ajouter 2,7 millions de pertes de change latentes sur les créances intragroupes en raison de la forte baisse de certaines monnaies par rapport à l'euro (real brésilien, peso argentin, dollar canadien, yen).

Hausse des performances opérationnelles

Place aux bonnes nouvelles maintenant… Le chiffre d'affaires ressort à 109,4 millions d'euros, en augmentation de 15% A taux de change constant la croissance du chiffre d'affaires du premier semestre atteint 17%. Dans le détail, la zone EMEA a représenté 32% du chiffre d'affaires semestriel, l'Amérique du Nord 25%, l'Amérique Latine 23% et l'Asie-Pacifique 20%.
L'activité du groupe est portée « par le succès » des jeux Gameloft sur le marché des smartphones et tablettes. Lors du premier semestre de l'exercice 2013 les ventes sur smartphones et tablettes ont progressé de 45%. Elles ont représenté 61% du chiffre d'affaires total de la société comparé à 48% lors de la même période en 2012. La croissance de l'activité est aussi liée au succès de la vente de biens virtuels et de la publicité qui contribuent désormais pour 80% au chiffre d'affaires smartphone de Gameloft. « Ce modèle économique permet une meilleure longévité des produits de la société. » signale l'éditeur de jeux vidéos. Ce sont ainsi des productions Gameloft de 2011 et 2012 telles que L'Age de Glace: le Village, Modern Combat 4: Zero Hour, World at Arms, MY LITTLE PONY, Six-Guns ou Order & Chaos Online qui ont contribué à la bonne tenue des ventes du Groupe lors du premier semestre 2013.

Pour ce chiffre d'affaires dépassant les 100 millions d'euros, Gameloft a extériorisé un résultat opérationnel courant de 11,2 millions d'euros, en forte hausse de 71%. Le groupe explique cette amélioration de la rentabilité par la stabilisation des effectifs et le strict suivi des coûts dans les trois départements de la société, recherche et développement, ventes et marketing et administration. Les frais de R&D ont ainsi représenté 47% du chiffre d'affaires du premier semestre 2013, en nette baisse comparé au taux de 53% atteint lors du premier semestre 2012. La marge opérationnelle courante du semestre est en progression de quasiment 4 points à 10,3% comparé à 6,9% au premier semestre 2012.

Au 30 juin 2013, les fonds propres de la société ont atteint 130,6 millions d'euros et la trésorerie nette s'est établie à un niveau record de 60,6 millions d'euros. La génération de trésorerie a été particulièrement forte durant le premier semestre 2013: le cash-flow opérationnel s'est établi à 12,9 millions d'euros, en hausse de 52% comparé à la même période en 2012 et la trésorerie nette du Groupe a augmenté de 5 millions d'euros sur les six premiers mois de l'exercice en cours. Gameloft explique qu'il dispose des « moyens financiers nécessaires pour continuer de croître rapidement et de prendre des parts de marché à travers le monde. »

Maintien des objectifs pour 2013

En guise de perspectives pour l'année en cours et l'exercice suivant, Gameloft indique être en mesure de lancer annuellement entre 20 et 30 jeux de haute qualité sur feature phones, smartphones et tablettes tactiles grâce aux équipes de développement internes à sa disposition. Ils seront commercialisés dans 13 langues différentes sur 3.000 modèles de smartphones et sur 350 modèles de feature phones. Du côté des perspectives chiffrés, le groupe maintient pour l'exercice 2013 son objectif de chiffre d'affaires compris entre 235 et 240 millions d'euros, ainsi que son objectif de hausse de ses marges et de sa trésorerie nette.

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